Pour célébrer ses trente-cinq ans d’existence, l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) de l’UQAM organise, du 25 février au 1ᵉʳ mars, une Foire Féministes dans la Cité pour célébrer la diversité, la pertinence et la richesse des savoirs féministes dans un cadre convivial et rassembleur. Sa programmation diversifiée vise à ramener les débats, expertises et savoir-faire féministes au cœur de la cité et à offrir des réponses aux préoccupations féministes et défis actuels.
Danseuse, chorégraphe et professeure québécoise d’origine française, Martine Époque est une des figures de proue de la danse contemporaine québécoise et de la recherche techno-chorégraphique. En 1994, elle est récipiendaire du Prix du Québec Denise-Pelletier pour sa contribution pionnière et visionnaire au développement d’un vocabulaire de danse novateur. Fondatrice et chorégraphe du Groupe Nouvelle Aire en 1968, Martine Époque rejoint le Regroupement théâtre et danse de l’UQAM en 1980 à titre de professeure. Elle y fonde, cinq ans plus tard, le Département de danse qu’elle dirige ensuite pendant plus d’une décennie.
Professeure au Département de génie chimique de l’Université McGill, la spécialiste en science des matériaux Noémie-Manuelle Dorval Courchesne reçoit le Prix du Québec Hubert-Reeves – Relève scientifique pour ses travaux innovants dans le domaine des matériaux bio-inspirés et du développement de matériaux durables. Le Prix Hubert-Reeves est accordé par le gouvernement du Québec à une personne de 40 ans et moins qui se distingue par l’excellence de ses travaux et démontre des aptitudes à établir et à maintenir des liens constructifs et durables avec les milieux de la recherche. Ses contributions scientifiques marquantes concernent le développement de matériaux respectueux de l’environnement susceptibles de remplacer les plastiques dérivés du pétrole et de réduire l’impact environnemental des technologies modernes.
Professeure au Département de psychologie de l’Université du Québec à Montréal (UQAM), la neuroscientifique Marie-France Marin se voit attribuer le Prix du Québec Hubert-Reeves – Relève scientifique pour l’excellence de ses travaux sur les effets du stress sur le cerveau et la mémoire. Le Prix Hubert-Reeves est accordé par le gouvernement du Québec à une personne de 40 ans et moins qui se distingue par l’excellence de ses travaux et démontre des aptitudes à établir et à maintenir des liens constructifs et durables avec les milieux de la recherche. Les travaux de Marie-France Marin contribuent à l’élucidation des mécanismes par lesquels le stress affecte le cerveau et la cognition et ouvrent des pistes pour des interventions thérapeutiques ciblées.
Professeure agrégée au département de génie chimique de l’Université Laval, l’ingénieure Céline Vaneeckhaute est récipiendaire du Prix du Québec Hubert-Reeves-Relève scientifique pour ses travaux sur la gestion des déchets et la production d’énergie durable. Ce prix est attribué à une personne de 40 ans ou moins qui se distingue par l’excellence de ses travaux de recherche et ses aptitudes à établir et à maintenir des liens constructifs et durables avec les milieux de la recherche. La même année, l’Ordre des ingénieurs du Québec lui décernait le Prix Honoris Genius pour le caractère innovant de ses recherches sur la récupération et la valorisation des ressources issues des eaux usées et des matières résiduelles.
Professeure à l’Institut national de la recherche scientifique (INRS), Valérie Langlois reçoit le Prix du Québec Hubert-Reeves-Relève scientifique pour ses contributions en écotoxicologie et en perturbation endocrinienne. Ce prix est attribué à une personne de 40 ans ou moins qui se distingue par l’excellence de ses travaux de recherche et ses aptitudes à établir et à maintenir des liens constructifs et durables avec les milieux de la recherche. Les recherches menées par Valérie Langlois apportent une meilleure compréhension de l’impact des activités humaines sur la santé des écosystèmes, notamment sur les effets des contaminants environnementaux sur la faune.
Professeure au Département de psychologie de l’Université de Montréal, la neuropsychologue Miriam Beauchamp reçoit le Prix du Québec Hubert Reeves-relève scientifique pour sa contribution à l’avancement des connaissances et des interventions dans le domaine de la neuropsychologie pédiatrique. Ce prix est attribué à une personne de 40 ans ou moins qui se distingue par l’excellence de ses travaux de recherche et ses aptitudes à établir et à maintenir des liens constructifs et durables avec les milieux de la recherche. Les recherches de Miriam Beauchamp apportent un éclairage essentiel sur le développement socio-cognitif des enfants et des adolescents, ainsi que sur les impacts des lésions cérébrales précoces.
Biologiste spécialisée en oncologie moléculaire, Anne-Marie Mes-Masson, professeure à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal, reçoit le Prix du Québec Wilder-Penfeild. Première femme récipiendaire de ce prestigieux prix depuis Brenda Milner en 1993, Anne-Marie Mes-Masson est une cheffe de file reconnue depuis plus de trois décennies pour son rôle pionnier dans le domaine de la biologie du cancer, en particulier dans la recherche sur le cancer du sein et les biomarqueurs, de même que pour sa contribution à l’identification de nouveaux tests diagnostiques et thérapeutiques.
