Pionnière dans l’étude de la discrimination systémique au Québec, l’économiste Marie-Thérèse Chicha reçoit le Prix du Québec Marie-Andrée-Bertrand pour son rôle central dans l’élaboration de politiques et de programmes visant à assurer une plus grande équité en emploi, principalement pour les femmes et les minorités ethnoculturelles. Professeure à l’École de relations industrielles de l’Université de Montréal, elle a notamment joué un rôle clé dans l’élaboration et la mise en œuvre de la première loi sur l’équité salariale au Québec promulguée par l’Assemblée nationale en novembre 1996 et considérée comme la plus achevée au monde. Marie-Thérèse Chicha a également apporté une contribution importante à l’analyse du travail domestique, particulièrement dans le contexte de la discrimination systémique et de l’équité salariale.
Professeure au département de sociologie de l’UQAM et directrice du Réseau québécois en études féministes Francine Descarries reçoit le Prix de Québec Marie-Andrée-Bertrand pour sa contribution au développement et à la reconnaissance des études féministes comme champ de savoir et de changement. Ses travaux ont nourri la réflexion sur les enjeux du féminisme dans une perspective socio-historique et culturelle avec une attention particulière aux rapports sociaux et structures de pouvoir qui perpétuent les inégalités, notamment celles basées sur le sexe.
Le Prix du Québec René-Lévesque est attribué à Aline Desjardins pour sa contribution remarquable dans le domaine du journalisme. Féministe engagée, à la barre de l’émission Femme d’aujourd’hui de 1966 à 1976, Aline Desjardins amène progressivement ce magazine quotidien à prendre le parti-pris du changement social et à s’éloigner des menus traditionnels des émissions féminines et des stéréotypes qu’elles véhiculent. Partageant la vision de la productrice de l’émission, Michèle Lasnier, Aline Desjardins accueille en ondes une parole de femme largement absente des ondes jusqu’alors et anime des espaces de discussion sur des enjeux féministes et des sujets considérés sensibles ou controversés comme le travail des femmes, le divorce, l’avortement, la violence conjugale, etc.
Première femme à accéder au poste de directrice de l’information télévisée à Radio-Canada, Michelle Lasnier produit, de 1966 à 1981, l’émission Femme d’aujourd’hui. Sous sa gouverne, l’émission rompt avec les offres traditionnelles des émissions féminines et ouvre un espace de discussion sur les enjeux féministes qui animent une société en pleine transformation, de même qu’un espace de parole à des femmes de tous les milieux. En 1960, Michelle Lasnier participait à la création du magazine féminin Châtelaine avec Fernande Saint-Martin.
L’ingénieure en génie mécanique Claire Deschênes est la première femme à recevoir le Prix du Québec Lionel-Boulet depuis sa création en 1999 pour sa contribution en recherche dans le domaine industriel et la création du Laboratoire de machines hydrauliques, puis du consortium du même nom à l’Université Laval. Première femme professeure engagée par la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval en 1989, elle est également la première titulaire de la Chaire pour les femmes en sciences et en génie du CRSNG/Alcan créée, en 1997, au Québec. Tout au long de sa carrière, Claire Deschênes a investi temps et énergie pour favoriser l’avancement professionnel des femmes scientifiques et ingénieures. Elle est membre fondatrice de l’Association de la francophonie à propos des femmes en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (AFFESTIM), de même que de l’International Network for Women Engineers and Scientists (INWES) et de l’INWES Education and Research Institute.
Spécialiste des questions autochtones, l’anthropologue Carole Lévesque est récipiendaire du Prix du Québec Marie-Andrée-Bertrand pour son rôle pionnier dans le développement d’un dialogue entre le monde universitaire et le monde autochtone. Fondatrice du réseau DIALOG en 2001, dont elle dirige les destinées depuis, Carole Lévesque a reçu de nombreux prix et distinctions pour son importante contribution au développement du domaine des études relatives aux peuples autochtones.
Femme politique et militante féministe, Thérèse Casgrain est membre fondatrice avec Marie Lacoste Gérin-Lajoie et Idola Saint-Jean, du Comité provincial pour le suffrage féminin au sein duquel elle joue un rôle de premier plan. Au cours des années 1930, Thérèse Casgrain anime la populaire émission Fémina à Radio-Canada qu’elle utilise comme tribune pour faire avancer la cause des femmes et lutter contre les injustices sociales et économiques. Véritable pionnière du mouvement des femmes québécois, sa lutte pour l’obtention des droits juridiques et sociaux des femmes l’amènera à s’investir sans relâche dans le combat pour le droit de vote des femmes et la réforme du Code civil tout au cours de sa carrière militante et politique.
Adoption à l’unanimité par l’Assemblée nationale d’un projet de loi (92-2021 Chap. 32) visant la création d’un tribunal spécialisé en matière de violence sexuelle et de violence conjugale et l’implantation de projets pilotes. Ces tribunaux ont pour objectif d’accompagner les victimes de violence sexuelle ou conjugale tout au long de leur parcours devant les tribunaux. La loi vise principalement à rebâtir la confiance des personnes victimes de violence sexuelle et de violence conjugale envers le système de justice. Le premier tribunal est créé à Valleyfield en mars 2022.
Dans le suivi de son avis publié en 1978 Pour les Québécoises : égalité et indépendance, le Conseil du statut de la femme, pour célébrer son cinquantième anniversaire, publie L’égalité entre les femmes et les hommes. Regard sur 50 ans d’évolution au Québec afin de rendre compte des avancées autant que des enjeux persistants en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.
