Anne Bruneau est lauréate du Prix du Québec Armand-Frappier pour son imposante contribution à l’enrichissement des connaissances en sciences naturelles et environnementales. En 2012, l’Association des biologistes du Québec lui décernait le prix Pierre-Dansereau pour sa contribution exceptionnelle à la conservation de la diversité biologique. En 1995, elle devenait la première femme à occuper le poste de directrice de l’Institut de recherche en biologie végétale (IRBV).
Publication d’un rapport suite au Chantier féministe portant sur la place des femmes en théâtre organisé par l’Espace Go. Le rapport confirme, sur la base de statistiques colligées pour l’occasion, que les femmes continuent d’être largement sous-représentées dans l’espace québécois de la création théâtrale. Il propose neuf recommandations pour favoriser une meilleure reconnaissance de l’apport des femmes au milieu théâtral dans une perspective inclusive, intersectionnelle et décoloniale.
L’ingénieure en génie mécanique Claire Deschênes est la première femme à recevoir le Prix du Québec Lionel-Boulet depuis sa création en 1999 pour sa contribution en recherche dans le domaine industriel et la création du Laboratoire de machines hydrauliques, puis du consortium du même nom à l’Université Laval. Première femme professeure engagée par la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval en 1989, elle est également la première titulaire de la Chaire pour les femmes en sciences et en génie du CRSNG/Alcan créée, en 1997, au Québec. Tout au long de sa carrière, Claire Deschênes a investi temps et énergie pour favoriser l’avancement professionnel des femmes scientifiques et ingénieures. Elle est membre fondatrice de l’Association de la francophonie à propos des femmes en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (AFFESTIM), de même que de l’International Network for Women Engineers and Scientists (INWES) et de l’INWES Education and Research Institute.
Récipiendaire du prix du Québec Léon-Gérin, Claudia Mitchell est la rédactrice fondatrice de la revue Girlhood Studies: An Interdisciplinary Journal, périodique spécialisé sur les problématiques affectant la vie des filles et des jeunes femmes. Professeure à la faculté d’éducation de l’Université McGill, Claudia Mitchell est mondialement reconnue pour le développement d’approches participatives visuelles et artistiques et leur utilisation pour générer le changement social par l’engagement communautaire. Dans un large éventail de contextes nationaux, dont l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique australe et orientale et l’Asie-Pacifique de l’Est, elle travaille avec les jeunes filles et les communautés sur les enjeux qui les confrontent au regard, notamment, de l’accès à l’éducation, de la violence sexiste, de la sexualité et du VIH.
Véronique Hivon, Christine Labrie, Sonia LeBel et Hélène David mettent de côté les différends partisans et s’unissent pour appuyer la formation d’un Comité d’experts sur l’accompagnement des victimes d’agressions sexuelles et de violence conjugale. Le rôle du Comité est d’évaluer l’efficacité des mesures actuelles et d’en développer de nouvelles pour assurer un accompagnement répondant mieux aux réalités des victimes.
2019Commission d’enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées
Dépôt par la Commission d’enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA) d’un rapport complémentaire qui accorde une attention particulière aux problèmes de violence rencontrés par les femmes et les filles autochtones du Québec.
Légende de la musique populaire et vedette internationale, Céline Dion arrive, à ce jour, en tête de liste du palmarès des chanteurs et des chanteuses francophones ayant vendu le plus grand nombre de disques en carrière avec un total de 230 millions d’albums vendus à travers le monde. Parmi ceux-ci, D’eux, enregistré en 1995, demeure l’album francophone le plus vendu au monde. Récipiendaire de très nombreux prix et distinctions au cours de sa carrière, Céline Dion est l’artiste québécoise qui a été la plus récompensée par l’ADISQ (l’Association québécoise de l’industrie du disque, du spectacle et de la vidéo) qui lui a décerné, depuis 1983, 46 trophées.
Ingénieure de formation, la députée provinciale de la circonscription de Saint-Henri–Sainte-Anne, Dominique Anglade, est nommée cheffe du Parti libéral du Québec. Elle est la première femme nommée à ce poste dans l’histoire du parti.
Professeure au département de sociologie de l’UQAM et directrice du Réseau québécois en études féministes Francine Descarries reçoit le Prix de Québec Marie-Andrée-Bertrand pour sa contribution au développement et à la reconnaissance des études féministes comme champ de savoir et de changement. Ses travaux ont nourri la réflexion sur les enjeux du féminisme dans une perspective socio-historique et culturelle avec une attention particulière aux rapports sociaux et structures de pouvoir qui perpétuent les inégalités, notamment celles basées sur le sexe.
Le Petit Robert fait du terme féminicide le « mot de l’année ». Le terme est entré au dictionnaire en 2015 pour désigner un meurtre commis contre une femme parce qu’elle est une femme, autrement dit « l’homicide d’une femme, d’une jeune fille ou d’une enfant en raison de son sexe ». L’usage du terme transforme « un fait divers en fait social ». Au Québec, la tuerie antiféministe de l’École polytechnique de l’Université de Montréal, le 6 décembre 1989, est l’événement emblématique du féminicide.