Professeure au Département des sciences de la Terre et de l’atmosphère à l’Université du Québec à Montréal (UQAM), Anne de Vernal est la deuxième femme récipiendaire du Prix du Québec Marie-Victorin depuis sa création en 1984, en reconnaissance de sa contribution dans le domaine des sciences du climat, de la paléocéanographie et de la paléoclimatologie. Figure de proue de la recherche sur les changements climatiques passés, ses travaux ouvrent la voie à une meilleure compréhension des mécanismes de variabilité climatique à différentes échelles de temps.
Chercheuse en neuropsychologie et neurosciences, spécialisée dans l’étude de la cognition musicale, Isabelle Peretz est la récipiendaire du Prix du Québec Armand-Frappier. Professeure au département de psychologie de l’Université de Montréal, ses travaux sur la manière dont le cerveau traite la musique ont contribué à mieux comprendre les relations entre la musique et le cerveau de même que l’amusie congénitale.
Neuropsychologue reconnue pour ses contributions majeures dans le domaine des neurosciences du vieillissement, Sylvie Belleville reçoit le Prix du Québec Armand-Frappier pour sa contribution à une meilleure compréhension des modifications de la mémoire liées à l’âge et aux troubles cognitifs légers. Professeure au Département de psychologie de l’Université de Montréal, elle est reconnue pour ses travaux dans le domaine des interventions cognitives chez les personnes âgées avec ou sans troubles de la cognition et sur les phénomènes de compensation et de plasticité cérébrale.
Professeure à l’École de service social de l’Université McGill, Myriam Denov reçoit le Prix du Québec Marie-Andrée-Bertrand, pour ses travaux pionniers sur les enfants soldats, le rôle crucial des filles dans les conflits armés et les migrations forcées. Ses recherches ont eu un impact significatif sur les politiques internationales, influençant des organisations telles que l’ONU et le ministère de la Défense nationale du Canada.
Le Prix du Québec Marie-Andrée-Bertrand est décerné à l’anthropologue de la santé et des droits humains Francine Saillant pour sa contribution à la mise en œuvre d’innovations sociales dans différentes domaines de l’anthropologie. Professeure au département de l’Université Laval, ses travaux critiques et engagés ont permis d’approfondir la compréhension des représentations sociales de la santé et des dynamiques interculturelles dans les pratiques cliniques et de questionner diverses manifestations du vivre-ensemble et des droits des personnes marginalisées. (suite…)
Professeure au département de psychologie de l’Université de Montréal pendant plus de trente ans, Mireille Cyr reçoit le Prix du Québec Marie-Andrée-Bertrand en reconnaissance de son importante contribution à l’amélioration des connaissances et des pratiques cliniques et policières en matière d’agressions sexuelles envers les enfants et les adolescent∙e∙s.
Professeure au département de sociologie de l’UQAM et directrice du Réseau québécois en études féministes Francine Descarries reçoit le Prix de Québec Marie-Andrée-Bertrand pour sa contribution au développement et à la reconnaissance des études féministes comme champ de savoir et de changement. Ses travaux ont nourri la réflexion sur les enjeux du féminisme dans une perspective socio-historique et culturelle avec une attention particulière aux rapports sociaux et structures de pouvoir qui perpétuent les inégalités, notamment celles basées sur le sexe.
Professeure au département des sciences infirmières de l’Université du Québec en Outaouais, Francine de Montigny se voit attribuer le Prix du Québec Marie-Andrée-Bertrand. Première infirmière québécoise à devenir titulaire d’une chaire de recherche du Canada, la Chaire sur la santé psychosociale des familles en 2010, ses travaux novateurs amènent à mieux comprendre le développement psychosocial des familles et l’importance du rôle du père ainsi qu’à améliorer des pratiques professionnelles en santé dans le domaine de la périnatalité.
Titulaire de la Chaire de recherche du Canada en patrimoine urbain et professeure au Département d’études urbaines et touristiques de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal, l’historienne Lucie K. Morisset reçoit le Prix du Québec Gérard-Morisset pour sa contribution à la connaissance et à la valorisation du patrimoine québécois. Spécialiste de la ville et de ses représentations, « ses travaux sur le patrimoine industriel, le patrimoine religieux, l’histoire du patrimoine ou encore le tourisme, constituent une contribution majeure au rayonnement de l’héritage culturel du Québec ».
Professeure à l’École d’architecture depuis 2005 et directrice de la Chaire de recherche en patrimoine bâti de l’université de Montréal, Christina Cameron est récipiendaire du Prix Gérard-Morisset. Ses travaux de recherche sur le patrimoine paysager et la conservation du patrimoine culturel matériel et immatériel en font une référence incontournable tant sur le plan national que sur le plan international. De 1990 à 2008, elle dirige la délégation canadienne au Comité du patrimoine mondial de l’UNESCO.
Religieuse de la congrégation de Notre-Dame, la muséologue Madeleine Juneau reçoit le Prix du Québec Gérard-Morisset en reconnaissance de son rôle déterminant dans la conservation et la dynamisation de la Maison Saint-Gabriel, joyau muséal du patrimoine architectural, culturel et historique de Montréal. Sous son égide, la Maison Saint-Gabriel est devenue un lieu unique de mémoire de la vie rurale en Nouvelle-France et de ses us et coutumes ainsi qu’un mémorial en hommage aux Filles du Roy qui ont traversé l’océan pour fonder une famille et peupler la Nouvelle-France.
Anne Bruneau est lauréate du Prix du Québec Armand-Frappier pour son imposante contribution à l’enrichissement des connaissances en sciences naturelles et environnementales. En 2012, l’Association des biologistes du Québec lui décernait le prix Pierre-Dansereau pour sa contribution exceptionnelle à la conservation de la diversité biologique. En 1995, elle devenait la première femme à occuper le poste de directrice de l’Institut de recherche en biologie végétale (IRBV).
