Chroniques

Jan 01
Scène d’accouchement tirée de l’ouvrage Der Swangern Frawen und he bammen roszgarten, par Eucharius Rösslin, 1513.
Wikipedia Commons. Service des livres ares et collections spéciales. Université de Montréal

1655Hélène Desportes (vers 1620-1675)

Nièce de Marguerite Langlois et héritière de son savoir, Hélène Desportes, réputée être la première fille née en Nouvelle-France autour de 1620, est inscrite aux registres de Notre-Dame de Québec au titre de sage-femme. Mère de 15 enfants, elle initiera à son tour deux de ses filles, Françoise Hébert et Louise Morin, à la sage-femmerie.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/SagesFemmes.pdf


Jan 01
Jan 01
Jan 01
Domaine public. Dessin. Collection des Hospitalières de Saint-Joseph de Montréal.

1697Marie Morin (1649-1730)

Marie Morin (Sœur), supérieure de l’Hôtel-Dieu de Montréal de 1693 à 1696 et de 1708 à 1711, est considérée comme la première femme écrivaine née en Nouvelle-France. Elle rédige entre 1697 et 1725 Les Annales de l’Hôtel-Dieu dans lesquelles elle décrit la vie et le travail des religieuses.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Morin.pdf


Jan 01
Jan 01
Jan 01
Plaque commémorative en mémoire d'Agathe de Saint-Père de Repentigny, à l'intersection des rues Saint-François-Xavier et Saint-Paul, Montréal, Québec, Canada. Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada
Creative Commons. Commission des lieux et monuments historiques du Canada.

1705Agathe de Saint-Père-Le Gardeur de Repentigny (1657-1748)

La première manufacture d’étoffes est ouverte en Nouvelle-France par Agathe de Saint-Père-Le Gardeur de Repentigny. Dynamique et industrieuse, elle est aussi  la première à s’initier à la fabrication du sucre d’érable auprès des Amérindiens et à en commercialiser la production.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/SaintPere.pdf


Jan 01
Jan 01
COURTING: Man on Red Horse Courts a Woman in First-phase Chief’s Blanket, Wild Hog Ledger,

1726Marie Madeleine Renarde (1698–1777)

Née au sein de la nation Panis du Wisconsin, Marie Madeleine Renarde (1698–1777) – plus connue sous son nom de baptême, Madeleine Chauvet – est une esclave autochtone de Madeleine de Verchères et de son mari Pierre-Thomas Tarieu de La Pérade. En 1726, elle déserte la seigneurie de ses maîtres et s’enfuit avec l’aide d’un voisin, Pierre Chauvet dit Lagerne. Malgré une ordonnance demandant son retour, l’esclave obtient son affranchissement à l’occasion de son mariage avec Pierre Chauvet, à Beauport, le 7 novembre de la même année. Ils forment l’une des toutes premières familles métisses de la Nouvelle-France. De leur union naîtront deux enfants, Ursule et Pierre Chauvet.


Jan 01
Le procès de Maire-Josèphe-Angélique

1733Thérèse de Couagne (1697-1764)

Voulant faire fructifier le patrimoine de son défunt mari, non seulement Thérèse de Couagne poursuit-elle les activités commerciales entreprises par celui-ci, mais elle forme une nouvelle compagnie avec ses anciens associés afin de continuer d’exploiter les Forges de St-Maurice. L’histoire se souviendra davantage d’elle comme propriétaire de l’esclave Marie-Joseph-Angélique accusée d’avoir provoqué l’incendie de 1734 à Montréal.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Couagne.pdf


Jan 01
Pâte de blé MissMe de Marie-Joseph Angélique dans le quartier Mile-end à Montréal
Creative Common. MissMe art. Marie-Joseph Angélique

1734Marie Josephe Angélique (1705-1734)

Après avoir été soumise à l’humiliation publique, l’esclave noire Marie Josephe Angélique est pendue sur la place publique, le 21 juin, accusée d’avoir mis le feu à la maison de sa maîtresse Thérèse de Couagne pour se venger de celle-ci qui voulait la vendre pour l’empêcher de suivre son amant en Nouvelle-Angleterre. L’incendie prit une grande ampleur et détruisit 46 maisons, dont le couvent et l’Hôtel-Dieu.

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Jan 01
Portrait de Marie-Marguerite d'Youville de F.Barrette
BAnQ. Portrait de Marie-Marguerite d'Youville peint par F. Barrette Fonds Armour Landry BaNQ

1737Marguerite d’Youville (1701-1771)

Marguerite d’Youville (Marie-Marguerite Dufrost de Lajemmerais) fonde la Congrégation des Sœurs de la Charité de Montréal. Il s’agit de la première communauté religieuse fondée par une Canadienne. Connues sous le nom des Sœurs Grises, les religieuses prennent en charge l’administration de l’Hôpital Général de Montréal et s’occupent des personnes âgées, pauvres, malades, infirmes, orphelines, mères célibataires et « aliénées ». Les Sœurs de la Charité s’établiront à Québec en 1849. En 1990, Marie-Marguerite d’Youville est canonisée par le pape Jean-Paul II.  Elle est la première personne catholique, née au Canada, à devenir sainte.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Youville.pdf


Jan 01
iStock

1740Marguerite Duplessis (vers  1718–après 1740)

Originaire de la nation des Panis, Marguerite (Marie-Marguerite) Duplessis est vendue comme esclave à l’âge de huit ans. Enfermée dans la prison de Québec en 1740 pour libertinage et vol, selon les accusations de son propriétaire Marc-Antoine Huart Dormicourt qui voulait se débarrasser d’elle, Marguerite Duplessis est la première esclave à recourir à l’appareil judiciaire pour contester sa déportation vers les Antilles et réclamer son émancipation. Son appel fut rejeté et sa condamnation maintenue. Elle aurait quitté la Nouvelle-France à la fin de l’automne 1740 à destination des Antilles. Sa trace est perdue par la suite.

