Première femme nommée capitaine de police, Estelle Borgia, native de Shawinigan, connait au sein des forces de l’ordre un parcours professionnel qu’elle qualifie dans ses mémoires de « houleux, semé d’embuches et d’intimidation ». Celui-ci est néanmoins jalonné de premières. Première policière embauchée par la Sureté Municipale de Hauterive sur la Côte-Nord du Québec en 1976, elle sera également la première présidente d’une fraternité de policiers et la première policière à siéger au CA de la Fédération des policiers.
Fondatrice des Jardins de Métis, la philanthrope montréalaise Elsie Reford est nommée personnage historique par le ministre de la Culture du Québec pour sa contribution pionnière à l’embellissement du paysage québécois. À l’origine, jardins privés sur le domaine familial de Métis-sur-Mer en Gaspésie qu’elle réalise entre 1926 et 1958, les Jardins sont ouverts au public depuis 1962, désignés lieu historique national du Canada en 1995 et site patrimonial du Québec en 2012.
Création du Prix reconnaissance Rollande Desbois par La Société des cuisiniers, chefs et pâtissiers du Québec. Le prix, qui sera remis chaque année à une femme qui se démarque dans le domaine culinaire, veut honorer la cheffe Rollande Desbois (1927-….), surnommée la « Julia Child du Québec », pour sa contribution à l’avancement de la gastronomie québécoise.
Après avoir été à la barre des plus grandes tables de la région de Québec pendant près de quarante ans, Marie-Chantal Lepage est nommée cheffe exécutive du Hilton Québec. Marie-Chantal Lepage a été la première femme sacrée chef cuisinier de l’année au Québec en 2000 par la Société des chefs, cuisiniers et pâtissiers du Québec (SCCPQ). Elle demeure à ce jour la seule femme à avoir reçu cette distinction depuis sa création.
Véronique Rivest, meilleur sommelier du Canada en 2006 et 2012, devient la première femme et la première Québécoise à monter sur le podium en méritant la deuxième place au concours du Meilleur sommelier du monde à Tokyo en mars 2013.
La Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste organise un important congrès du 17 au 21 avril pour faire connaître sa mission de même que celles des associations professionnelles et paroissiales qui en sont membres.
À la demande de monseigneur Ignace Bourget, Eulalie Durocher fonde la communauté des Sœur des Saint Noms de Jésus et de Marie en s’inspirant de la constitution d’une communauté de religieuses du même nom de Marseille. Sous le nom de Sœur Marie-Rose avec deux de ses compagnes, Mélodie Dufresne et Henriette Céré, elle préside, de son vivant, à la fondation de quatre couvents à Longueuil, Beloeil, Saint-Lin et Saint-Timothée, désireuse de rendre l’instruction accessible au plus grand nombre possible d’enfants des campagnes.
La lieutenante-générale Jennie Carignan, originaire de Val-des-Sources en Estrie, est nommée cheffe d’état-major de la Défense du Canada, devenant ainsi la première femme dans l’histoire du pays à occuper cette fonction.

Wm. Notman & Son, Montréal, 1894
Source : Musée McCord, II-105875
© Musée McCord, Montréal
Profondément investie dans le service communautaire et l’engagement des femmes dans la vie publique, Lady Grace Julia Parker Drummond est la première présidente de la branche montréalaise du Conseil national des femmes du Canada, organisme voué à la promotion des droits des femmes et à la reconnaissance de leur citoyenneté.
La documentariste et militante abénakise Alanis Obomsawin, née en 1932, reçoit le prix Career Achievement du Festival international des médias de Banff. Première femme cinéaste autochtone au Québec, elle n’a jamais cessé de donner une voix et une visibilité aux Premières Nations à travers ses films et de mettre en lumière diverses injustices. Son travail a grandement contribué à faire connaître les combats des personnes autochtones à travers le Canada à une époque où la société y portait peu d’attention. Elle rejoint les rangs de l’Office national du film (ONF) en 1967. Depuis sa nomination à l’Ordre du Canada en 1983, sa contribution exceptionnelle a été reconnue par l’attribution de très nombreux prix, distinctions et doctorats honorifiques. En 2023, l’ONF lance Alanis Obomsawin : un héritage, un coffret DVD qui rassemble 28 de ses films.