Pauline Marois est nommée chancelière de l’UQAM pour un mandat de cinq ans. Elle est la première femme à occuper cette fonction. Première femme à être élue première ministre du Québec en 2012, Pauline Marois a assumé au cours de sa carrière politique de nombreux postes clés.
L’ingénieure en génie mécanique Claire Deschênes est la première femme à recevoir le Prix du Québec Lionel-Boulet depuis sa création en 1999 pour sa contribution en recherche dans le domaine industriel et la création du Laboratoire de machines hydrauliques, puis du consortium du même nom à l’Université Laval. Première femme professeure engagée par la Faculté des sciences et de génie de l’Université Laval en 1989, elle est également la première titulaire de la Chaire pour les femmes en sciences et en génie du CRSNG/Alcan créée, en 1997, au Québec. Tout au long de sa carrière, Claire Deschênes a investi temps et énergie pour favoriser l’avancement professionnel des femmes scientifiques et ingénieures. Elle est membre fondatrice de l’Association de la francophonie à propos des femmes en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (AFFESTIM), de même que de l’International Network for Women Engineers and Scientists (INWES) et de l’INWES Education and Research Institute.
Spécialiste des questions autochtones, l’anthropologue Carole Lévesque est récipiendaire du Prix du Québec Marie-Andrée-Bertrand pour son rôle pionnier dans le développement d’un dialogue entre le monde universitaire et le monde autochtone. Fondatrice du réseau DIALOG en 2001, dont elle dirige les destinées depuis, Carole Lévesque a reçu de nombreux prix et distinctions pour son importante contribution au développement du domaine des études relatives aux peuples autochtones.
Professeure de science politique à l’Université de Montréal, Jane Jenson reçoit le prix du Québec Léon-Gérin pour son éminente contribution à l’analyse des politiques publiques au regard de leurs conséquences sur les principes fondamentaux que sont l’équité sociale, l’égalité des genres ou encore les droits de citoyenneté. Dès le début des années 1970, elle s’attachera à démontrer l’importance des études féministes et à mettre en lumière la contribution des femmes et des mouvements de femmes aux transformations sociales et politiques. Fil conducteur de ses recherches, le concept de cohésion sociale a fait d’elle une référence dans l’étude des mouvements sociaux, de la citoyenneté et de la gouvernance.
Récipiendaire du prix du Québec Léon-Gérin, Claudia Mitchell est la rédactrice fondatrice de la revue Girlhood Studies: An Interdisciplinary Journal, périodique spécialisé sur les problématiques affectant la vie des filles et des jeunes femmes. Professeure à la faculté d’éducation de l’Université McGill, Claudia Mitchell est mondialement reconnue pour le développement d’approches participatives visuelles et artistiques et leur utilisation pour générer le changement social par l’engagement communautaire. Dans un large éventail de contextes nationaux, dont l’Afrique de l’Ouest, l’Afrique australe et orientale et l’Asie-Pacifique de l’Est, elle travaille avec les jeunes filles et les communautés sur les enjeux qui les confrontent au regard, notamment, de l’accès à l’éducation, de la violence sexiste, de la sexualité et du VIH.
Économiste et professeure à l’université Concordia de Montréal, Marguerite Mendell est une chercheure internationalement reconnue pour ses travaux pionniers de recherche en économie sociale et solidaire. Le Prix du Québec Marie-Andrée-Bertrand lui est décerné en reconnaissance de sa contribution à la construction du mouvement de l’économie sociale au Québec et au développement d’outils financiers et de leviers politiques pour soutenir les entreprises communautaires dans leur lutte pour réduire la pauvreté et l’exclusion.
Première récipiendaire du Prix du Québec Marie-Andrée-Bertrand, la psychologue féministe Louise Nadeau (1947- ….) consacre l’ensemble de sa carrière à l’amélioration des interventions en matière de prévention et de traitement des problèmes d’addiction liés à l’alcool, à la drogue, aux jeux de hasard et à la cyberdépendance. En 1981, la publication du livre Va te faire soigner, t’es malade, écrit en collaboration avec Louise Guyon et Roxanne Simard, annonce une dimension majeure des recherches qu’elle poursuivra par la suite pour mettre en lumière les contraintes du rôle féminin sur la santé mentale des femmes et dénoncer la stigmatisation qu’elles subissent en matière de surconsommation d’alcool et d’autres substances psychoactives.
Récipiendaire du Prix du Québec Léon-Gérin, la professeure en gestion et en comportement organisationnel, Nancy J. Adler, développe au cours des années 1990, à la Faculté de gestion Desautels de l’Université McGill, un nouveau champ d’études, la gestion interculturelle, afin de mieux comprendre les différents modèles d’interaction entre personnes issues de diverses cultures. Au cours des années 1980, elle s’intéresse tout particulièrement à la représentation des femmes en tant que dirigeantes et gestionnaires mondiales. Ses travaux contribuent à faire tomber les préjugés à l’égard de celles-ci et mettent en lumière leur capacité à occuper des postes de leadership de même que plusieurs de leurs attributs et qualités.