 


Jan 01
Entre 1748 et 1753, Élisabeth Bégon, qui vit à Montréal, échange des lettres avec Michel de Villebois, son gendre, qui est gouverneur de La Nouvelle-Orléans.
Page couverture. Lettres au cher fils. Boréal

1748Élisabeth Bégon (1696-1755)

Élisabeth Bégon, considérée comme la première chroniqueuse sociopolitique de la vie montréalaise dans les dernières années du Régime français, commence ses échanges épistolaires avec son gendre, Michel de Villebois, qui est gouverneur de La Nouvelle-Orléans. Ses Lettres au cher fils révèlent une femme instruite qui jette un regard sans complaisance sur sa société et préconise, en matière d’éducation, des idées peu communes à l’époque.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Begon.pdf


Jan 01
Jan 01
Marie-Josephte Corriveau.Illustration réalisée par Edmond-Joseph Massicotte pour accompagner le conte "Une relique" de Louis Fréchette, publié dans l'Almanach du peuple Beauchemin pour l'année 1913, Montréal, Beauchemin, 1912, p. 302-307
Domaine public. llustration: Edmond-Joseph Massicotte, 1912

1763Marie-Josephte Corriveau (1733-1763)

Accusée du meurtre de son second mari, Marie-Josephte Corriveau est pendue sur les Buttes-à-Nepveu, près des plaines d’Abraham.  Son corps est exposé dans une cage de fer et suspendu pendant au moins cinq semaines à un gibet dressé à Pointe-Lévy. Devenue une figure légendaire du folklore québécois, sa vie inspire plusieurs romans, chansons et pièces de théâtre. Marie-Josephte Corriveau et son gibet figurent sur un timbre émis par Postes Canada en  sur le thème du Canada hanté.


Jan 01
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1778Marie-Barbe Loiselle (1750-1817)

Marie-Barbe Loiselle, surnommée Baboche, reçoit une pension à vie du gouvernement britannique pour avoir fourni des renseignements sur l’ennemi durant le siège de la ville de Québec par l’armée continentale américaine (1775-1976). Fidèle à la Couronne britannique, elle agit comme agente de renseignements au service du gouverneur Guy Carleton à qui elle rapporte des informations sur les rebelles. Capturée en 1776 et emprisonnée par les Américains, elle réussit à s’enfuir et apporte de nouvelles informations sur les mouvements de l’ennemi.


Jan 01
Par omission, la loi octroie aux femmes propriétaires, le droit de vote 1791
Fonds Conrad Poirier https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2835784

1791Droit de vote au Bas-Canada

L’Acte constitutionnel donne la qualité d’électeur à tous les propriétaires, sans distinction de sexe. Par omission, des femmes propriétaires – célibataires et veuves pour la plupart – obtiennent le droit de vote et l’exercent. Elles sont les seules femmes de l’Empire britannique à avoir ce droit. En 1834, un projet de loi est déposé par le Parti patriote de Louis-Joseph Papineau afin d’enlever ce droit aux femmes; les bureaux de scrutin étant considérés comme « dangereux pour le sexe faible ». Le projet est rejeté par Londres, mais, en 1849, le Parlement du Canada-Uni retire ce droit à la population féminine.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Acteconstitutionnel.pdf


Jan 01
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1798Charlotte Trim (vers 1768-1823)

En février 1798, Charlotte Trim prend la fuite du domicile de sa maîtresse, Jane Cook, après une vingtaine d’années d’esclavage passées d’abord dans les Caraïbes, puis à Montréal. Rattrapée quelque temps après sa fuite et refusant de retourner chez sa maîtresse, elle comparait devant le juge James Monk, juge en chef de la nouvelle cour du banc du roi du district de Montréal. Alléguant un manque de clarté des lois, celui-ci décide de l’affranchir et annonce qu’il appliquera cette décision pour tout esclave fugitif comparaissant devant lui. Ce jugement renverse le rapport de forces entre propriétaires et esclaves et amène ces derniers, les uns après les autres, à quitter leurs maîtres. Le refus des tribunaux québécois de reconnaître qu’une personne puisse en posséder une autre contribue, en quelques années, à l’abolition de la pratique de l’esclavage sur l’île de Montréal, tant pour les personnes noires comme Charlotte Trim que pour les esclaves autochtones, surnommés communément les «Panis ».


Jan 01
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General Hospital Montrelal vers 1900 -Carte postale
BaNQ. Fonds Laurette Cotnoir-Capponi. P186.S9.P94

1815Female Benevolent Society

Fondation de la Female Benevolent Society, la première organisastion caritative protestante privée de Montréal, qui ouvrira la House of Recovery, une maison de transition pour les immigrants, les immigrantes et les pauvres. La House of Recovery sera remplacée par le Montreal General Hospital fondé en 1819. Première organisation laïque de bienfaisance, la Female Benevolent Society sera démantelée en 1822.

 


Jan 01
Jan 01
Montreal Protestant Orphan Asylum
Protestant Orphan Asylum, Albums Massicotte, 1875, BaNQ.

1822Protestant Orphan Asylum

Des femmes anglaises de la bourgeoisie montréalaise fondent le premier orphelinat au Québec, le Protestant Orphan Asylum, dont la vocation première est d’accueillir des orphelins âgés de deux à douze ans sans soutien familial pouvant en assumer la charge.  Entre 1822 et 1900, un total de 939 enfants ont fréquenté l’orphelinat.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Benevolent.pdf


Jan 01
Aide domestique servant le thé vers 1888
Service du thé, copié en 1888. Musée McCord, II-88120.0.