Native de Saint-Joseph d’Alma, surnommée la Dame du Nord doré, Émilie Fortin Tremblay est la première femme non autochtone à traverser, en 1894, le col de Chilkoot, en route vers Miller Creek dans le nord du Yukon où son mari, Pierre-Nolasque Tremblay, chercheur d’or, possède une cabane. Pour son rôle de pionnière et son implication dans le développement de la communauté de Dawson pendant plus de quarante ans, l’école de langue française de Whitehorse porte le nom d’école Émilie-Tremblay.
Longtemps avant l’arrivée des Européens, les peuples autochtones occupaient l’ensemble du territoire des Amériques. Lorsque les Français arrivent en Nouvelle-France, ils y rencontrent trois grandes familles distinctes. Les Abénaquis, les Algonquins, les Attikameks, les Cris, les Malécites, les Micmacs, les Innus et les Naskapis qui forment la nation algonquienne; les Hurons-Wendats et les Mohawks, la nation iroquoïenne et les Inuits qui constituent un groupe ethnique distinct dont la quasi-totalité habite la région au nord de la Baie-d’Hudson.
Chacune de ces Premières Nations entretient une conception du monde, possède une culture et une langue singulières et pratique un mode de vie qui leur est propre. Elles partagent cependant toutes la même unité de base, soit la famille dans laquelle, malgré l’existence d’une division sexuelle du travail bien établie, les inégalités de sexe sont nettement moins présentes que dans les sociétés européennes de la même époque. L’apport du travail des femmes autochtones est essentiel à la survie de ces sociétés et y est reconnu comme tel. En raison de leurs tâches et responsabilités, les femmes représentent le pivot de l’organisation sociale de leur tribu. Elles sont également les gardiennes des savoir-faire ancestraux, de la culture et des traditions. Les écrits laissés par les premiers explorateurs font d’ailleurs état, plus souvent qu’autrement sur un ton désapprobateur, de l’espace de liberté et du degré d’autonomie dont les femmes autochtones jouissent au sein de leur société respective, tout comme dans l’exécution de leurs tâches et l’exercice de leurs responsabilités spécifiques.
Chez les Iroquoiens, plus particulièrement, le mode de filiation matrilinéaire qui y est pratiqué permet aux femmes d’avoir un ascendant réel au sein de leur société. C’est leur nom qui est transmis aux enfants, ce sont elles qui détiennent l’autorité dans les maisons longues et qui gèrent les relations entre les membres du clan. Elles sont également appelées à jouer un rôle actif en périodes de guerre, alors que les Mères de clan ou Gontowisas, soit les femmes aînées, ont la responsabilité de nommer les chefs de village (les sachems).
Le contact avec la conception patriarcale des rapports hommes-femmes véhiculée par les colonisateurs européens, le bouleversement progressif de la culture et des modes de production traditionnels, l’effondrement démographique largement attribué à des ravages épidémiques et, éventuellement, à l’instauration de l’ordre capitaliste industriel de même que la promulgation de lois explicitement discriminatoires à l’égard du statut d’Indienne dans la seconde moitié du XIXe siècle provoqueront, au fil des siècles, une dégradation substantielle de la condition des femmes autochtones. Page sombre de l’histoire, la loi sur les Indiens qui décrète, à partir de 1920, que tous les enfants autochtones du Canada doivent être placés dans un pensionnat autochtone au moins 10 mois par année et, par conséquent, arbitrairement séparés de leur famille, mènera sur plusieurs générations à la rupture des unités familiales et à la perte de sens du rôle maternel, tout comme à la déperdition des langues, des savoirs traditionnels, des valeurs, du patrimoine et des cultures. Outils d’assimilations et de contrôle en opération pendant plus d’un siècle, ces pensionnats autochtones vont également entraîner, pour plusieurs générations de leurs pensionnaires et leurs descendantes et descendants, de nombreuses et néfastes séquelles physiques et psychologiques à l’origine de la reproduction de problèmes sociaux sérieux dans plusieurs communautés.