Pour souligner le 25e anniversaire de la commémoration de la tuerie du 6 décembre 1989, qui coûta la vie à 14 jeunes femmes et en blessa plusieurs autres, l’École Polytechnique Montréal crée la bourse pancanadienne de l’Ordre de la rose blanche qui sera remise annuellement à une étudiante en génie qui souhaite poursuivre des études en génie aux cycles supérieurs.
Sous le thème, la Force féministe pour transformer le monde, la 13ᵉ rencontre de la Marche mondiale des femmes se tient à Ankara, en Turquie, du 6 au 12 octobre. La rencontre est l’occasion de célébrer le 25e anniversaire de la Marche mondiale des femmes et de mettre en lumière un quart de siècle de solidarité internationale et d’actions féministes.
Militante féministe et journaliste, Jeanne Maranda fait partie de la première cohorte étudiante inscrite au programme d’études féministes de l’Institut Simone-de-Beauvoir. Rédactrice francophone pendant quatre décennies de Canadian Women’s Studies/Les Cahiers de la femme, son nom est intimement lié à la lutte contre la publicité sexiste au Québec. En 1993, Jeanne Maranda lance Médiaction, l’homologue francophone de MediaWatch, afin de lutter contre la violence et le sexisme dans les médias et de promouvoir la présence des femmes dans les médias écrits et électroniques.
Lancement du Programme d’accès à l’égalité des femmes dans l’industrie de la construction (PAEF). Le programme propose une série de mesures concrètes afin de favoriser la présence des femmes dans l’ensemble des métiers de la construction.

Wm. Notman & Son, Montréal, 1894
Source : Musée McCord, II-105875
© Musée McCord, Montréal
Profondément investie dans le service communautaire et l’engagement des femmes dans la vie publique, Lady Grace Julia Parker Drummond est la première présidente de la branche montréalaise du Conseil national des femmes du Canada, organisme voué à la promotion des droits des femmes et à la reconnaissance de leur citoyenneté.
Innue de Uashat mak Mani-utenam, Michelle Audette s’investit depuis les années 1990 dans l’amélioration des relations entre Autochtones et non-Autochtones. Ex-présidente de Femmes autochtones du Québec (FAQ – 1998 2004/210-2012) et de l’Association des femmes autochtones du Canada (AFAC – 2012-2015), elle est nommée, en 2016, commissaire de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones. En 2021, elle accède au Sénat canadien où elle devient la première femme autochtone du Québec à y occuper un siège.
Création du Comité interministériel sur l’exploitation sexuelle, avec l’Intersyndicale des femmes ayant pour mission de proposer des actions pour prévenir l’exploitation sexuelle, notamment l’hypersexualisation, la prostitution et la traite des personnes à l’intérieur et à l’extérieur du pays.
À la suite de l’abolition de la Commission de l’équité salariale (CÉS), le 30 mars, la Coalition québécoise en faveur de l’équité salariale se reforme dès avril et plusieurs syndicats en font partie.
À l’initiative de la CSQ (Centrale des syndicats du Québec), mise sur pied de la Coalition nationale contre les publicités sexistes, sous la présidence de Chantal Locat, afin de dénoncer le sexisme dans l’espace public et d’en éliminer les publicités sexistes.
Création du Collectif 8 mars qui regroupe au Québec plusieurs organisations syndicales et féministes afin de promouvoir la Journée internationale des droits des femmes. Le Collectif représente plus de 700 000 femmes du Québec.
L’Intersyndicale des femmes est créée par la CEQ, la CSN, la FTQ et le SPGQ afin d’organiser les premières activités entourant la Journée internationale des femmes le 8 mars. Au fil des ans, à ce rôle s’ajoutent ceux de produire des outils pédagogiques pour les syndiquées, de déposer des mémoires en commissions parlementaires, d’intervenir dans les sphères médiatiques et politique dans l’optique d’améliorer les conditions de travail et de vie des femmes et d’atteindre une réelle égalité entre les hommes et les femmes et entre les femmes entre elles. L’histoire du syndicalisme québécois au féminin tout comme la mutation de la pratique syndicale dans son ensemble peuvent difficilement être dissociées de l’histoire des avancées du mouvement des femmes, mais l’inverse se vérifie tout autant.
Publication par le Comité Laure-Gaudreault de la Centrale de l’enseignement du Québec (CEQ), devenue depuis la CSQ, d’un rapport d’enquête sur le militantisme des femmes intitulé Les absentes n’ont pas tous les torts qui met en lumière la difficile articulation des exigences syndicales et familiales.
Longtemps avant l’arrivée des Européens, les peuples autochtones occupaient l’ensemble du territoire des Amériques. Lorsque les Français arrivent en Nouvelle-France, ils y rencontrent trois grandes familles distinctes. Les Abénaquis, les Algonquins, les Attikameks, les Cris, les Malécites, les Micmacs, les Innus et les Naskapis qui forment la nation algonquienne; les Hurons-Wendats et les Mohawks, la nation iroquoïenne et les Inuits qui constituent un groupe ethnique distinct dont la quasi-totalité habite la région au nord de la Baie-d’Hudson.
Chacune de ces Premières Nations entretient une conception du monde, possède une culture et une langue singulières et pratique un mode de vie qui leur est propre. Elles partagent cependant toutes la même unité de base, soit la famille dans laquelle, malgré l’existence d’une division sexuelle du travail bien établie, les inégalités de sexe sont nettement moins présentes que dans les sociétés européennes de la même époque. L’apport du travail des femmes autochtones est essentiel à la survie de ces sociétés et y est reconnu comme tel. En raison de leurs tâches et responsabilités, les femmes représentent le pivot de l’organisation sociale de leur tribu. Elles sont également les gardiennes des savoir-faire ancestraux, de la culture et des traditions. Les écrits laissés par les premiers explorateurs font d’ailleurs état, plus souvent qu’autrement sur un ton désapprobateur, de l’espace de liberté et du degré d’autonomie dont les femmes autochtones jouissent au sein de leur société respective, tout comme dans l’exécution de leurs tâches et l’exercice de leurs responsabilités spécifiques.