1825Participation des femmes au marché du travail

Le recensement de la ville de Montréal, effectué par Jacques Viger, permet de constater qu’au moins une Montréalaise sur cinq exerce une occupation outre ses activités ménagères. Parmi elles, près de 56 % sont des domestiques et plus de 26 %, des journalières. On estime alors que les femmes constituent plus de 25 % de la population active de la ville.


Jan 01
Jan 01
Maria Monk, affidavit of Madame D.C. McDonnell [sic], matron of the Montreal Magdalen Asylum, Ste. Genevieve Street.
Source Canadiana.Maria Monk, affidavit of Madame D.C. McDonnell [sic], matron of the Montreal Magdalen Asylum, Ste. Genevieve Street. https://www.canadiana.ca/view/oocihm.50665/2

1829Agatha Henrietta Huguet-Latour-McDonnell

Création d’un asile pour les « madeleines » qui veulent changer de profession par Agatha Henrietta Huguet-Latour-McDonnell.  Incorporé en 1833 sous le nom de l’Institut des filles repenties de Montréal (The Montreal Magdalen Asylum), l’Institut accueille plus de 300 femmes avant de disparaître, faute de financement, en 1837.  En sept ans, rapporte l’historien Edouard-Zotique Massicotte, plus de 300 « filles » avaient été admises dans l’institution.


Jan 01
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1832Montreal Ladies’ Benevolent Society

Fondation de la Montreal Ladies’ Benevolent Society. Cette période voit la création de plusieurs œuvres de bienfaisance pour venir en aide aux orphelins et aux veuves, ainsi qu’aux jeunes femmes nécessiteuses et aux « femmes de mauvaise vie ». En général, chez les protestants, ces œuvres sont mises sur pied par des femmes de la bourgeoisie, alors que du côté catholique, bien qu’elles soient également souvent fondées par des femmes laïques, elles sont rapidement confiées à des communautés religieuses par la suite. Ce sont les initiatives de ces femmes qui sont à l’origine de la mise sur pied de l’entraide sociale au Québec.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Benevolent.pdf


Jan 01
Page couverture du journal Le Musée de Montréal
Wikimedia Commons CC BY-SA 4.0 File:69429 c0542j886g4n IMage.jpg

1832The Montreal Museum ou Journal of Litterature and Arts

Mary Graddon Gosselin est la première femme à fonder un journal bilingue au Bas-Canada destiné aux femmes, le Musée de Montréal ou Journal de littérature et des arts. Pendant ses trois ans d’existence, plusieurs textes de femmes du Bas et du Haut-Canada y sont publiés.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Graddon.pdf


Jan 01
« Am I Not a Man and a Brother? », illustration du célèbre médaillon anti-esclavagiste dessiné par William Hackwood ou Henry Webber pour le compte de Josiah Wedgwood, vers 17871.
Domaine public. Official medallion of the British Anti-Slavery Society (1795).

1833Abolition officielle de l’esclavage

Abolition officielle de l’esclavage dans l’ensemble de l’Empire britannique. Il est estimé que 5% à 10% du personnel domestique employé par des familles du Québec étaient des femmes noires et surtout amérindiennes qui étaient à leur service sans salaire en échange.


Jan 01
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Émilie Gamelin à l'âge de 22 ans
BaNQ. https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/1957777

1836Émilie Tavernier Gamelin (1800-1851)

Émilie Tavernier Gamelin fonde la Maison de la Providence à Montréal où elle accueille des dames âgées. Elle les accueillait déjà dans sa résidence depuis 1828. La maison recevra son incorporation civile sous le nom de Corporation de l’Asile des femmes âgées et infirmes de Montréal quatre ans plus tard. Dans la foulée de la rébellion des patriotes de 1837-1838, elle obtient l’autorisation de visiter les patriotes à la prison Au Pied du Courant.   En 1843, à la demande de Mgr Ignace Bourget, elle fonde les Filles de la Charité, plus tard connue sous le nom de Sœurs de la Providence, la première congrégation religieuse canadienne-française du Canada-Uni.  En 2001, Émilie Tavernier  Gamelin est proclamée Bienheureuse par le Pape Jean-Paul II, dernière étape avant la canonisation.


Jan 01
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1845Rosalie Cadron-Jetté (1794-1864)

Avec une largeur de vue peu commune pour l’époque, Rosalie  Cadron-Jetté ouvre l’hospice Sainte-Pélagie à Montréal pour accueillir les célibataires enceintes sans ressources. En 1848, elle fonde la communauté des Sœurs de Miséricorde qui continue son œuvre sous le nom de l’Institut des sœurs de Miséricorde. Pour venir en aide, en toute discrétion, à celles que l’on appelait « filles mères », Rosalie Cadron-Jetté et sept religieuses de sa jeune Communauté obtiennent leur certificat de compétence pour pratiquer comme sage-femme en 1849.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Cadron.pdf


Jan 01
Une femme accouchant à domicile sur une chaise, illustration sur un livre de Eucharius Rösslin datant de 1515 environSage femme.
Oeuvre d’Eucharius Rößlin, 1515. Ine femme accouchant sur une chaise d'accouchement. Domaine public.

1845Sages-femmes

Il est désormais interdit à quiconque n’est pas médecin diplômé d’une université ou ne détient pas une autorisation à cet effet du gouverneur de pratiquer des accouchements dans les villes de Québec et de Montréal. Deux ans plus tard, la formation des sages-femmes tombe sous le contrôle du nouveau Collège des médecins et chirurgiens du Bas-Canada.