Encore aujourd’hui, malgré les gains réalisés par les femmes autochtones lors de la réforme de la Loi sur les Indiens en 1995 et les luttes qu’elles poursuivent incessamment pour améliorer leur bien-être social, économique, culturel et politique et mettre fin à la discrimination qu’elles subissent, des obstacles de taille tant culturels, économiques que politiques, ralentissent sinon freinent encore leur accès à la pleine réalisation de leurs droits, de leur dignité et de leur culture. La ligne du temps permet de faire apparaître et d’intégrer le rappel de ces mobilisations et de ces luttes dans l’histoire des femmes au Québec.
Professeure à l’École d’études autochtones de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), Suzy Basile reçoit le prestigieux prix Égalité Thérèse-Casgrain du Secrétariat à la condition féminine du Canada dans la catégorie Hommage « pour sa contribution à faire mieux comprendre et à valoriser les questions autochtones dans les institutions ». Première femme autochtone de la nation atikamekw à obtenir un doctorat, Suzy Basile est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones et dirige le Laboratoire de recherche sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones – Migwatisiw.
Née à Montréal de parents d’origine malgache, l’ingénieure en aérospatiale à la NASA Farah Alibay participe à l’équipe qui pilote à distance la sonde spatiale Perseverance qui a atterri sur la planète Mars le 18 février. Pendant les nuits martiennes, avec l’équipe du Jet Propulsion Laboratory (JPL), elle reçoit, compile et analyse les données récoltées par Persévérance et a la charge de tracer les itinéraires quotidiens du rover pendant le temps d’apprentissage du robot.
Co-présidente de la Commission sur le racisme et la discrimination systémique dans les compétences de la Ville de Montréal, Maryse Alcindor présente, après deux années de consultation, le rapport de l’Office de consultation publique de Montréal (OCPM). Première femme noire à occuper un poste de sous-ministre dans l’administration publique québécoise en 2005, Maryse Alcindor, qui est arrivée au Québec en 1965, a été, tour à tour, membre du comité d’enquête Police-Minorités au Québec, responsable de la formation de parajuristes voués à la promotion et à la défense des droits des femmes en Afrique et rédactrice du rapport de la Commission nationale Justice et Vérité en Haïti.
Originaire de la communauté innue de Mashteuiatsh, Julie Philippe est nommée juge à la Cour du Québec. Elle est la première femme d’origine autochtone à accéder à la magistrature au Québec.
L’ingénieure Marie-Claude Houle est la première femme nommée à la présidence de l’Association des constructeurs de routes et grands travaux du Québec depuis les soixante-quatorze ans d’existence de l’association.
Pour la première fois de son histoire, le groupe financier Industrielle Alliance nomme une femme, Jocelyne Bourgon, à la présidence de son conseil d’administration. Originaire de Papineauville, elle est, en 1994, la première femme à occuper le poste du premier haut fonctionnaire du gouvernement canadien. Haute fonctionnaire de carrière, l’expertise de Jocelyne Bourgon en matière de gouvernance et de réforme du secteur public est reconnue internationalement. Elle est l’auteure de deux ouvrages pionniers sur l’administration publique.
L’avocate Julie Bédard est nommée présidente et cheffe de la direction de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec en décembre 2017. Elle devient la première femme à occuper ce poste en plus de deux cents ans d’histoire.
Simonetta Barth brise une barrière symbolique et devient numéro 2 du Service de police de la Ville de Montréal, poste le plus élevé atteint par une policière au sein de cette ville.
Originaire de Kuujjuaq, un village nordique du Nunavik, une première policière inuite, Pamela Stevenson, est embauchée par le Corps de police régional Kativik dans le nord du Québec.
Originaire de Saint-Nazaire-d’Acton, la hockeyeuse Danielle Goyette devient la première Québécoise à être intronisée au Temple de la renommée du hockey, « un rêve d’une petite fille qui se réalise ». Trois médailles olympiques au cou, dont deux en or, et sept titres de championnat du monde, Danielle Goyette prend sa retraite en janvier 2008 et se joint au Dinos de l’Université de Calgary à titre d’entraîneure-chef du programme de hockey féminin. Embauchée par les Growlers de Terre-Neuve, filiale des Mapel Leafs de Toronto, en février 2022, elle devient la première femme à entraîner une équipe de l’ECHL (East Coast Hockey League).