Chez les Iroquoiens, plus particulièrement, le mode de filiation matrilinéaire qui y est pratiqué permet aux femmes d’avoir un ascendant réel au sein de leur société. C’est leur nom qui est transmis aux enfants, ce sont elles qui détiennent l’autorité dans les maisons longues et qui gèrent les relations entre les membres du clan. Elles sont également appelées à jouer un rôle actif en périodes de guerre, alors que les Mères de clan ou Gontowisas, soit les femmes aînées, ont la responsabilité de nommer les chefs de village (les sachems).
Le contact avec la conception patriarcale des rapports hommes-femmes véhiculée par les colonisateurs européens, le bouleversement progressif de la culture et des modes de production traditionnels, l’effondrement démographique largement attribué à des ravages épidémiques et, éventuellement, à l’instauration de l’ordre capitaliste industriel de même que la promulgation de lois explicitement discriminatoires à l’égard du statut d’Indienne dans la seconde moitié du XIXe siècle provoqueront, au fil des siècles, une dégradation substantielle de la condition des femmes autochtones. Page sombre de l’histoire, la loi sur les Indiens qui décrète, à partir de 1920, que tous les enfants autochtones du Canada doivent être placés dans un pensionnat autochtone au moins 10 mois par année et, par conséquent, arbitrairement séparés de leur famille, mènera sur plusieurs générations à la rupture des unités familiales et à la perte de sens du rôle maternel, tout comme à la déperdition des langues, des savoirs traditionnels, des valeurs, du patrimoine et des cultures. Outils d’assimilations et de contrôle en opération pendant plus d’un siècle, ces pensionnats autochtones vont également entraîner, pour plusieurs générations de leurs pensionnaires et leurs descendantes et descendants, de nombreuses et néfastes séquelles physiques et psychologiques à l’origine de la reproduction de problèmes sociaux sérieux dans plusieurs communautés.
Encore aujourd’hui, malgré les gains réalisés par les femmes autochtones lors de la réforme de la Loi sur les Indiens en 1995 et les luttes qu’elles poursuivent incessamment pour améliorer leur bien-être social, économique, culturel et politique et mettre fin à la discrimination qu’elles subissent, des obstacles de taille tant culturels, économiques que politiques, ralentissent sinon freinent encore leur accès à la pleine réalisation de leurs droits, de leur dignité et de leur culture. La ligne du temps permet de faire apparaître et d’intégrer le rappel de ces mobilisations et de ces luttes dans l’histoire des femmes au Québec.
Profondément attachée à sa patrie d’origine, la Franco-québécoise Marthe Caillaud Simard fonde et anime, dès l’appel du Général de Gaulle du 18 juin 1940, le premier comité de la résistance à l’extérieur de la France. Tout au long de la guerre, elle consacre ses énergies à gagner l’appui des Canadiens-français à la cause de la France libre et à contrer la propagande vichyste au Canada-français. En reconnaissance de son engagement, Marthe Caillaud Simard est nommée représentante de l’Amérique du Nord à l’Assemblée consultative provisoire créée par le général de Gaulle à Alger en 1942. Elle est la seule femme parmi les 84 membres à siéger à cette assemblée du Parlement français en exil. Elle devient ainsi la première femme parlementaire de France, un an avant que les Françaises obtiennent le droit de vote. Après la Libération, le 15 juin 1944, elle sera la première femme parlementaire à s’adresser à l’Assemblée nationale française pour appuyer l’octroi du droit de vote aux Françaises. Déclinant l’offre du Général de Gaule de poursuivre une carrière politique en France, Marthe Caillaud Simard revient à Québec où elle continuera de s’investir dans diverses œuvres éducatives et sociales. La France lui a remis les insignes de Chevalier de la Légion d’honneur, la médaille de la Résistance et la médaille des Services volontaires.
En 1945, les représentants de 50 pays à la Conférence des Nations Unies sur l’organisation internationale se rencontrent à San Francisco pour élaborer la Charte des Nations Unies. Des organisations féminines internationales y font inscrire le principe des droits égaux entre les sexes.
Le Québec promulgue une journée de commémoration pour les victimes de la COVID-19 le 11 mars. La pandémie a des répercussions sans précédent sur les femmes et les filles vulnérables : une augmentation subite de problèmes économiques et de violence fondée sur le genre se révélant de dramatiques effets collatéraux de la pandémie partout au Québec.
En 1945, les représentants de 50 pays à la Conférence des Nations Unies sur l’organisation internationale se rencontrent à San Francisco pour élaborer la Charte des Nations Unies. Des organisations féminines internationales y font inscrire le principe des droits égaux entre les sexes.
À 95 ans, Janette Bertrand n’abandonne pas le combat pour l’égalité hommes-femmes. Toujours attentive à l’actualité, elle publie à l’automne un nouveau roman, Un viol ordinaire, où elle aborde, dans la foulée de la vague de dénonciations qui a déferlé sur le Québec, les relations sexuelles non consenties au sein du couple.
Appuyée par le Secrétariat à la condition féminine du Québec, la Table de concertation du mouvement des femmes Centre-du-Québec (TCMFCQ) lance, avec ses partenaires, une campagne régionale de deux ans Agir contre le sexisme. Un enjeu d’égalité. La campagne vise à sensibiliser la population au sexisme, aux différentes formes qu’il peut prendre, à proposer des actions pour le contrer et à encourager les bonnes actions dans le Centre-du-Québec.