 


Jan 01
Montreal Protestant House of Industry and Refuge,
Montreal Protestant House of Industry and Refuge, Albums Massicotte, 1901, BAnQ

1847Eliza Hervey (1807-vers1893)

Fondation de la Home and School of Industry par Eliza Hervey, une laïque protestante récemment immigrée d’Écosse, pour éduquer les jeunes filles au travail ménager et héberger des enfants de familles pauvres. La même année, elle installe un atelier de couture qui emploie des veuves sans ressources qui deviendra les Protestant Industrial Rooms en 1861. Le Protestant Infants’ Home (1870) et le Murray Bay Convalescent Home (1874) sont deux autres œuvres initiées par elle.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Hervey.pdf


Jan 01
Défilé du suffrage, New York, 4 mai 1912
Défilé du suffrage, New YORK, 1912. Domaine public. Bibliothèque du Congrès des États-Unis - http://memory.loc.gov/service/pnp/cph/3g00000/3g05000/3g05500/3g05585v.jpg

1849Retrait du droit de vote au Bas-Canada

Robert Baldwin et Louis-Hippolyte Lafontaine retirent le droit de vote aux femmes du Haut et du Bas-Canada, peu importe leur statut. Dès 1834, les parlementaires du Bas-Canada ainsi que les Patriotes, sous la gouverne de Louis-Joseph Papineau, avaient fait connaître leur intention en ce sens pour corriger, disaient-ils, une « anomalie historique ».


Jan 01
hoto : Archives des Sœurs de Sainte-Anne) Mère Marie-Anne Blondin, portrait par Sœur M.-Hélène-de-la-Croix, 1953.
Archives des Sœurs de Sainte-Anne Mère Marie-Anne Blondin, portrait par Sœur M.-Hélène-de-la-Croix, 1953.

1850Esther Blondin (1809-1890)

Esther Blondin, mieux connue sous le nom de Mère Marie-Anne, fonde la Congrégation des Sœurs de Sainte-Anne à Vaudreuil. Elle-même analphabète jusqu’à l’âge de 20 ans, elle fonde sa communauté pour remédier à la situation déplorable des écoles rurales avec vocation de s’occuper de l’éducation des enfants pauvres et d’ouvrir des écoles mixtes, projet jugé subversif pour l’époque. Après l’installation de la communauté à Lachine en 1864, celle-ci prend une expansion rapide et ouvre plusieurs écoles et pensionnats dans les campagnes environnantes et dans la région montréalaise.


Jan 01
Jan 01
Maison Bonsecours. Institut des sourdes muettes de Montréal. rue Saint-Denis, Montréal.
Domaine public. Archives de la Providence. Photo de l'Institut 1872.

1851Albine Gadbois (1830-1874)

Après s’être familiarisée avec le langage signé, Albine Gadbois, sœur Marie de Bonsecours fonde l’Institut des sourdes-muettes de Montréal.  Initialement à Longue-Pointe, l’Institution s’installe en 1864 dans des locaux plus adéquats, rue Saint-Denis. La responsabilité de l’Institut sera assumée, après le décès de la fondatrice, de manière intermittente, par trois de ses quatre soeurs, Azilda, Malvina et Philomèneet, jusqu’en 1905.

 


Jan 01
Carte du village iroquois de Hochelaga, situé près du Montréal actuel, dessinée selon les indications de Cartier par Giovanni Battista Ramusio, Venise, 1556.
Domaine public. Carte du village iroquois de Hochelaga, situé près du Montréal actuel, dessinée selon les indications de Cartier par Giovanni Battista Ramusio, Venise, 1556.

1851Le statut d’Indienne

Le Gouvernement du Canada définit de manière restrictive le statut d’Indien au Bas-Canada en donnant la préséance à la patrilinéarité dans la transmission du statut indien. Cette règle, qui retire à chacune des Premières Nations le droit de définir elle-même les conditions d’appartenance à sa communauté, exclut toute Indienne qui épouse un non-Indien, mais non ses enfants. Au contraire, un Indien qui épouse une non-Indienne, non seulement ne perd pas son statut, mais il le transmet à son épouse ainsi qu’à leur descendance.


Jan 01
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Asile Bethleem, Le Diocèse de Montréal à la fin du dix-neuvième siècle, Gaspard Dauth et al., 1900, BAnQ
BaNQ. Asile Bethleem, (1868) à la fin du dix-neuvième siècle, Gaspard Dauth et al., 1900, BAnQ

1858Julie-Marguerite Gaudry (1831-1910)

À l’initiative de Sœur Gaudry (Julie-Marguerite Gaudry), une première salle d’asile pouvant accueillir une trentaine d’enfants est ouverte attenante à l’Hospice Saint-Joseph dans le quartier Saint-Antoine. En 1900, on compte 5 salles d’asile dans la Métropole où près de 2 000 enfants sont accueillis sur une base quotidienne.

 


Jan 01
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Page couverture d'une édition de 1866 du Code civil du Bas-Canada. 1866
Wikimedia Commons

1866Code civil du Bas-Canada

Inspiré du Code civil français édicté par Napoléon en 1804, le Code civil du Bas-Canada confirme la déchéance légale des femmes mariées et entérine le principe de leur incapacité juridique. Celles-ci sont légalement assimilées aux enfants et aux aliénés. Le Code leur interdit d’être tutrice, de disposer de leur salaire, d’intenter une action et de se défendre en justice. Il abolit toutefois le droit de correction des hommes envers leur épouse.