Jennie Carignan est la première femme commandante de l’infanterie au Canada, soit l’ensemble des unités militaires qui combattent à pied au sein des Forces armées canadiennes. Nommée brigadière générale le 15 juin, elle devient la militaire la plus haute gradée au sein des armes de combat au Canada. Enrôlée à l’âge de dix-huit ans en 1986, trois ans avant que le Canada ouvre ses régiments de combat aux femmes, Jennie Carignan appartient à la première génération de femmes admises dans ces régiments. Mère de quatre enfants, elle a été tout au long de sa carrière la première femme à occuper ces postes.
Viola Desmond figurera sur le billet de 10 $ lorsque celui-ci entrera en circulation en 2018. Elle sera la première femme, autre que la reine Élizabeth II, à apparaître sur le devant d’un billet de banque canadien. En 1946, Viola Desmond s’est opposé à la discrimination raciale en s’assoyant dans une section réservée aux Blancs dans une salle de cinéma de New Glasgow. Elle sera arrêtée et mise à l’amende. Son geste a inspiré des générations de Noirs en Nouvelle-Écosse et dans le reste du Canada. Outre Viola Desmond, les autres finalistes étaient Emily Pauline Johnson, poétesse métis dont les écrits font l’éloge de son héritage autochtone; Elizabeth (Elsie) MacGill, première femme ingénieure en aéronautique et féministe, conceptrice d’aéronefs et membre de la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme; Fanny (Bobbie) Rosenfeld, athlète et journaliste sportive, médaillée d’or et d’argent aux Jeux olympiques d’été en 1928; Idola Saint-Jean, militante féministe et pionnière de la lutte pour le droit de vote des femmes au Québec.
Après être devenue en 2006 la première femme nommée grande chef de la nation Atikamekw, Eva Ottawa, originaire de Manawan, est nommée présidente du Conseil du statut de la femme. Elle devient ainsi la première autochtone à la tête d’une organisation étatique québécoise. Elle quitte cependant son poste quatre mois après sa nomination affirmant que « ma vision, et mes idées bien arrêtées sur les enjeux devenaient parfois inconciliables avec la fonction de présidente du Conseil et la mission de l’organisation ».
Le 2 avril, Claire Kirkland-Casgrain (1924-2016), est la première Québécoise à recevoir des funérailles nationales en reconnaissance de son rôle pionnier en tant que première femme à exercer des fonctions dans les domaines politique et juridique au Québec. Elle a été au cœur de grandes réformes, en particulier la Loi sur la capacité juridique de la femme mariée (1964) qui permet aux Québécoises d’exercer des actes juridiques sans nécessiter le consentement de leur mari et la création du Conseil du statut de la femme (1973).
La Ville de Montréal lance l’initiative Toponym’Elles « afin d’augmenter la représentativité des femmes dans la toponymie montréalaise ». Ce répertoire comprend les fiches des femmes dont les noms sont visibles sur les affiches toponymiques de la grande métropole. La comédienne Thérèse Cadorette (1925-2007) est la première Québécoise à être honorée par cette initiative, une place du quartier Chameran à Saint-Laurent est nommée en son honneur.
Mary Irwin-Gibson devient la première femme anglicane élue évêque à Montréal.
Pour la première fois de son histoire, une femme, la gynécologue Diane Francœur, est élue à la présidence de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ). Docteure Francœur avait déjà été présidente de l’Association des obstétriciens et gynécologues du Québec de 2006 à 2008.
Le prix Acfas Marcel-Vincent est renommé prix Acfas Thérèse-Gouin-Décarie en reconnaissance de la contribution scientifique de Thérèse Gouin Décarie. Pionnière de la recherche et de l’enseignement de la psychologie sur le développement de l’enfant au Québec, Thérèse Gouin Décarie s’est intéressée au cours de sa carrière à établir les liens entre intelligence et affectivité chez les jeunes enfants. Première femme francophone à devenir membre du Conseil national de recherches du Canada dans le domaine des sciences sociales, elle est également la première femme à recevoir le prix Marcel-Vincent de l’Acfas pour l’excellence de ses travaux scientifiques et le Prix du Québec Léon-Gérin pour une carrière scientifique remarquable.