Publication d’un rapport suite au Chantier féministe portant sur la place des femmes en théâtre organisé par l’Espace Go. Le rapport confirme, sur la base de statistiques colligées pour l’occasion, que les femmes continuent d’être largement sous-représentées dans l’espace québécois de la création théâtrale. Il propose neuf recommandations pour favoriser une meilleure reconnaissance de l’apport des femmes au milieu théâtral dans une perspective inclusive, intersectionnelle et décoloniale.

La députée de Hull, Maryse Gaudreault, est nommée présidente du Réseau des femmes parlementaires de la Francophonie lors de la réunion annuelle de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie (APF). Maryse Gaudreault souhaite faire de la lutte contre le sexisme, le harcèlement et la violence à l’encontre des femmes parlementaires l’une de ses priorités.
Les dispositions suspendues du projet de loi S-3 entrent finalement en vigueur, dix-huit mois après avoir reçu la sanction royale le 12 décembre 2017. Pour la première fois depuis 1876, toutes les femmes autochtones retrouvent le droit de transmettre leur statut à leurs enfants.
Présentation du premier Salon International de la Femme Noire à Montréal le 2 juin à l’initiative de l’organisme Audace au Féminin. Fondé par l’humoriste Dorothy Rhau, l’organisme a pour objectif de contribuer à l’émancipation et à l’autonomisation sociale et économique des femmes noires et, à travers différentes activités et collaborations, de les outiller en conséquence.
Dans le cadre des événements entourant la Journée internationale des femmes, lancement de la campagne « NON à l’esclavage moderne: Les travailleuses domestiques ont des droits ! » par le Centre international de solidarité ouvrière (CISO) et le Comité québécois femmes et développement (CQFD). Cette campagne vise à obtenir la ratification par le Canada de la Convention 189 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur les travailleur·euse·s domestiques, qui pour la plupart sont des personnes issues de l’immigration.
Première femme ministre de la Condition féminine, Lise Payette est la première personnalité québécoise à recevoir, à sa demande, un hommage national laïque organisé par le gouvernement du Québec au cinéma Impérial de Montréal, le samedi 20 octobre 2018. Militante féministe, auteure et figure influente de la scène culturelle et politique québécoise, Lise Payette demeure une pionnière jusqu’à sa mort.
En partenariat avec le groupe Femmes autochtones du Québec, le Service aux collectivités (SAC) et la Faculté de science politique et droit (FSPD de l’Université du Québec à Montréal inaugure en août la première école d’été pour les femmes autochtones leaders et élues dans leur communauté sur le thème « La gouvernance autochtone au féminin ». Animé par l’ethnologue Isabelle Picard de la nation huronne-wendate, le projet pilote est réservé exclusivement aux femmes autochtones.
Neda Topaloski, activiste et porte-parole du groupe féministe Femen à Montréal, est acquittée des trois chefs d’accusation qui pesaient contre elle, dont un pour tapage et deux pour vandalisme, à la suite d’une action menée en 2015 lors du Grand Prix de Formule 1 de Montréal où elle y dénonçait l’exploitation sexuelle des femmes.
Création de l’association Les femmes Chefs de Montréal afin de créer un lieu de partage et d’entraide, et de soutenir les jeunes femmes chefs qui sont en début de carrière.
Élection le 1er novembre de Gabrielle Bouchard à la présidence de la Fédération des femmes du Québec (FFQ). Elle est la première personne trans à occuper cette fonction. Militante féministe de longue date, son élection suscite de nombreuses réactions au sein du mouvement des femmes et dans les médias québécois sur la possibilité pour une femme trans de représenter les intérêts des femmes du Québec. En juin 2020, elle décide de mettre un terme à son mandat comme présidente.
Le 16 octobre, une vague de dénonciation des violences sexuelles vécues par les femmes déferle sur les réseaux sociaux et dans les médias via le mot-dièse #moi aussi. Lancée par l’actrice américaine Alyssa Milano le jour précédent dans sa version anglaise #metoo, l’initiative vise à inciter les femmes victimes de violence sexuelle à dénoncer leur agresseur. Le phénomène prend rapidement de l’ampleur au Québec, mais aussi en France avec #balancetonporc et en Italie avec #quellavoltache, et provoque un éveil collectif en attirant l’attention du public sur les gestes de violence sexuelle à l’égard des femmes et en ébranlant l’impunité des agresseurs.
Dans la foulée de l’invitation lancée par Réalisatrices équitables (RÉ), douze associations professionnelles de créateur·rice·s fondent un nouveau groupe de pression, la Coalition pour l’égalité homme-femme en culture, à la suite de la présentation d’un rapport sur la place des créatrices dans les postes clés de la création de la culture au Québec.
À la suite du rejet de leur plainte pour agressions sexuelles et abus de pouvoir contre six agents de la Sûreté du Québec, des femmes autochtones de Val-d’Or en Abitibi réclament une enquête publique et indépendante sur les violences et les agressions sexuelles dont elles sont victimes. Au regard des faits dénoncés, le gouvernement du Québec ouvre la Commission d’enquête Écoute, réconciliation et progrès (CERP) sur les relations entre les Autochtones et certains services publics au Québec. Sous la présidence du juge Jacques Viens, la commission est appelée à faire la lumière sur les faits et sur les enjeux systémiques qui interviennent dans les relations entre Autochtones et intervenants de divers services publics au Québec, de même qu’à formuler des recommandations concrète et efficaces pour rétablir le lien de confiance. Le rapport final de la Commission sera publié le 20 septembre 2019.