Margaret Lock, anthropologue québécoise née en Angleterre, est la seconde femme à recevoir le Prix du Québec Léon-Gérin depuis sa création en 1977. Pionnière de l’enseignement de l’anthropologie médicale à McGill, son ouvrage consacré à la perception de la ménopause Encounters with Aging: Mythologies of Menopause in Japan and North America (1993) est reconnu pour avoir apporté une contribution novatrice, non seulement à la compréhension du rapport des femmes à la ménopause, mais plus largement aux relations entre la santé et les singularités culturelles, sociales et politiques.
Nicole Boily devient la première présidente du Conseil des Montréalaises. Au cours de son mandat, de 2004 à 2008, elle accorde la priorité aux questions liées au droit au logement, au transport et à la place des femmes en politique et au sein de l’administration publique. L’amélioration de la vie des femmes et des familles par l’éducation et la justice sociale constitue la trame de son parcours professionnel, de ses nombreux engagements féministes et de son implication sociale.
Originaire de la communauté innue de Mashteuiatsh, Laurie Rousseau-Nepton est la première femme autochtone canadienne à obtenir un doctorat en astrophysique. Après avoir terminé son doctorat en 2017 à l’Université Laval et une résidence à l’Observatoire Canada-France-Hawaï (OCFH) de 2017 à 2023, elle devient professeure à l’Université de Toronto et à l’Institut Dunlap d’astronomie et d’astrophysique.
Dans le suivi de son avis publié en 1978 Pour les Québécoises : égalité et indépendance, le Conseil du statut de la femme, pour célébrer son cinquantième anniversaire, publie L’égalité entre les femmes et les hommes. Regard sur 50 ans d’évolution au Québec afin de rendre compte des avancées autant que des enjeux persistants en matière d’égalité entre les femmes et les hommes.
Première femme à accéder à ce poste, la neurologue cognitivo-comportementaliste et neuroscientifique Lesley Fellows est nommée doyenne de la Faculté de médecine et des sciences de la santé, de même que vice-principale (Santé et affaires médicales) de l’université McGill. Membre de l’Académie canadienne des sciences de la santé, les recherches de la Dr Fellows portent sur les bases cérébrales de la prise de décision humaine et de la prise de décision inadaptée dans différentes situations problématiques telles que la toxicomanie, l’obésité et la maladie de Parkinson.
Viviane Yargeau est nommée doyenne de la faculté de génie de l’Université McGill, une première en 202 ans d’histoire de cette université. Ingénieure chimiste de formation, elle est une pionnière au Canada dans le suivi et l’enlèvement des contaminants traces, et son expertise porte sur le contrôle des polluants environnementaux et la protection des eaux. Au terme de ses études collégiales, elle a été la première récipiendaire d’une bourse créée par son cégep pour encourager la participation des femmes en sciences à la suite de la tuerie survenue à Polytechnique le 6 décembre 1989.
L’ingénieure industrielle et gestionnaire Maud Cohen est nommée directrice générale de Polytechnique Montréal. Elle est la première femme à diriger l’établissement depuis sa fondation en 1873. Durant trois mandats consécutifs, soit de 2009 à 2012, elle assume la présidence de l’Ordre des ingénieurs du Québec.
Micheline Dumont reçoit la médaille d’honneur du Québec. Spécialiste et pionnière de l’histoire des femmes au Québec, l’historienne Micheline Dumont publie, en collaboration avec Marie Lavigne, Michèle Stanton-Jean et Jennifer Stoddart, L’Histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles, premier ouvrage de référence sur le sujet. Depuis sa participation à titre de chercheure pour la Commission Bird (1971), documenter l’histoire des femmes a été le fil conducteur de sa longue carrière de professeure et de conférencière, alors que ses talents de vulgarisatrice sont mis en valeur par la publication, en 2008, de l’ouvrage Le féminisme québécois raconté à Camille.
L’année de son centenaire, Brenda Milner reçoit la Médaille d’honneur de l’Assemblée nationale du Québec. Neuropsychologue de réputation internationale, Brenda Milner est une pionnière de la neuropsychologie clinique et des neurosciences cognitives. D’origine britannique, elle arrive au Québec en 1950 pour entreprendre des études de doctorat à l’Université McGill. Au terme de celles-ci, en 1952, elle se voit offrir un poste par Wilder Penfield à l’Institut neurologique de Montréal où elle poursuivra une impressionnante et longue carrière de chercheure. Elle est toujours membre du corps professoral de McGill à titre de titulaire de la Chaire Dorothy J. Killam. Reconnue internationalement pour sa contribution à la compréhension scientifique du cerveau humain et des mécanismes d’apprentissage et de mémorisation du cerveau, avec plus de 25 diplômes honorifiques et 90 prix et distinctions honorant l’importance de sa contribution, Brenda Milner est l’une des scientifiques les plus décorées de l’histoire du Québec et du Canada. Elle a, notamment, été la première récipiendaire, en 1993, du Prix du Québec Wilder-Penfeld pour ses travaux sur la mémoire.
Publication par le Réseau québécois en études féministes (RéQEF), en collaboration avec le CDÉACF, du répertoire EXPERT@. Inauguré sous l’appellation Répertoire des ressources professorales et en recherche en 2013, Expert@ a fait l’objet d’une importante édition augmentée et recense dorénavant plus de 700 expertEs universitaires et des milieux de pratiques en études féministes de genre et sur les femmes.