Jan 01
W.C.T.U. Shelthering Home. Refuge pour les femmes sans abri.
BAnQ Insurance plan of city of Montreal, Chas. E. Goad, 1909-1916. https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2244088

1866Emma Barber (1827-après 1872)

Création du Sheltering Home à Montréal. Emma Barber accueille chez elles des femmes « déviantes », notamment des anciennes prisonnières, des femmes prostituées, des « filles-mères », des femmes alcooliques.  Selon le Centre d’histoire des régulations sociales, près de 10 000 femmes ont été hébergées au Sheltering Home.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Barber.pdf


Jan 01
Marie (ou Maggie) Sirois (1865-1920)
Wikimedia Commons. Date de création 1900.

1867Marie Louise Sirois-Cloutier (1867-1920)

Née à La Pocatière, Marie-Louise Sirois-Cloutier est considérée comme la femme la plus forte du monde, à une époque où la mode est aux hommes « forts » et à la célébration de leurs exploits, et où médecins et clergé condamnent la pratique de sports dits « virils » pour les femmes. Marie-Louise Sirois-Cloutier accumule de nombreux records au cours de sa carrière.


Jan 01
Mary Two-Axe Earley militante autochtone et féministe
https://d3d0lqu00lnqvz.cloudfront.net/media/Twitter_Cards/Mary%20two-axe%201.pngrel="noopener">Vidéo sur Youtube Mary-Two Axe Earley, militante autochtone pour les droits des femmes et des enfants.

1869Loi sur les Indiens

L’article 6 de l’Acte pourvoyant à l’émancipation graduelle des Sauvages, à la meilleure administration des affaires des Sauvages et à l’extension des dispositions de l’acte trente-et-un Victoria, chapitre quarante-deux voté au Parlement du Canada confirme la préséance paternelle dans la transmission du statut d’Indien. Non seulement les Indiennes qui épousent des non-Indiens se voient-elles privées de leur statut d’Indiennes et retirer leur droit de résider au sein de la réserve, mais le même sort est dorénavant réservé à leurs enfants.


Jan 01
La bataille de l’avortement: chronique québécoise Louise Desmarais
Couverture du livre de Louise Desmarais, La bataille de l’avortement: chronique québécoise

1869Loi sur les infractions contre la personne

Promulgation de la Loi sur les infractions contre la personne qui, en toutes circonstances, alourdit les sanctions contre l’avortement. Dans le cas d’un avortement avant le cinquième mois, la sentence est l’emprisonnement à perpétuité pour la femme et pour l’avorteuse. Une femme qui tente de s’avorter elle-même est passible de sept ans de prison.


Jan 01
Livernois, Jules-Ernest et Hemming, Edith: Madame Jules-Ernest Livernois. Coloriste: Edith Hemmings. MNBAQ
Livernois, Jules-Ernest et Hemming, Edith: Madame Jules-Ernest Livernois, vers 1885. https:// collections.mnbaq.org/fr/oeuvre/600013212

1870Edith Clara Sophia Hemming (1849-1931)

Arrivée à Québec en 1852 à l’âge de trois ans, Edith Clara Sophia Hemming exerce le métier de coloriste au studio Livernois de 1870 à 1895. Miniaturiste accomplie, elle poursuit par la suite une carrière de peintre et expose à l’Ontario Society of Artists, à l’Académie royale des arts du Canada et à l’Art Association of Montreal, avant de retourner en Écosse en 1904.


Jan 01
Protestant Infant's Home
BaNQ.. Album E. Z. Massicotte, 1910, Source : Centre d'histoire des régulations sociales, UQAM

1870Eliza Hervey (1807-vers 1893)

Fondation par Eliza Hervey de la Protestant Infants’ Home dédiée au soin des nouveau-nés.  Soutenue par la Ladies Benevolent Society,  selon le Centre d’histoire des régulations sociales, l’institution aurait accueilli, entre 1875 et 1905, « un total de 2 329 enfants et 747 mères allaitantes ».

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Hervey.pdf


Jan 01
Jan 01
Image pour chronique sans image
Illlustration : Annick Gaudreault produite pour le projet RéQEF : "Ces femmes qui méritent d'être mieux connues

1871Sages-femmes

Au recensement de 1871, une quarantaine de femmes sont inscrites à titre de sages-femmes. Toutefois, il est estimé qu’elles étaient beaucoup plus nombreuses à l’époque. À partir de 1891, elles ne sont plus mentionnées dans les recensements, ce qui présage le déclin du métier de sage-femme au bénéfice des médecins-accoucheurs.


Jan 01
High_School_of_Montreal_fire_on_November_28_1890.j
Domaine public Feu du High School of Montreal en 1890.

1874High School for Girls

Création d’une première école publique secondaire de langue anglaise pour jeunes filles à Montréal.  Les premières années, les classes pour les filles étaient accueillies dans des maisons privées.  En 1874, lors de l’inauguration d’un nouveau bâtiment du High School of Montreal, les filles y ont été admises dans une division séparée. La pratique des classes non mixtes a été abolie en 1965.