Création par le gouvernement du Québec du Prix Marie-Andrée-Bertrand destiné à reconnaître à une personne la qualité et l’envergure de travaux en recherche ayant contribué au développement et à la mise en œuvre d’innovations sociales d’importance. Pionnière, Marie Andrée Bertrand est la première femme à obtenir un doctorat en criminologie de l’Université Berkeley en 1967. Féministe engagée, elle consacre l’essentiel de ses recherches et de son action sociale aux questions relatives aux rapports des femmes au droit pénal, à la politique des drogues, à la lutte aux inégalités liées au sexe, à la conscience de classe et à l’appartenance ethnique. Ses travaux sur le traitement pénal discriminatoire des femmes dans le monde lui valent de figurer, en 1994, sur la liste des candidats au prix Nobel de la paix
Dévoilement d’un monument dédié aux femmes en politique situé près de l’édifice de l’hôtel du Parlement. Quatre pionnières féministes sont honorées : Idola Saint-Jean, Marie Lacoste Gérin-Lajoie et Thérèse Forget-Casgrain, militantes pour le droit de vote des femmes, ainsi que Marie-Claire Kirkland-Casgrain, première femme élue députée à l’Assemblée nationale.
Pauline Marois devient la première femme élue première ministre du Québec. Au cours de sa carrière, elle dirige pas moins de neufs ministères. Elle est, notamment, la ministre responsable de la création des centres de la petite enfance (CPE) et de l’instauration de la maternelle à temps plein. Elle est aussi celle qui a présidé à la disparition des commissions scolaires confessionnelles.
Jeanne Mance est officiellement proclamée cofondatrice de Montréal.
Nicole Duval Hesler devient la première femme nommée juge en chef de la Cour d’appel, le plus haut tribunal du Québec.
Cheffe de file de l’industrie des cosmétiques, Lise Watier met sur pied la Fondation Lise Watier dont la mission est de soutenir les femmes et les jeunes filles dans le besoin afin de les aider à se bâtir une vie meilleure. Icône de l’industrie de la beauté et véritable pionnière du milieu entrepreneurial québécois, Lise Watier ouvre, en 1968, l’Institut de soins de beauté Lise Watier, concept innovateur pour l’époque, et lance en 1972 sa propre entreprise de cosmétiques, Lise Watier Cosmétiques qui se taillera rapidement, au Québec comme à l’étranger, une place enviable parmi les grands de cette industrie. Lise Watier est nommée Officière de l’ordre National du Québec en 2000 et Grande officière en 2014
Un prix de journalisme pour la couverture médiatique des femmes en milieu rural est créé par les Agricultrices du Québec pour honorer Rosaline Désilets-Ledoux (1929-2017), pionnière du journalisme agricole au Québec. Confidente des agricultrices, Rosaline Désilets-Ledoux collabore à partir de 1961 au journal La terre de chez nous, où elle œuvre pendant près de cinquante ans à l’avancement des femmes en milieu rural.
Ariane Morin devient la première femme cheffe des cuisines d’un grand hôtel au Québec, l’Hôtel Delta de Montréal.
Monique L. Leroux devient présidente du conseil et chef de la direction du Mouvement Desjardins, premier groupe financier coopératif du Canada. Elle est la première femme à accéder à ce haut niveau de responsabilité au sein d’une institution financière canadienne. De nombreux honneurs et distinctions lui ont été attribués en reconnaissance de sa contribution dans le monde des affaires et de son implication sociale.
Micheline Martin, première présidente à la direction québécoise de RBC Banque Royale, est la première femme à être nommée Personnalité financière de l’année 2007 par le journal Finance et investissement. Elle est suivie en 2012 par Monique Leroux (1954-….), présidente et cheffe de la direction du Mouvement Desjardins.
Avocate et analyste politique, Yolande James est nommée à l’âge de vingt-neuf ans ministre de l’Immigration et des Communautés culturelles, poste qu’elle occupe de 2007 à 2010. Elle sera ensuite ministre de la Famille de 2010 à 2012. Elle est la première femme issue de la communauté noire à faire partie du Conseil des ministres du Québec.