Agronome et ingénieure, Angèle St-Yves est la seconde femme admise au Temple de la renommée de l’agriculture au Québec depuis sa création. Véritable pionnière dans son domaine, Angèle St-Yves accumule les premières au cours de sa vie professionnelle. Elle est la première femme à occuper le poste de directrice d’un Centre de recherche sur les sols et les grandes cultures, première présidente de l’Association des ingénieurs en génie rural dans les années 1980, première femme à présider l’Ordre des agronomes du Québec (1989 à 1991) et, enfin, première femme à être nommée à la direction du programme national de recherche de la salubrité et qualité des aliments de 2001 à 2004 pour Agriculture et Agroalimentaire Canada.
Développement par l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) d’une concentration en études féministes dans différents programmes de premier cycle à l’UQAM afin de permettre aux étudiantes et étudiants d’acquérir une formation de base en études féministes. Une concentration de second cycle sera implantée en 1993 et une concentration de troisième cycle en 2009. En 2005, un certificat en études féministes (programme court) sera également ajouté à l’offre de formation de l’IREF.
Création, par une quinzaine de professeures et de chargées de cours de différentes disciplines et de plusieurs départements du Groupe interdisciplinaire d’enseignement et de recherche féministes (GIERF) afin d’offrir des enseignements et de promouvoir la recherche en études féministes à l’UQAM. En 1989, le GIERF sera responsable de l’instauration d’une section d’études féministes à l’ACFAS et, en 1990, de la formation de l’Institut de recherches et d’études féministes (IREF) à l’UQAM.
Récipiendaire du Prix Georges-Émile-Lapalme, la botaniste et photographe Gisèle Lamoureux (1942-2018) consacre sa vie à la conservation de la flore sauvage québécoise et à l’éducation du grand public à ce patrimoine végétal. Elle est à l’initiative des démarches qui mèneront à l’adoption par l’Assemblée nationale, en 1999, de l’iris versicolore comme emblème floral du Québec. Au fil de ses recherches, elle proposera la francisation du quart des noms de plantes du Québec.
Cofondatrice du Groupe de recherche multidisciplinaire féministe de l’Université Laval (GREMF – 1982) et de la revue Recherches féministes dont elle assume la direction pendant dix ans (1988-1997), Huguette Dagenais joue un rôle de premier plan dans l’institutionnalisation des études féministes en milieu universitaire francophone au Québec. Anthropologue de formation, elle organise à Québec, en mai 1985, un premier grand colloque sur les « Approches et méthodes de la recherche féministe ». En tant que directrice de la Chaire d’étude Claire-Bonenfant, elle est l’initiatrice du premier Congrès international des recherches féministes dans la francophonie (CIRFF 1996). Elle sera également responsable de l’Université féministe d’été pendant ses onze premières éditions.
Professeure à l’École d’études autochtones de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT), Suzy Basile reçoit le prestigieux prix Égalité Thérèse-Casgrain du Secrétariat à la condition féminine du Canada dans la catégorie Hommage « pour sa contribution à faire mieux comprendre et à valoriser les questions autochtones dans les institutions ». Première femme autochtone de la nation atikamekw à obtenir un doctorat, Suzy Basile est titulaire de la Chaire de recherche du Canada sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones et dirige le Laboratoire de recherche sur les enjeux relatifs aux femmes autochtones – Migwatisiw.
Née à Montréal de parents d’origine malgache, l’ingénieure en aérospatiale à la NASA Farah Alibay participe à l’équipe qui pilote à distance la sonde spatiale Perseverance qui a atterri sur la planète Mars le 18 février. Pendant les nuits martiennes, avec l’équipe du Jet Propulsion Laboratory (JPL), elle reçoit, compile et analyse les données récoltées par Persévérance et a la charge de tracer les itinéraires quotidiens du rover pendant le temps d’apprentissage du robot.
Le Comité international olympique (CIO) décerne à Guylaine Demers, professeure au département d’éducation physique de l’Université Laval, le trophée Femme et sport 2020 à titre «d’une des plus éminentes porte-parole canadiennes de l’égalité des sexes dans le sport». Guylaine Demers est présidente d’Égale Action et codirectrice du Centre national de recherche sur l’équité entre les genres dans le sport. Elle est intronisée, le 23 octobre 2024, au Panthéon des sports canadiens en tant que bâtisseuse et cheffe de file en matière d’équité dans le sport.
Murielle Laberge est nommée rectrice de l’Université du Québec en Outaouais (UQO). Elle devient la toute première femme à occuper ce poste depuis la fondation de l’université en 1981.
Ergonome et généticienne de renommée internationale, Karen Messing est nommée officière de l’Ordre du Canada pour ses « recherches novatrices sur l’ergonomie des conditions de travail, en particulier en ce qui a trait à la santé des femmes ». Avec sa collègue, la neurophysiologiste Donna Mergler, elle fonde en 1985 à l’Université du Québec à Montréal le Centre de recherche interdisciplinaire sur le bien-être, la santé, la société et l’environnement (Cinbiose). En 1993, Karen Messing est la première femme issue des sciences naturelles à recevoir un prix de l’Acfas, le prix Jacques-Rousseau en recherches interdisciplinaires.
En partenariat avec le groupe Femmes autochtones du Québec, le Service aux collectivités (SAC) et la Faculté de science politique et droit (FSPD de l’Université du Québec à Montréal inaugure en août la première école d’été pour les femmes autochtones leaders et élues dans leur communauté sur le thème « La gouvernance autochtone au féminin ». Animé par l’ethnologue Isabelle Picard de la nation huronne-wendate, le projet pilote est réservé exclusivement aux femmes autochtones.
L’Université de Montréal inaugure à la session d’automne un programme non contingenté de Mineure en études féministes, des genres et des sexualités.