Jan 01

1874Mary Cowans McDougall (1836-1901)

La philanthrope, Mary McDougall participe à la fondation de la YWCA (Young Women’s Christian Association) de Montréal pour venir en aide aux femmes immigrantes ou provenant des régions rurales.  Elle assurera la présidence de l’Association pendant quatre des huit premières années de l’Association et sa vice-présidence pendant les dix-sept années suivantes. De nombreux services sont mis en place dans les années subséquentes : bibliothèque, résidence, offres de formation, maternelle gratuite, comité pour les aides domestiques, accueil des voyageuses, etc.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/YWCA.pdf


Jan 01
Jeune femme accueillie au YWCA, Québec
YWCA Québec

1875Mary Gibbens MacNab (1820-1909)

Mary Gibbens MacNab fonde, avec sept autres jeunes femmes anglo-protestantes de la ville de Québec, la Women’s Christian Association (WCA) de Québec pour accueillir les jeunes filles vulnérables nouvellement arrivées dans la ville.  Elle en est la première présidente. À ce jour, la YWCA de Québec poursuit cette mission d’accueil et d’accompagnement des jeunes femmes.


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Emily De Witt
Source : https://reqef.uqam.ca/wp-content/uploads/Emily-F.-Dewitt.pdf

1879Emily F. De Witt (1842-1922)

L’histoire d’Emily F. De Witt est intimement liée à celle du Dispensaire diététique de Montréal (DDM), organisme qu’elle fonde en 1879 pour venir en aide aux personnes pauvres ou malades qui souffrent de carences alimentaires ou de malnutrition. Elle en demeure l’âme dirigeante pendant près de trente-cinq années, durant lesquelles le territoire desservi par le Dispensaire s’élargit et offre des services de plus en plus diversifiés.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/emily_f_dewitt.pdf


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Laure Conan
Vers 1870
Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Centre d’archives de Québec. P1000,S4,D83,PC103

1881Marie-Louise Félicité Angers, dite Laure Conan

Publication dans la Revue canadienne de Montréal du roman Angéline de Montbrun par Laure Conan, nom de plume de Marie-Louise Félicité Angers.  Romancière, biographe et journaliste, Laure Conan est considérée comme la première femme de lettres du Canada-français.


Jan 01
Jan 01
Allégorie de la Justice avec le bandeau, le glaive et la balance
Wikimedia Commons. CC BY-SA 3.0 File:Estatueta Justiça.JPG

1882La Loi des terres fédérales

La Loi des terres fédérales qui vise  à assurer la préservation de la propriété familiale est promulguée. Calquée sur la loi américaine sur le peuplement des terres (Homestead Acts), elle accorde certaines protections aux femmes dans les régions isolées. Cette loi empêche le mari d’aliéner, sans le consentement de sa femme, les biens faisant partie du patrimoine familial, généralement constitué de la maison et d’une partie de la terre. Cependant, la loi est modifiée en 1909 et fait perdre aux femmes cette protection.


Jan 01
Jan van Eyck, Le Portrait d'Arnolfini (1434). Huile sur panneau de chêne, 82,2 × 60 cm (32,4 × 23,6 po). Galerie nationale, Londres
Domaine public. Jan van Eyck, Les époux Arnolfini (1434). Galerie nationale, Londres

1882Loi sur le mariage

Promulgation de la loi permettant à un homme d’épouser la sœur de sa défunte épouse; les femmes demeurent privées d’un droit analogue. Les légistes de l’époque justifient ce double standard en affirmant que la sœur d’une femme décédée est souvent appelée à prendre soin des enfants de cette dernière. Il est donc considéré souhaitable que le beau-frère puisse épouser cette « seconde mère ».


Jan 01

1882Louise Armaindo (1857-1900)

Cycliste, pédestrienne (marcheuse athlétique d’endurance) et femme forte, Louise Armaindo, née Brisebois, s’illustre dans les années 1880 comme la cycliste dominant son époque. Nommée « Lady Bicyclist of the World », l’athlète originaire de Sainte-Anne-de-Bellevue devient l’une des toutes premières athlètes professionnelles du Canada.


Jan 01
Jan 01
Venez rester ». Une affiche imprimée en 1880
Domaine public. Come to Stay. Julien, Henri, Canadian Illustrated News, 1880. Bibliothèque et Archives Canada, Sujet: Immigrants Record: 110. réf. 110.

1882Women’s Protective Immigration Society

Fondation de la Women’s Protective Immigration Society à Montréal pour venir en aide aux jeunes migrantes « respectables », principalement de la Grande-Bretagne, dès leur arrivée au port de Montréal. Selon le Centre d’histoire des régulation sociales, durant l’année 1885, 280 jeunes filles auraient été accueillies par l’institution.

 


Jan 01

1882École ménagère de Roberval

La première école ménagère est fondée à Roberval par Mère Saint-Raphaël. Elle sera suivie de plusieurs autres, surtout à partir de 1904 avec la création de l’École ménagère provinciale par la section féminine de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. Elles prendront le nom d’instituts familiaux en 1951.


Jan 01
Jan 01
Les premières diplômées de McGill en 1888
Premières diplômées de l’Université McGill; 1988. Service des archives de l’Université McGill, PU014482

1884Femmes admises à McGill

Huit étudiantes sont admises à la Faculté des arts de l’Université McGill pour y poursuivre des études postsecondaires. Elles obtiennent toutes un baccalauréat ès arts en 1888. Ce ne sera qu’en 1932 que les femmes pourront se joindre au McGill’s Students’ Society, société créée en 1902.


Jan 01
Logo de la Women's Christian Temperance Union
Domain public. Logo créé en 1920

1884Women’s Christian Temperance Union

Le  Women’s Christian Temperance Union de la Province de Québec tient sa première rencontre annuelle.  L’Union chrétienne des femmes pour la tempérance est l’organisation féminine non confessionnelle la plus importante du XIXe siècle au Canada.  L’Union jouera un rôle important dans la lutte pour le droit de vote des femmes au Canada.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Barber.pdf


Jan 01
Jan 01
Amidonneuse de linge 1901
Musée McCord 85031181

1885Acte des manufactures

Première intervention de l’État en matière de travail : adoption de l’Acte des manufactures ou Acte pour protéger la vie et la santé des personnes employées dans les manufactures. La loi interdit l’embauche de filles de moins de 14 ans et de garçons de moins de 12 ans. Elle fixe également le nombre maximum d’heures de travail par semaine à 60 pour les femmes et les enfants et à 72,5 pour les hommes.