Viola Desmond figurera sur le billet de 10 $ lorsque celui-ci entrera en circulation en 2018. Elle sera la première femme, autre que la reine Élizabeth II, à apparaître sur le devant d’un billet de banque canadien. En 1946, Viola Desmond s’est opposé à la discrimination raciale en s’assoyant dans une section réservée aux Blancs dans une salle de cinéma de New Glasgow. Elle sera arrêtée et mise à l’amende. Son geste a inspiré des générations de Noirs en Nouvelle-Écosse et dans le reste du Canada. Outre Viola Desmond, les autres finalistes étaient Emily Pauline Johnson, poétesse métis dont les écrits font l’éloge de son héritage autochtone; Elizabeth (Elsie) MacGill, première femme ingénieure en aéronautique et féministe, conceptrice d’aéronefs et membre de la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme; Fanny (Bobbie) Rosenfeld, athlète et journaliste sportive, médaillée d’or et d’argent aux Jeux olympiques d’été en 1928; Idola Saint-Jean, militante féministe et pionnière de la lutte pour le droit de vote des femmes au Québec.
La ville de Montréal annonce que le recouvrement de l’autoroute Ville-Marie permettra de créer une Place des Montréalaises aux abords de la station de métro Champ-de-Mars. La place des Montréalaises reconnaîtra notamment la contribution des femmes suivantes. Jeanne Mance (1606-1673); Marie-Josèphe Angélique (vers 1700-1734); Myra Cree (1937-2005); Agnès Vautier : hockeyeuse du Western de Montréal, l’équipe imbattable en 1917; Jessie Maxwell Smith (1920-2000) enseignante de la Petite-Bourgogne qui a contribué à ce que la communauté noire de Montréal ait accès à une éducation de qualité; ;Ida Roth Steinberg (1885-1942); Idola St-Jean (1880-1945).
En réaction aux nombreux scandales de harcèlement sexuel ou d’agressions dénoncées dans l’espace public, les discussions autour de la culture du viol et de la notion de consentement ont dominé l’espace public en 2016. Dans la foulée, les universités québécoises ont lancé la campagne de sensibilisation « Sans oui, c’est non! » et le mouvement Québec contre les violences sexuelles qui réclame la « création de standards provinciaux concernant la réponse des institutions postsecondaires en lien avec les plaintes de violence sexuelle ». Soutenue par le Réseau québécois en études féministes (RéQEF), le Service aux collectivités de l’Université du Québec à Montréal (SAC) et le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS), l’équipe de recherche interuniversitaire « Sexualité, Sécurité et Interactions en Milieu Universitaire » (ESSIMU) publie son rapport intitulé « Enquête Sexualité, Sécurité et Interactions en Milieu Universitaire (ESSIMU) : Ce qu’en disent étudiant·e·s, enseignant·e·s et employé·e·s ». De son côté, la ministre de l’Enseignement supérieur Hélène David lance des consultations sur les campus universitaires et dans les cégeps. En octobre, le gouvernement dévoile sa Stratégie gouvernementale pour prévenir et contrer les violences sexuelles (2016-2021).
Après être devenue en 2006 la première femme nommée grande chef de la nation Atikamekw, Eva Ottawa, originaire de Manawan, est nommée présidente du Conseil du statut de la femme. Elle devient ainsi la première autochtone à la tête d’une organisation étatique québécoise. Elle quitte cependant son poste quatre mois après sa nomination affirmant que « ma vision, et mes idées bien arrêtées sur les enjeux devenaient parfois inconciliables avec la fonction de présidente du Conseil et la mission de l’organisation ».
De nombreuses organisations féministes célèbrent d’importants anniversaires en 2016. Parmi celles-ci, la Fédération des femmes du Québec et l’Association féminine d’éducation et d’action sociale (50 ans); Les éditions du remue-ménage (40 ans); Relais-femmes (35 ans); l’Institut de recherches et d’études féministes (25 ans); le Réseau québécois en études féministes (5 ans). La Loi sur l’équité salariale, elle, fête ses 20 ans.
Publication par Femmes autochtones au Québec (FAQ) du rapport, « Nānīawig Māmawe Nīnawind. Debout et solidaires : femmes autochtones disparues ou assassinées au Québec ». Ce rapport se donne comme objectifs de donner la parole aux femmes autochtones afin de retracer les « causes et les significations » des violences vécues par les femmes autochtones au Québec, les spécificités de celles-ci ainsi que de mettre de l’avant « des pistes d’action qui soient véritablement adaptées au contexte des populations autochtones de la province ».
Plusieurs femmes autochtones de Val-d’Or brisent le silence et dénoncent des situations d’abus, d’intimidation ou d’agressions sexuelles commis par des membres du corps policier de la Sureté du Québec (SQ). Dans la foulée de ces révélations, diffusées dans le cadre de l’émission Enquête, huit policiers sont mis en retrait administratif et la direction du poste de police local est remplacée.
Un nouveau Collectif pour l’égalité des femmes, est créé en juin par une quinzaine de femmes dont l’ex-ministre Lise Payette, l’ancienne présidente du comité exécutif de la Ville de Montréal, Léa Cousineau et la jeune femme politique et militante étudiante, Martine Desjardins. Celui-ci vise à rassembler le plus grand nombre de femmes de différents horizons et allégeances politiques au sein d’un regroupement qui se veut non partisan pour faire pression sur les partis politiques provinciaux et les forcer à prendre des engagements concrets envers l’égalité des femmes dans les sphères sociales, économiques et politiques. Le Collectif publie en novembre un manifeste, Manifeste des femmes : pour passer de la colère au pouvoir.