Professeure au Département de génie mécanique depuis 1995, l’ingénieure Sophie d’Amours devient la première rectrice de l’histoire de l’Université Laval. Elle est la vingt-sixième personne à occuper cette fonction depuis 1852.
Nicole Bouchard est la première femmes à être nommée rectrice de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Détentrice d’une maîtrise et d’un doctorat en théologie, la nouvelle rectrice est professeure au département des sciences humaines depuis 1990.
Astrophysicienne et professeure à l’Université McGill, Victoria Michelle (Vicky) Kaspi est la première femme à recevoir la médaille d’or Gerhard-Herzberg, le prix scientifique le plus prestigieux au pays, décerné par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada. Victoria Michelle Kaspi est connue internationalement pour ses études sur les étoiles effondrées telles que les étoiles à neutrons et les pulsars. En 2009, elle a été la première femme à recevoir le Prix du Québec Marie-Victorin depuis sa création en 1977.
La ville de Montréal annonce que le recouvrement de l’autoroute Ville-Marie permettra de créer une Place des Montréalaises aux abords de la station de métro Champ-de-Mars. La place des Montréalaises reconnaîtra notamment la contribution des femmes suivantes. Jeanne Mance (1606-1673); Marie-Josèphe Angélique (vers 1700-1734); Myra Cree (1937-2005); Agnès Vautier : hockeyeuse du Western de Montréal, l’équipe imbattable en 1917; Jessie Maxwell Smith (1920-2000) enseignante de la Petite-Bourgogne qui a contribué à ce que la communauté noire de Montréal ait accès à une éducation de qualité; ;Ida Roth Steinberg (1885-1942); Idola St-Jean (1880-1945).
En réaction aux nombreux scandales de harcèlement sexuel ou d’agressions dénoncées dans l’espace public, les discussions autour de la culture du viol et de la notion de consentement ont dominé l’espace public en 2016. Dans la foulée, les universités québécoises ont lancé la campagne de sensibilisation « Sans oui, c’est non! » et le mouvement Québec contre les violences sexuelles qui réclame la « création de standards provinciaux concernant la réponse des institutions postsecondaires en lien avec les plaintes de violence sexuelle ». Soutenue par le Réseau québécois en études féministes (RéQEF), le Service aux collectivités de l’Université du Québec à Montréal (SAC) et le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCALACS), l’équipe de recherche interuniversitaire « Sexualité, Sécurité et Interactions en Milieu Universitaire » (ESSIMU) publie son rapport intitulé « Enquête Sexualité, Sécurité et Interactions en Milieu Universitaire (ESSIMU) : Ce qu’en disent étudiant·e·s, enseignant·e·s et employé·e·s ». De son côté, la ministre de l’Enseignement supérieur Hélène David lance des consultations sur les campus universitaires et dans les cégeps. En octobre, le gouvernement dévoile sa Stratégie gouvernementale pour prévenir et contrer les violences sexuelles (2016-2021).
Implantation dans une vingtaine d’écoles primaires et secondaires d’un projet pilote d’éducation à la sexualité dans l’optique de réintroduire et de rendre obligatoire un programme d’éducation à la sexualité pour lutter contre la désinformation, l’intolérance et la violence sexuelle. Dans la foulée du mouvement #moiaussi, le ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur (MEES) annonçait l’introduction du programme d’éducation à la sexualité à partir de l’automne 2018 et le rendait obligatoire dans toutes les écoles primaires et secondaires du Québec.
Le Réseau québécois en études féministes (RéQEF) et le Conseil du Statut de la femme (CSF) lancent, le 22 avril, la Ligne du temps de l’histoire des femmes au Québec afin de mettre en lumière la contribution des femmes et des féministes à l’évolution de la société québécoise de 1600 à nos jours et de soutenir la transmission et la valorisation d’une mémoire de la vie des femmes au Québec.
Montréal se prépare à accueillir le 7e Congrès international des recherches féministes dans la francophonie organisé par le Réseau québécois en études féministes et l’Institut de recherches et d’études féministes. Plus de 1 200 féministes du monde entier sont attendues à l’UQAM pour l’occasion en août 2015.
Le prix Acfas Marcel-Vincent est renommé prix Acfas Thérèse-Gouin-Décarie en reconnaissance de la contribution scientifique de Thérèse Gouin Décarie. Pionnière de la recherche et de l’enseignement de la psychologie sur le développement de l’enfant au Québec, Thérèse Gouin Décarie s’est intéressée au cours de sa carrière à établir les liens entre intelligence et affectivité chez les jeunes enfants. Première femme francophone à devenir membre du Conseil national de recherches du Canada dans le domaine des sciences sociales, elle est également la première femme à recevoir le prix Marcel-Vincent de l’Acfas pour l’excellence de ses travaux scientifiques et le Prix du Québec Léon-Gérin pour une carrière scientifique remarquable.