Bien que déjà en vigueur depuis plus de quarante ans au Québec, la féminisation des noms de métiers et de fonctions est finalement acceptée par l’Académie française. Après une opposition farouche pendant plusieurs décennies, l’institution chargée de définir la langue française se résout à la nécessité de « faire reconnaître dans la langue la place aujourd’hui reconnue aux femmes dans la société ».
Ergonome et généticienne de renommée internationale, Karen Messing est nommée officière de l’Ordre du Canada pour ses « recherches novatrices sur l’ergonomie des conditions de travail, en particulier en ce qui a trait à la santé des femmes ». Avec sa collègue, la neurophysiologiste Donna Mergler, elle fonde en 1985 à l’Université du Québec à Montréal le Centre de recherche interdisciplinaire sur le bien-être, la santé, la société et l’environnement (Cinbiose). En 1993, Karen Messing est la première femme issue des sciences naturelles à recevoir un prix de l’Acfas, le prix Jacques-Rousseau en recherches interdisciplinaires.
Directrice générale de l’Immobilière Montagnaise SEC et administratrice de la caisse Desjardins de Sept-Îles, Kateri Champagne Jourdain est élue au conseil d’administration du Mouvement Desjardins. Originaire de la communauté innue de Uashat mak Mani-utenam, elle est la première Autochtone à se joindre au conseil d’administration du groupe financier. Kateri Champagne Jourdain est élue députée de la circonscription de Duplessis à l’Assemblée nationale du Québec le 3 octobre 2022, sous la bannière de la Coalition avenir Québec, et nommée, le 20 octobre 2022, ministre de l’Emploi. C’est la première fois qu’une femme autochtone est élue à l’Assemblée nationale et accède au poste de ministre.

La députée de Hull, Maryse Gaudreault, est nommée présidente du Réseau des femmes parlementaires de la Francophonie lors de la réunion annuelle de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). Maryse Gaudreault souhaite faire de la lutte contre le sexisme, le harcèlement et la violence à l’encontre des femmes parlementaires l’une de ses priorités.
Professeure au département de psychologie de l’Université de Montréal pendant plus de trente ans, Mireille Cyr reçoit le Prix du Québec Marie-Andrée-Bertrand en reconnaissance de son importante contribution à l’amélioration des connaissances et des pratiques cliniques et policières en matière d’agressions sexuelles envers les enfants et les adolescent∙e∙s.
Une nouvelle plaque commémorative est inaugurée le 6 décembre à la place du 6-Décembre-1989, à l’angle de l’avenue Decelles et du chemin Queen-Mary. À la suite d’une démarche entreprise par deux chercheures du Réseau québécois en études féministes (RéQEF), Mélissa Blais et Diane Lamoureux, un nouveau texte a été inscrit sur la plaque afin de mieux refléter la nature de l’événement survenu à l’École Polytechnique le 6 décembre 1989 – un attentat antiféministe – et de préciser le sexe des victimes – quatorze femmes ont été assassinées.
Rachel Bédard, éditrice aux Éditions du remue-ménage depuis 1980, reçoit le Prix Fleury-Mesplet du Salon du livre de Montréal pour sa contribution significative au monde de l’édition au Québec depuis quarante ans et, plus particulièrement, pour son soutien à la diffusion des écrits d’auteures, d’artistes et de militantes québécoises.
Présidente de la Fédération interprofessionnelle de la santé (FIQ) de 2009 à 2017, Régine Laurent est nommée présidente de la Commission spéciale sur les droits des enfants et la protection de la jeunesse. Née à Port-au-Prince en 1957, elle arrive à Montréal à l’âge de onze ans avec sa famille,qui fuit le régime répressif des Duvalier. Au cours de sa carrière syndicale, Régine Laurent a notamment vécu les grèves des infirmières de 1989 et 1999, la mise à la retraite massive des infirmières en 1997, le virage ambulatoire, la fermeture d’établissements hospitaliers et les réformes Barrette.
Les dispositions suspendues du projet de loi S-3 entrent finalement en vigueur, dix-huit mois après avoir reçu la sanction royale le 12 décembre 2017. Pour la première fois depuis 1876, toutes les femmes autochtones retrouvent le droit de transmettre leur statut à leurs enfants.
En l’honneur de la première auteure de bandes dessinées, Québec BD lance le prix Yvette-Lapointe pour récompenser les auteur·e·s canadiennes d’albums jeunesses de langue française. Yvette Lapointe (1912-1994) réalise l’essentiel de son œuvre entre 1932 et 1942, avant son mariage en 1943. Elle se fait connaître en 1932 par la publication dans le journal l’Illustration d’une première bande quotidienne intitulée Pourquoi ? qui met en scène la vie de l’époque et les relations homme-femme. Suivront d’autres illustrations sur le couple et la vie familiale dont Les Petits espiègles dans La Patrie qui établit sa réputation de caricaturiste. Une première exposition de ses œuvres a lieu à la Maison Tessier-dit-Laplante de Beauport en 2017.