Guylène Beaugé devient la première femme noire à siéger à la Cour supérieure du Québec.
Pauline Marois devient la première femme cheffe d’un parti politique représenté à l’Assemblée nationale, le Parti Québécois.
Michaëlle Jean devient la vingt-septième gouverneure générale du Canada. D’origine caribéenne, elle est la première femme noire à accéder à ce poste. Au terme de son mandat, dans la foulée du terrible tremblement de terre qui dévaste Haïti en janvier 2010, elle devient l’envoyée spéciale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO) pour Haïti. En 2014, elle est nommée Secrétaire générale de l’Organisation internationale de la Francophonie pour un mandat de quatre ans. C’est la première fois que l’organisation est dirigée par une femme.
Titulaire d’un doctorat en immuno-hématologie, Francine Décary, présidente d’Héma-Québec, est la première femme à recevoir le Prix du Québec Armand-Frappier.
Avocate de formation, Louise Arbour est la première Québécoise nommée au poste de Haut Commissaire aux droits de l’homme des Nations Unies. Grande militante des droits de la personne et des libertés civiques, sa contribution à l’évolution de l’ordre juridique international lui ont valu de nombreux prix et distinctions au Canada comme à l’étranger dont une trentaine de doctorats honorifiques.
Françoise Bertrand est la première femme à la tête de la Fédération des chambres de commerce du Québec.
Sophie Thibault devient la première femme en Amérique du Nord à être cheffe d’antenne en solo du bulletin de fin de soirée d’un réseau de télévision national, le réseau TVA.
Louise Harel devient la première présidente de l’Assemblée nationale et accède, la même année, à la présidence de l’Assemblée parlementaire de la Francophonie. Au sein des différents gouvernements péquistes, entre 1982 et 2002, elle occupe plusieurs postes de ministre. La qualité de sa participation à la vie politique et sociale du Québec est reconnue par l’attribution de nombreux prix et distinctions.
Francine Ruest-Jutras, mairesse de Drummondville, est la première femme élue à la présidence de l’Union des municipalités du Québec. Élue à la mairie de Drummondville en 1987, elle en occupe de poste jusqu’en 2013. Elle est nommée Chevalière de l’Ordre national du Québec en 2015
Mélanie Turgeon est la première Québécoise médaillée d’or au circuit de la Coupe du monde de ski alpin, en remportant l’épreuve du super-géant. Elle est aussi la première skieuse canadienne à remporter deux médailles au cours d’une même journée lors d’épreuves de la Coupe du monde à Haus Im Enstal en Autriche.
Marie Chantal Lepage est la première femme nommée Chef cuisinier national par la Société des chefs, cuisiniers et pâtissiers du Québec (SCCPQ).
Ingénieure de formation, Julie Payette est la première astronaute québécoise à voyager dans l’espace et à visiter la Station spatiale internationale. Du 27 mai au 6 juin 1999, elle prend part à la mission STS-96 en tant qu’ingénieure de vol à bord de la navette spatiale Discovery.
Beverley McLachlin devient la première femme nommée juge en chef de la Cour suprême du Canada.
Détentrice d’un diplôme en droit de l’Université de Montréal et d’un doctorat d’État de l’Université de Paris, l’avocate Juanita Westmoreland-Traoré devient la première juge noire à la Chambre criminelle et pénale et à la Chambre de la jeunesse de la Cour du Québec. En 2001, l’Université du Québec à Montréal lui décerne un doctorat honorifique au titre de championne des droits et libertés de la personne. De 1976 à 1991, elle est professeure au Département des sciences juridiques de cette même université. En 2008 la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse du Québec lui décerne le prix Droits et Liberté.
Avocate de profession, Linda Goupil devient la première femme ministre de la Justice au Québec.
Dans la foulée de la création du ministère de l’Immigration et des Communautés culturelles, le gouvernement du Québec crée le Prix Anne-Greenup pour souligner l’engagement de personnes ou d’organismes « à faire du Québec une société plurielle et inclusive ».
Originaire d’Eskimo Point (Arviat), Nancy Karetak-Lindell est la première femme inuite à représenter les Territoires du Nord-Ouest au Parlement fédéral à titre de députée de la circonscription du Nunavit.