Création par le gouvernement du Québec du Prix Marie-Andrée-Bertrand destiné à reconnaître à une personne la qualité et l’envergure de travaux en recherche ayant contribué au développement et à la mise en œuvre d’innovations sociales d’importance. Pionnière, Marie Andrée Bertrand est la première femme à obtenir un doctorat en criminologie de l’Université Berkeley en 1967. Féministe engagée, elle consacre l’essentiel de ses recherches et de son action sociale aux questions relatives aux rapports des femmes au droit pénal, à la politique des drogues, à la lutte aux inégalités liées au sexe, à la conscience de classe et à l’appartenance ethnique. Ses travaux sur le traitement pénal discriminatoire des femmes dans le monde lui valent de figurer, en 1994, sur la liste des candidats au prix Nobel de la paix
Inauguration du parc Jessie-Maxwell-Smith dans la Petite-Bourgogne en l’honneur de cette enseignante, Jessie Maxwell Smith, qui pendant près de cinquante ans s’est impliquée activement auprès de la communauté défavorisée de la Petite-Bourgogne, afin de permettre l’accès à une éducation de qualité pour les jeunes du quartier. En 2001, la Table ronde du Mois de l’histoire des Noirs lui rend hommage à titre posthume pour son implication dans son milieu.
Publication du document Lignes directrices en matière de recherche avec les femmes autochtones par Femmes autochtones du Québec (FAQ), dont l’objectif est de favoriser une meilleure compréhension des principes et des modalités qui doivent être prises en considération dans la poursuite des recherches impliquant les femmes autochtones.
Déçues de voir que, dans le cadre de la grève étudiante, la critique féministe de la hausse des frais de scolarité est secondarisée lors de la Marche Femmes et accès à l’éducation, organisée à l’occasion du 8 mars, Journée internationale des femmes, des étudiantes féministes marchent à nouveau le 21 mars pour dénoncer la hausse sexiste des frais de scolarité et l’évacuation de leurs préoccupations.
Mise sur pied du Réseau québécois en études féministes (RéQEF), sous la direction scientifique de Francine Descarries, dans le cadre du programme du Fonds québécois de la recherche en sciences humaines. Le RéQEF a pour mission de fédérer les ressources en études féministes au Québec et de stimuler la production de savoirs novateurs.
À l’initiative de Louise Lafortune (Université du Québec à Trois-Rivières) du Mouvement international pour les femmes et l’enseignement des mathématiques (MOIFEM, 1986-2003), de Claire Deschênes (Université Laval) de la Chaire CRSNG/Alcan (1997-2006) et de Marie Bernard (Université de Montréal ) de la Chaire Marianne-Mareschal (1998-2016), création de l’Association de la francophonie à propos des femmes en sciences, technologies, ingénierie et mathématiques (AFFESTIM). Membre de l’International Network of Women in Engineering and Sciences (INWES), l’AFFESTIM œuvre à la promotion de la participation, de la rétention et de l’avancement des femmes dans des champs liés aux STIM.
L’Université du Québec à Trois-Rivières met sur pied un programme de baccalauréat en pratique de sage-femme.
Après avoir occupé les postes de présidente du Conseil des Universités du Québec et du Conseil de recherches en sciences humaines du Canada, Paule Leduc devient la première rectrice de l’Université du Québec à Montréal.
Le ministère de l’Éducation met sur pied le concours Chapeau, les filles! visant à mettre en valeur les filles du secondaire qui choisissent des métiers traditionnellement exercés par des hommes. L’année suivante, il touche la formation technique offerte au collégial. En 2001, le volet universitaire appelé Excelle Science est créé à l’intention des étudiantes en sciences et en génie.
Ouverture, le 24 septembre, du premier colloque international de La recherche féministe dans la francophonie. Organisé à Québec sous l’égide de la Chaire d’étude sur la condition des femmes de l’Université Laval, le colloque réunit plus de 250 participantes dont plusieurs sont venues d’Europe, d’Afrique, d’Amérique du Sud et des États-Unis. Sous la direction de Huguette Dagenais, les actes du colloque seront publiés en 1999 sous le titre Pluralité et convergences. La recherche féministe dans la francophonie.
L’Université Bishop nomme pour la première fois une femme, Janyne M. Hodder, au poste de principale (rectrice).
Roberta Bondar est la première Canadienne à aller dans l’espace. Dans le cadre de la STS-42, elle réalise plusieurs expériences dans le laboratoire spatial et dans le compartiment intermédiaire de la navette Discovery.
Le Secrétariat à la condition féminine du Québec, en collaboration avec le Fonds pour la formation de chercheurs et l’aide à la recherche, lance un programme de recherche stratégique sur le thème « conciliation famille travail ».
Création du Centre d’étude des interactions biologiques entre la santé et l’environnement (CINBIOSE) qui s’intéresse particulièrement à la santé des travailleuses. Deux professeures du département de sciences biologiques de l’UQAM, Karen Messing et Donna Mergler, sont à l’origine de l’initiative.
L’IREF (Institut de recherches et d’études féministes) prend la relève à l’UQAM du GIERF et représente dès lors l’un des plus importants centres interdisciplinaires de recherche et d’enseignement au Québec et au Canada en études féministes.
Femmes en tête, un immense rassemblement féministe durant trois jours, est organisé à l’UQAM à l’orée de la décennie pour souligner le 50e anniversaire de l’obtention du droit de vote des femmes.
Thérèse Gouin-Décarie reçoit le prix Léon-Gérin. Elle est la première femme à recevoir un Prix du Québec dans la catégorie scientifique.
La revue internationale Recherches féministes est fondée par le Groupe de recherche multidisciplinaire féministe (GREMF) de l’Université Laval à l’instigation d’Huguette Dagenais et de ses collègues.
Fondé par un groupe de quatre femmes de l’École de service social de l’Université de Montréal, Claire Chamberland, Roseline Garon, Manon Théorêt et Diane Roy, Les Scientifines a pour objectif de susciter l’intérêt des jeunes filles de 8 à 17 ans pour les sciences, la technologie, l’ingénierie et les mathématiques (STIM) et de favoriser leur persévérance scolaire.