Le Réseau québécois en études féministes (RéQEF) et le Conseil du Statut de la femme (CSF) lancent, le 22 avril, la Ligne du temps de l’histoire des femmes au Québec afin de mettre en lumière la contribution des femmes et des féministes à l’évolution de la société québécoise de 1600 à nos jours et de soutenir la transmission et la valorisation d’une mémoire de la vie des femmes au Québec.
Après plusieurs années de mobilisation des groupes de femmes autochtones, le 8 décembre, le gouvernement libéral de Justin Trudeau, nouvellement élu, annonce le lancement d’une Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (ENFFADA).
La campagne #AgressionNonDenoncee lancée sur Twitter par la Fédération des femmes du Québec en collaboration avec le collectif Je suis indestructible entraîne en quelques jours la publication de milliers de dénonciations. Cette campagne, qui vise à créer un espace pour briser le silence et déconstruire la culture du viol, s’inscrit dans la foulée de l’initiative #BeenRapedNeverReported lancée le 30 octobre par les journalistes Sue Montgomery du Montreal Gazette et Antonia Zerbisias du Toronto Star à la suite du congédiement de Jian Ghomeshi, alors animateur vedette de la CBC et visé par plusieurs allégations d’agressions à caractère sexuel.
Montréal se prépare à accueillir le 7e Congrès international des recherches féministes dans la francophonie organisé par le Réseau québécois en études féministes et l’Institut de recherches et d’études féministes. Plus de 1 200 féministes du monde entier sont attendues à l’UQAM pour l’occasion en août 2015.
Le dépôt par le gouvernement Marois du projet de loi 60, affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l’État, provoque de nombreux débats au sein du mouvement féministe, ouvertement divisé sur la nature des solutions qui y sont proposées. Si certaines voient dans le projet un passage obligé pour garantir les droits des femmes à l’égalité et la neutralité religieuse de l’État, d’autres le considèrent comme une attaque à la liberté de religion et s’opposent à l’interdiction, telle que formulée, du port de signes religieux ostentatoires par les membres du personnel de la fonction publique, y percevant un risque additionnel de clivage et de stigmatisation, en particulier pour les femmes musulmanes. Le projet de loi est tombé au feuilleton après la défaite du Parti Québécois, mais le débat demeure ouvert.
Le 4 octobre, des vigiles ont lieu partout au Canada pour honorer la mémoire des femmes autochtones disparues ou assassinées et dénoncer l’inertie du gouvernement dans le dossier. Selon la Gendarmerie Royale du Canada, 1181 femmes autochtones ont été assassinées (N=1 017) ou sont disparues (N=164) entre 1984 et 2014. Ce nombre dépasse largement les estimations avancées jusqu’alors et révèle que les femmes autochtones sont largement plus à risque de disparaître ou d’être assassinées que les autres Canadiennes. Bien que, depuis plusieurs années, de nombreux groupes autochtones et des associations de femmes dénoncent la situation et demandent une commission d’enquête nationale sur le problème de la violence envers les femmes autochtones, le gouvernement de Stephen Harper conteste toujours le caractère sociologique du phénomène.
Après plus de deux ans de réflexions et d’actions du mouvement féministe au Québec, 800 femmes d’origines, d’âges et d’horizons différents participent, du 14 au 17 novembre, au Forum des États généraux de l’action et l’analyse féministes à Montréal pour discuter des grandes orientations du mouvement féministe pour les années à venir. Il s’agit d’une des plus importantes rencontres féministes au Québec depuis le forum Pour un Québec féminin pluriel en 1992.
Femmes autochtones du Québec (FAQ) présente à la Commission du Statut de la Femme des Nations Unies un mémoire intitulé Discrimination et violation du droit des femmes autochtones du Canada à la transmission de l’appartenance culturelle « afin de trouver et de mettre en œuvre une solution juste et respectueuse des droits fondamentaux de toutes les femmes et de tous les enfants autochtones du Canada ».
Le 21 décembre, à l’initiative de Mélissa Mollen Dupuis, Innue originaire d’Ekuanitshit sur la Côte-Nord, et de Widia Larivière, Algonquine ayant grandi à Québec, plus d’une centaine d’Autochtones et d’allié·e·s se rassemblent au square Cabot à Montréal pour réclamer l’amélioration des conditions de vie des Autochtones et la fin de la discrimination de l’État canadien à leur égard. Cet événement concrétise la présence au Québec du mouvement Idle no more (« L’inertie, ça suffit ») dont l’objectif est de mettre un terme à une certaine passivité et de favoriser la mobilisation pour agir.
Déçues de voir que, dans le cadre de la grève étudiante, la critique féministe de la hausse des frais de scolarité est secondarisée lors de la Marche Femmes et accès à l’éducation, organisée à l’occasion du 8 mars, Journée internationale des femmes, des étudiantes féministes marchent à nouveau le 21 mars pour dénoncer la hausse sexiste des frais de scolarité et l’évacuation de leurs préoccupations.
Coordonnatrice du Regroupement des centres de femmes du Québec (l’R), Françoise David accède à la présidence de la Fédération des femmes du Québec, poste qu’elle occupera jusqu’en 2001. Sous son leadership, le mouvement des femmes organise la Marche du pain et des roses contre la pauvreté en 1995, puis la Marche mondiale des femmes contre la pauvreté et la violence, en 2000.
Membre de la nation abénakise d’Odanak, l’anthropologue et muséologue Nicole O’Bomsawin reçoit un doctorat honoris causa de l’Université de Montréal. Elle est la première personne autochtone à recevoir une telle distinction de la part de cette université. Militante de la première heure à l’Association des femmes autochtones du Québec, son engagement en faveur de la promotion du droit des femmes autochtones, de la protection de l’environnement et de la revitalisation de la culture abénakise est au cœur de son parcours de vie.