Jan 01
Image pour chronique sans image
Illlustration : Annick Gaudreault produite pour le projet RéQEF : "Ces femmes qui méritent d'être mieux connues

1887Katherine Samuel de Sola (1858-1930)

Fille de rabbin, née en Grande-Bretagne, Katherine Samuel de Sola arrive à Montréal en 1887 à la suite de son mariage avec David Meldola de Sola, rabbin à la synagogue Shearith Israël (Spanish and Portuguese Synagogue of Montreal). Pendant son séjour à Montréal, où elle demeurera jusqu’à la mort de son mari en 1918, elle participe à la fondation du Montreal Local Council of Women en 1893, qui rassemble des femmes de différentes confessions religieuses, et à celle du National Council of Jewish Women of Canada (NCJWC) en 1897, dont la mission première est l’aide aux immigrant·e·s juif·ve·s. Accueillie au sein de l’élite montréalaise, elle est, jusqu’à son retour à Londres, très active dans plusieurs autres organisations sociales et philanthropiques, particulièrement au sein de la communauté juive montréalaise.

Katherine de Sola.pdf


Jan 01
Jan 01
Première page d'une lettre de Marie Lacoste-Gérin-Lajoie au premier ministre Louis-Alexandre Taschereau concernant l’obtention du droit de vote des femmes (1921) Fonds Assemblée nationale du Québec.
https://www.bibliotheque.assnat.qc.ca/guides/fr/les-femmes-en-politique-au-quebec/14928-1849-1940-le-long-chemin-vers-le-droit-de-vote-et-d-eligibilite?ref=1825

1888Droit de vote aux élections municipales

Une modification du Code municipal par le Gouvernement du Québec accorde le droit de vote aux femmes propriétaires et célibataires.  En 1892, cette éligibilité est également accordée aux veuves et aux femmes célibataires locataires. Les femmes mariées demeurent toutefois exclues de cette première réforme.


Jan 01
Les premières diplômées de McGill en 1888
Premières diplômées de l’Université, 1888. Service des archives de l’Université McGill, PU014482

1888Premières diplômées de l’Université McGill

L’Université McGill décerne les premiers diplômes de baccalauréat ès arts à des femmes. Eliza Cross, Martha Murphy, Blanche Evans, Grace Ritchie, Jane Palmer, Alice Murray, Georgina Hunter et Donalda McFee en sont les premières récipiendaires. L’École normale et la Faculté des arts sont cependant les seules à admettre des femmes, les autres facultés de l’institution leur étant toujours interdites. Dans le milieu francophone, l’Université Laval refuse carrément les femmes. Elles ne sont autorisées qu’à venir écouter des conférences.


Jan 01
Madame Lora Livingston, fondatrice de l’École des sciences infirmières, à son bureau à l’Hôpital général de Montréal, 1895
1895. Service des archives de l’Université McGill, PU027043

1890Gertrude Elizabeth (Nora) Livingston (1848-1927)

Ouverture d’une première école d’infirmières par Gertrude Elizabeth (Nora) Livingston, garde-malade diplômée de la Training School for Nurses du New York Hospital et administratrice de l’hôpital Montreal General Hospital.  En insistant pour distinguer le travail infirmier des tâches domestiques et en réorganisant progressivement le travail des infirmières, Gertrude Elizabeth Livingston a joué un rôle déterminant dans la professionnalisation du métier d’infirmière.


Jan 01
Bischop College Medical School
Bishop's College medical school_BAnQ.jpg

1890L’École de médecine du Collège Bishop de Montréal

L’École de médecine du Collège Bishop de Montréal ouvre ses portes aux étudiantes. Dix femmes y termineront leurs études avant la fusion de cette école avec celle de McGill en 1905. Cette fusion éliminera la possibilité pour les femmes de faire des études de médecine au Québec jusqu’en 1918.


Jan 01
Octabia Grace Ritchie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Octavia_Grace_Ritchie

1891Octavia Grace Ritchie (1868-1948)

Octavia Grace Ritchie est la première femme à recevoir un diplôme de l’École de médecine du Collège Bishop de Lennoxville. Avec Maude Abbott, également étudiante à l’École de médecine de Bishop, elle crée l’Association for the Professional Education of Women, pour militer en faveur de l’accès des femmes aux études universitaires.

 


Jan 01
Wikimedia Commons

1891Robertine Barry (1863-1910)

Sous le nom de plume de Françoise, Robertine Barry est la première femme journaliste du Canada français à vivre de sa plume, En 1891, elle signe ses premiers articles dans le journal La Patrie de Montréal avec lequel elle collabore activement jusqu’en 1900. Figure importante du mouvement féministe de l’époque, elle fonde et dirige de 1902 à 1909 la revue bimensuelle, le Journal de Françoise dans laquelle elle défend la justice sociale et les droits des femmes, Parmi les collaboratrices de la revue, se retrouvent notamment Laure Conan, Joséphine Marchand et Marie Lacoste Gérin-Lajoie.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Barry.pdf


Jan 01
Première page du Code criminel de 1892
Wikipédia

1892Criminalisation de la contraception au Québec

La distribution d’information sur la régulation des naissances et la vente de produits contraceptifs ou abortifs deviennent illégales et passibles de deux ans d’emprisonnement, jusqu’à la réforme du Code criminel de 1969. « Est coupable d’un acte criminel et passible de deux ans d’emprisonnement celui qui (…) offre en vente, annonce pour les vendre ou en disposer, quelque médecine, drogue ou article destiné ou représenté comme servant à prévenir la conception ou à causer l’avortement ou une fausse couche, ou publie une annonce de cette médecine drogue ou article. » [63-64 V. c 46 art. 3].