La journaliste Katia Gagnon est la première femme élue à la présidence de la Tribune de la presse parlementaire.
Accession de la géologue Chantal Patenaude à la direction de l’Association des prospecteurs du Québec. Elle est la première femme nommée à ce poste.
Suzanne Blanchet devient la première femme présidente et chef de la direction d’une papetière au Québec, Cascades.
Avocate de profession, Marlène Jennings est la première Québécoise noire élue à la Chambre des communes. Elle y représente la circonscription de Notre-Dame-de-Grâce-Lachine.
Animatrice de télévision et femme politique, Lise Thibault est la première femme à occuper le poste de lieutenant-gouverneur du Québec.
Janine Matte est la première femme à présider l’Ordre des pharmaciens du Québec.
Louise Gagnon-Gaudreau, criminologue de formation, est la première femme et la première civile nommée à la direction de l’Institut de police du Québec.
L’une des première chirurgiennes québécoises, Lucille Teasdale (1929-1996) est une pionnière du travail humanitaire. Au cours de sa vie, à l’Hôpital St. Mary’s Lacor, fondé avec son mari, Piero Corti, au nord de l’Ouganda, elle pratique au cours de sa carrière plus de 13 000 interventions chirurgicales dans des conditions souvent des plus difficiles. Récipiendaire de nombreuses distinctions internationales, elle est, en 1987, la première Québécoise à être nommée membre honoraire de l’Association médicale du Québec. En 1995, le gouvernement du Québec lui décerne le titre de Grande Officière de l’Ordre national du Québec pour sa contribution exceptionnelle au développement des soins de santé en Ouganda.
De nouvelles dispositions du Code civil du Québec relatives à certaines pratiques de la procréation médicalement assistée sont mises en vigueur. Les contrats de grossesse sont déclarés nuls.

Monique Gagnon-Tremblay devient la première femme ministre des Finances. Elle sera, en 1998, la première cheffe de l’opposition officielle de l’Assemblée nationale.
Diplômée en sciences politiques, Kim Campbell est la première femme à accéder à la fonction de premier ministre au Canada.
Sheila Copps est la première femme nommée vice-première ministre du Canada.
Paule Gauthier est la première avocate à occuper la présidence de l’Association du Barreau canadien.
Élection de Jocelyne Gros-Louis Lahontiach (« La pionnière », en huron-wendat), première femme à la tête d’une nation autochtone au Canada, par la nation des Hurons-Wendat de Wendake. Fondatrice du Centre d’amitié autochtone de Québec en 1979, elle demeure à la direction de l’organisme jusqu’à sa retraite en 2022.
Roberta Bondar est la première Canadienne à aller dans l’espace. Dans le cadre de la STS-42, elle réalise plusieurs expériences dans le laboratoire spatial et dans le compartiment intermédiaire de la navette Discovery.
Michèle Rouleau, présidente sortante de Femmes autochtones du Québec (FAQ) reçoit le prix Droits et Libertés pour sa contribution à la promotion des droits des femmes autochtones.
La Montréalaise Louise Fréchette devient la première ambassadrice canadienne aux Nations Unies puis, en 1998, la première Canadienne à occuper le poste de vice-secrétaire générale, le deuxième poste en importance aux Nations Unies.
La journaliste Lise Bissonnette est nommée directrice du quotidien montréalais Le Devoir. Elle est la première femme à diriger un quotidien de cette importance.
Pour la première fois, une équipe féminine canadienne participe au championnat mondial de hockey féminin sur glace sanctionné par la Fédération internationale de hockey sur glace (IIHF). Les Québécoises Diane Michaud et France Saint-Louis sont membres de l’équipe championne.
Léa Cousineau est la première femme nommée présidente du comité exécutif de la Ville de Montréal. Noushig Eloyan lui succédera en 1994.
Audrey McLaughlin devient la première femme à la tête d’un parti politique fédéral, le Nouveau Parti Démocratique (NPD).
Françoise Bertrand est la première femme à diriger un réseau de télévision en Amérique du Nord : la Société de radio-télévision du Québec (Télé-Québec). Elle devient aussi, en 1996, la première femme à la tête du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC).
La cinéaste Anne Claire Poirier est la première femme à remporter le Prix du Québec Albert-Tessier dans la catégorie culture.