La huitième rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes a lieu à Quezon City aux Philippines.
Mise sur pied du Réseau québécois en études féministes (RéQEF), sous la direction scientifique de Francine Descarries, dans le cadre du programme du Fonds québécois de la recherche en sciences humaines. Le RéQEF a pour mission de fédérer les ressources en études féministes au Québec et de stimuler la production de savoirs novateurs.
Initiative du Comité de réflexion sur la situation des femmes immigrées et racisées au Québec, mise sur pied du Réseau d’action pour l’égalité des femmes immigrées et racisées du Québec (RAFIQ) qui vise, à partir d’approches féministes adaptées à la réalité féminine immigrante et racisée du Québec, à favoriser la concertation entre les femmes immigrées et racisées du Québec ainsi que la mobilisation autour d’enjeux communs et de pratiques favorisant l’autonomie et l’égalité de ces femmes.
Deuxième rassemblement pancanadien des jeunes féministes RebELLEs, Waves of Resistance, à Winnipeg. Plus de 350 jeunes femmes y assistent.
Lancement des États généraux de l’action et de l’analyse féministes, prévus pour l’automne 2013, à l’occasion du rendez-vous Regards sur 20 ans d’actions et d’analyses féministes, consacrés à réfléchir et à discuter des enjeux féministes actuels
En août 2010, Femmes de diverses origines (FDO) accueille la Conférence internationale des femmes à Montréal, qui réunit plus de trois cent cinquante participantes provenant de trente-deux pays autour d’une grande variété de thèmes, notamment les luttes des peuples autochtones, la violence, le racisme, la discrimination et la paupérisation des femmes.
Marjorie Villefranche est nommée directrice générale de la Maison d’Haïti, après Célitard Toussaint qui en a assuré la direction pendant près de trente ans (1981-2010). Sous la gouverne de ces deux femmes d’exception, la Maison d’Haïti est devenue un lieu d’accueil et d’assistance pour toute la communauté haïtienne montréalaise ainsi que pour les nouveaux arrivants d’autres communautés. Avec son équipe, Majorie Villefranche préside à la réalisation de l’important projet de construction de la nouvelle Maison d’Haïti dont l’inauguration officielle a lieu en octobre 2016, quelques jours à peine après le passage de l’ouragan Matthew qui frappe durement l’Haïti.
Environ 10 000 personnes participent à Rimouski au grand rassemblement national de la Marche mondiale des femmes.
La septième rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes a lieu à Vigo en Espagne.
La militante et artiste mohawk Ellen Gabriel, porte-parole lors de la crise d’Oka en 1990 et présidente de l’association Femmes autochtones du Québec entre 2004 et 2010, est honorée par le Barreau du Québec pour sa contribution au sein d’un organisme sans but lucratif voué aux femmes et aux familles.
L’Alliance des femmes handicapées du Québec est mise sur pied pour travailler à l’amélioration des conditions de vie des femmes handicapées.
Toujours RebELLEs, premier rassemblement pancanadien des jeunes féministes, se tient à Montréal. Plus de 500 jeunes femmes de 14 à 35 ans de toutes les régions du Canada y participent. L’événement donne lieu à l’adoption et à la publication d’un Manifeste.
Micheline Martin, première présidente à la direction québécoise de RBC Banque Royale, est la première femme à être nommée Personnalité financière de l’année 2007 par le journal Finance et investissement. Elle est suivie en 2012 par Monique Leroux (1954-….), présidente et cheffe de la direction du Mouvement Desjardins.
Ouverture en mai d’une première Maison Bleue, un centre de périnatalité sociale dans le quartier Côte-des-Neiges. À l’initiative de la docteure Vania Jimenez et de sa fille Amélie Sigouin, les Maisons Bleues accueillent des femmes enceintes vivant dans un contexte de vulnérabilité pour briser leur isolement et leur offrir les ressources médicales, psychosociales et éducatives nécessaires pour les soutenir dans l’éducation de leurs enfants et le renforcement de leurs habiletés parentales. Depuis, plusieurs Maisons Bleues ont ouvert leur porte à Montréal, dans les quartiers Parc-Extension (2011), Saint-Michel (2017) et Verdun (2020). Médecin de famille et obstétricienne, née en Égypte de parents arméniens, Vania Jimenez a reçu en 1999 le titre de médecin de famille canadien de l’année par le Collège des médecins de famille du Canada.
Création de l’organisme Réalisatrices Équitables (RÉ) qui regroupe des réalisatrices professionnelles du Québec dans le but d’assurer une présence plus importante et juste à la vision du monde et à l’imaginaire des réalisatrices dans le cinéma québécois.
Adoption par la Ville de Montréal de la Déclaration de Montréal sur les droits humains des personnes LGBT.
Femmes autochtones du Québec (FAQ) organise la Cinquième Rencontre continentale des femmes autochtones des Amériques à Kahnawake avec le Réseau continental des femmes autochtones (ENLACE).
La sixième rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes a lieu à Lima au Pérou. Cette rencontre a permis de travailler à la consolidation du mouvement international et de son identité.
Le gouvernement fédéral impose une coupure de 5 millions au budget de Condition féminine Canada (CFC), ce qui réduit la capacité de l’organisme de commander des recherches indépendantes et de financer des organismes de défense de droits des femmes.
À l’occasion de son 30e anniversaire l’Association Femmes autochtones du Québec (FAQ) organise un colloque intitulé Itinéraire d’égalité.