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Jan 01
Ladies Morning Musical Club
Wikipedia. Sigle du Ladies Morning Musical Club

1892Ladies’ Morning Musical Club

Fondation du Ladies’ Morning Musical Club par de jeunes musiciennes dilettantes. Elles se réunissent une fois par semaine pour déchiffrer des œuvres et les jouer. Leur premier concert a lieu le 17 novembre 1892 dans une grande salle du YMCA. Doyen des sociétés culturelles du Québec et du Canada, l’organisme à but non lucratif présente encore annuellement une série de concerts.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Musicalclub.pdf


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Joséphine Marchand
J.E. Livernois Photo, Québec, vers 1880
Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Centre d’archives de Québec, Fonds J.E. Livernois Ltée, P560,S2,D1,P216

1893Joséphine Marchand-Dandurand (1861-1925)

Joséphine Marchand-Dandurand fonde une première revue exclusivement dédiée aux femmes, Le coin du feu. Tout en se défendant d’être un « organe revendicateur, protestataire ou agressif », la revue offre aux femmes un espace à elles : « Comme monsieur son mari, qui a son club, sa pipe, ses gazettes, madame aura aussi, et ce ne sera que justice, son journal à elle ». Publiée mensuellement de janvier 1893 à décembre 1896, elle vise à « élever le niveau intellectuel des femmes » et à améliorer leur rôle de femme au foyer.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Marchand.pdf


Jan 01
Wikimedia Commons

1893Marguerite LaMothe-Thibaudeau (1853-1939)

Vice-présidente du Montreal Council of Women dès sa fondation, Marguerite LaMothe-Thibaudeau se distingue par ses nombreuses implications au sein d’associations locales et internationales vouées à l’amélioration des conditions de vie des femmes et des enfants. Elle participe notamment à la mise sur pied en 1880 du premier hôpital francophone laïc en Amérique du Nord, l’Hôpital Notre-Dame, et, avec Joséphine Marchand-Dandurand, Caroline Dessaulles-Béïque et Marie Lacoste-Gérin-Lajoie, elle compte parmi les fondatrices de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste en 1907.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/LaMothe-Thibaudeau.pdf


Jan 01
Montreal Council of Local Women, Ottawa, Octobre 1898
http://central.bac-lac.gc.ca/.redirect?app=fonandcol&id=5028341&lang=eng

1893Montreal Council of Local Women

Fondation du Montreal Local Council of Women, sous la présidence de Lady Julia Parker Drummond (1860-1942). Il s’agit de la première organisation féministe fondée au Québec qui se donne pour objectif la conquête des droits civils et politiques des femmes. Elle regroupe une majorité de femmes protestantes, mais Marie Lacoste-Gérin Lajoie, Joséphine Marchand-Dandurand, Caroline Béïque et Marie Thibaudeau en feront partie, à titre individuel, pendant un certain temps.

 


Jan 01
Victoria Cartier
Wikimedia

1893Victoria Cartier (1867-1955)

Figure importante du monde musical canadien, Victoria Cartier donne, à l’âge de 16 ans, un premier récital de piano dans sa ville natale, Sorel. En 1898, de retour d’un séjour d’études de deux ans à Paris, elle fonde l’École de piano Paris-Montréal. Tout au long de sa carrière, elle bénéficie d’une forte réputation comme concertiste et pédagogue. Parallèlement, elle occupe successivement le poste d’organiste aux églises Saint-Louis-de-France, Saint-Viateur (Outremont) dont elle inaugure les orgues Casavant en 1913, et l’Immaculée-Conception.


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Musée McCord

1894Maude Abbott (1868-1940)

Pionnière de la chirurgie cardiaque moderne, Maude Abbott obtient son diplôme de médecine de l’Université Bishop en 1894.  Elle est l’une des premières femmes diplômées en médecine au Québec.  Après un séjour de perfectionnement en Europe, elle occupe à partir de l’été 1898 le poste de curatrice adjointe du musée de médecine de McGill, avant d’en devenir la curatrice en 1901. À ce titre, elle innove en faisant appel au musée pour l’enseignement de la pathologie. En reconnaissance des travaux exceptionnels et internationalement connus qu’elle mène au sein du musée, l’Université McGill lui décerne en 1910 un doctorat honoris causa en médecine et lui octroie un poste de maître de conférences en pathologie, alors que la faculté de médecine n’accepte pas encore les femmes, Ce n’est qu’en 1925 qu’elle sera promue professeure adjointe. Elle est la première femme à enseigner la médecine à Montréal et sera l’auteure de plusieurs articles sur la pathologie ainsi que sur l’histoire de la médecine.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Abbott.pdf


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Mrs Edward Ashford Whitehead née Ella May Sicotte « First Lady of Curling » : Founder of Montreal
Photo courtesy of Royal Montreal Curling Club and Curling Canada Curling Canada Hall of Fame Mrs Edward Ashford Whitehead née Ella May Sicotte « First Lady of Curling » : Founder of Montreal Ladies Curling Club December 4, 1894 First President of LMCC from 1894-1906 First President of Ladies Curling Association 1903-04

1894Premier club de curling féminin

Création du premier club de curling féminin au monde, The Ladies’ Auxiliary Club of the Royal Montreal.


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