Thérèse Gouin-Décarie reçoit le prix Léon-Gérin. Elle est la première femme à recevoir un Prix du Québec dans la catégorie scientifique.
À la suite du décès de son mari en 1965, Jeannine Guillevin Wood assume la direction de l’entreprise familiale qui deviendra, au fil des transactions, Guillevin International Inc. Elle la dirigera jusqu’en 1995. Véritable pionnière, elle est la première femme à occuper la présidence du conseil d’administration du Conseil du patronat du Québec.
Après avoir dirigé l’Alliance des professeures et professeurs de Montréal de 1985 à 1988, Lorraine Pagé est élue à la présidence de la Centrale de l’enseignement du Québec (CEQ). Elle devient la première femme à présider une centrale syndicale.
Esmeralda Thornhill devient la première femme noire à siéger au Conseil du statut de la femme. De 1989 à 1991, elle agit comme présidente nationale du Congrès des femmes noires du Canada dont elle est l’une des membres fondatrices.
Lilly Tronche est la première femme à diriger un établissement pénitencier, le Centre fédéral de formation, l’ancien pénitencier Saint-Vincent-de-Paul.
Claire L’Heureux-Dubé devient la première Québécoise à accéder à la Cour suprême du Canada.
Evelyn O’Bomsawin devient la première femme élue au Conseil de bande abénaquis, poursuivant ainsi sa lutte pour l’amélioration des conditions de vie des autochtones au sein de sa communauté. En 2023, le Réseau Dialog lance un Prix hommage Evelyn O’Bomsawin pour souligner la trajectoire politique, sociale et communautaire des femmes autochtones dans le monde contemporain.
L’avocate Manon Vennat devient la première femme à accéder à la présidence du conseil d’administration d’une chambre de commerce. En 1993, elle devient gouverneure de la Bourse de Montréal.
Pour la première fois de son histoire, la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal élit une femme, Nicole Boudreau, à la présidence de l’organisme.
Louise Roy devient la première présidente-directrice générale de la STCUM.
Jocelyne Taillon est la première femme à présider la Corporation professionnelle des psychologues du Québec.
Née à Verdun en 1942, de parents guyanais, l’avocate Juanita Westmoreland-Traoré devient la première présidente du Conseil québécois des communautés culturelles et de l’immigration. Au cours de son mandat de cinq ans, elle travaille au rapprochement des communautés culturelles avec la société majoritaire et à une meilleure intégration des immigrant·e·s à la société québécoise. En 1991, elle est nommée officière de l’Ordre national du Québec.
Lise Bacon devient la première femme nommée vice-première ministre à l’Assemblée nationale du Québec (1985-1994).
Louise Beaudoin est la première femme nommée déléguée générale du Québec à Paris. Députée de la circonscription de Chambly pour le Parti québécois à Québec de 1994 à 2003, puis de la circonscription de Rosemont de 2008 à 2012, elle occupe au cours de sa carrière politique plusieurs postes ministériels au sein des gouvernements péquistes, notamment ceux des Relations internationales et de la Culture et des communications.
Sylvie Bernier est la première Québécoise à gagner une médaille d’or aux Jeux olympiques tenus à Los Angeles.
La politicienne et journaliste Jeanne Sauvé devient gouverneure générale du Canada.
Pionnière de la lutte contre le racisme, l’avocate Esmeralda Thornhill donne, à l’Université Concordia, le premier cours universitaire accrédité offert au Canada sur les femmes noires et les femmes de couleur. En 1984, elle fonde le Congrès des avocats et juristes noirs du Québec, devenu l’Association des avocats et notaires noirs du Québec.
L’ingénieure civile Michèle Thibodeau-DeGuire est nommée déléguée générale du Québec à Boston. Elle est la première femme à occuper un tel poste à l’étranger. En 2013, elle accède à la présidence du conseil d’administration de la Corporation de l’École polytechnique de Montréal, devenant la première femme à occuper cette fonction.
Canonisation de la fondatrice de la Congrégation de Notre-Dame, Marguerite Bourgeoys, en religion Marguerite du Saint-Sacrement, première Canadienne à être reconnue comme sainte.