Création de la Concertation des luttes contre l’exploitation sexuelle (CLES) qui réunit des organismes et des personnes critiques de l’industrie du sexe.
La Charte mondiale des femmes pour l’humanité, conçue à l’initiative de la Marche mondiale des femmes et adoptée à Kigali au Rwanda le 10 décembre 2004, termine, après un long périple mondial, sa course à Ouagadougou, capitale du Burkina Faso, le lundi 17 octobre.
Femmes autochtones du Québec (FAQ) célèbre son trentième anniversaire et organise le Rassemblement des jeunes femmes autochtones du Québec, le premier du genre au pays. Femmes autochtones du Québec signe un Protocole de solidarité avec la Fédération des femmes du Québec (FFQ) pour se « reconnaître mutuellement comme femmes ancrées dans des peuples qui se doivent le respect dans leur droit à l’autodétermination » et « agir en solidarité pour transformer les rapports coloniaux qui marquent l’histoire entre Québécois et Autochtones ».
Ellen Gabriel, aussi connue sous le nom Katsitsakwa, est une artiste mohawk et une militante des droits des peuples autochtones de la nation Kanehsatà:ke. En 1990, elle se joint au mouvement de contestation contre l’expansion d’un terrain de golf à Oka, au Québec, qui débouche sur la crise d’Oka dont elle devient la porte-parole officielle. Ancienne coordonnatrice du First People’s House de l’Université McGill, Ellen Gabriel est élue en 2004 présidente de Femmes autochtones du Québec. Pendant les six ans et demi de son mandat, elle mène une lutte soutenue contre les discriminations introduites par la Loi sur les Indiens auxquelles font encore face les femmes autochtones et leurs descendant·e·s.
La cinquième rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes a lieu à Kigali au Rwanda.
L’Association des Femmes inuites du Nunavik Saturviit est créée pour soutenir le développement d’un milieu de vie sécuritaire pour tous les enfants et les adultes du Nunavik.
Le Comité jeunes de la Fédération des femmes du Québec (FFQ) organise le premier rassemblement québécois de jeunes féministes : S’unir pour être rebelles. Plus de 2 000 d’entre elles se rassemblent à l’UQAM en septembre pour discuter, débattre, organiser et réaliser des actions de résistance créative et définir des pistes d’actions collectives.
Les travailleuses des maisons d’hébergement de 2e étape se regroupent au sein de l’Alliance des maisons d’hébergement de 2e étape pour femmes et enfants victimes de violence conjugale afin de mettre en commun leur expérience et avoir une voix dans les négociations pour le financement des ressources pour femmes victimes de violence conjugale. (suite…)
La quatrième rencontre internationale de la Marche mondiale des femmes a lieu à New Delhi.
Le site féministe d’information, d’analyse et d’opinion, Sisyphe, un regard féministe sur le monde, voit le jour à l’initiative de Micheline Carrier (1944-2019) et Élaine Audet. (1936-2024).
Militante et politicienne, Vivian Barbot, est la première femme d’une minorité visible à diriger un regroupement féministe québécois, la Fédération des femmes du Québec de 2001 à 2003. Elle est également la première femme d’origine haïtienne à être élue députée à la Chambre des communes du Canada en 2006, avant d’assumer, en 2011, pour une courte période, la présidence par intérim du Bloc Québécois. Une autre première pour une femme de couleur.
Après avoir fui la dictature du Chili, son pays natal, Brunilda Reyes s’installe dans l’arrondissement de Montréal-Nord en 1995. Constatant les problèmes auxquels est confrontée la population de son quartier, elle fonde en 2001 Les Fourchettes de l’espoir, une entreprise d’économie sociale dont le but est de fournir des services de qualité en sécurité alimentaire aux citoyen·ne·s les plus défavorisés de Montréal-Nord afin d’améliorer leurs habitudes et qualité de vie.
Le gouvernement du Québec annonce un investissement important pour consolider les services d’avortement dans toutes les régions du Québec afin d’assurer qu’il y ait, minimalement, un point de service d’avortement de premier trimestre dans toutes les régions du Québec.
Femmes autochtones du Québec organise l’évènement Femmes pour la paix qui rassemble 25 femmes autochtones, dans le cadre des cérémonies de commémoration du tricentenaire de la Grande Paix à Montréal.
Attribution de la « Mention d’Honneur » du Prix Droits et Libertés de la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse à Femmes autochtones du Québec (FAQ) pour sa contribution à la promotion des droits et libertés de la personne au Québec.
La Coalition féministe pour une transformation du réseau de la santé et des services sociaux présente un mémoire intitulé Pour un réseau de la santé et des services sociaux qui tienne compte des femmes à la Commission d’étude sur les services de santé et des services sociaux.
Le plus grand rassemblement féministe de tous les temps, La Marche mondiale des femmes en l’an 2000 contre la pauvreté et les violences faites aux femmes, suscite plusieurs manifestations locales, régionales et nationales à travers le monde. Au Québec, la Marche donne lieu le 14 octobre à la plus grande manifestation féministe de son histoire : plus de 40 000 personnes, en majorité des femmes, prennent part à des marches locales, régionales ou au rassemblement national, à Montréal. Points culminants des activités de la Marche, deux rassemblements regroupant respectivement 20 000 et 10 000 femmes venues d’une centaine de pays. Le premier a lieu à Washington le 15 octobre devant les sièges du Fonds monétaire international et de la Banque Mondiale et le second, le 17 octobre, devant le siège américain de l’ONU à New York.
La Fondation Filles d’action, volet francophone de l’organisme Power Camp, est créée afin de rejoindre les jeunes filles francophones et les aider à s’approprier leurs pouvoirs et leurs habiletés pour agir dans leur milieu.