Le Conseil du statut de la femme organise le Forum international sur les nouvelles technologies de la reproduction pour discuter des droits des femmes en matière de biotechnologies de la reproduction. Plus de 500 personnes assistent aux trois journées de réflexion. Sous le titre Sortir la maternité du laboratoire, les actes du Forum seront publiés à l’hiver 1988. Suite à la rencontre, le ministère de la Santé et des Services sociaux met en place un comité sur les nouvelles technologies de la reproduction.
Attribution de la Chaire d’étude Claire-Bonenfant sur la condition des femmes à l’Université Laval par le Secrétariat d’État canadien. Seule Chaire francophone, elle porte depuis 2009 le nom Chaire Claire Bonenfant – Femmes, Savoirs et Société pour mieux refléter la diversité des préoccupations qui animent la Chaire.
Pionnière de la lutte contre le racisme, l’avocate Esmeralda Thornhill donne, à l’Université Concordia, le premier cours universitaire accrédité offert au Canada sur les femmes noires et les femmes de couleur. En 1984, elle fonde le Congrès des avocats et juristes noirs du Québec, devenu l’Association des avocats et notaires noirs du Québec.

Source : Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine
Initiative conjointe de l’Institut canadien sur l’éducation des adultes (ICÉA) et de Relais-femme, le Centre de documentation sur l’éducation des adultes et la condition féminine (CDÉACF) voit le jour sous la direction de Rosalie Ndejuru. Le Centre est maintenant connu sous le nom de Co-savoir.
L’ingénieure civile Michèle Thibodeau-DeGuire est nommée déléguée générale du Québec à Boston. Elle est la première femme à occuper un tel poste à l’étranger. En 2013, elle accède à la présidence du conseil d’administration de la Corporation de l’École polytechnique de Montréal, devenant la première femme à occuper cette fonction.
La Commission d’étude sur la formation professionnelle et socioculturelle des adultes (CEFA) présidée par Michèle Stanton-Jean fait paraître son rapport. Plusieurs de ses recommandations visent la réduction des inégalités qui entravent l’accès des femmes à l’éducation des adultes. Le rapport recommande notamment la « désexisation » des services d’orientation et des normes d’admission, ainsi que celle des contenus et des structures de formation. Spécialiste de l’histoire des femmes au Québec, elle est membre avec Micheline Dumont, Marie Lavigne et Jennifer Stoddart du Collectif Clio qui publie, en 1982, L’Histoire des femmes au Québec depuis quatre siècles.
Création du Groupe de Recherche Multidisciplinaire Féministe à l’Université Laval (GREMF).
Mise sur pied du Protocole UQAM/Relais-femmes afin de répondre aux besoins de recherche et de formation des groupes de femmes ainsi que favoriser la liaison entre ces dernières et les ressources féministes de l’UQAM dans un objectif de co-construction des savoirs.
Selon les recommandations du Comité institutionnel de féminisation que préside Jacqueline Lamothe, professeure au département de linguistique, l’Université du Québec à Montréal procède à la féminisation de tous les titres de fonctions et confie au comité l’élaboration d’un code syntaxique de féminisation s’appliquant aux textes officiels de l’université.
Une grille d’analyse permettant de repérer les stéréotypes sexuels est intégrée au processus d’approbation de tous les manuels scolaires.
Relais-femmes est créé à l’initiative de militantes de groupes de femmes et du milieu universitaire pour répondre aux besoins de recherche et de formation des groupes de femmes et renforcer les liens entre les deux milieux.
Fondation de l’Institut Simone de Beauvoir à l’Université Concordia de Montréal qui offre le premier programme d’enseignement universitaire sur les femmes. Maïr Verthuy (1931-….), professeure de littérature au Département d’études françaises de l’Université Concordia, en sera la première directrice.
Francine Descarriesm, Isabelle Lasvergnas et Zaïda Radja obtiennent, à titre de chargées de cours, l’aval du département de sociologie pour mettre sur pied le premier cours de Sociologie de la condition des femmes dispensé à l’Université de Montréal. Une centaine d’étudiantes et quelques étudiants s’inscrivent à ce cours la première année.
Mise sur pied d’un Centre de documentation féministe par des membres du Centre des femmes de Montréal.
Sœur Marguerite Jean, de la congrégation des Sœurs du Bon-Pasteur de Québec, est la première femme canadienne à obtenir un doctorat en droit canonique.
Premier cours sur les femmes donné dans une université francophone au Québec. Ce cours dispensé à l’UQAM est issu d’une démarche collective et militante. Il regroupe une vingtaine de professeures et de chargées de cours et est suivi par plus de 200 étudiantes et étudiants.
Publication des études effectuées par des chercheures québécoises pour le compte de la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme en 1970. Ces études constituent les premiers jalons d’une riche tradition de recherche qui se développera au fil des ans dans plusieurs universités québécoises. À l’instigation de Monique Bégin, secrétaire générale de la Commission, Marie-Andrée Bertrand, Colette Carisse, Francine Dépatie, Bérengère Gaudet, Alice Parizeau, Micheline Dumont-Johnson, Renée-Geoffroy et Paul Sainte-Marie y présentent, chacune du point de vue de leur discipline respective, des études qui offrent une première documentation sur les conditions de vie des femmes québécoises.
Greta Nemiroff et Christine Hope Allen (connue sous le nom de Sœur Mary Prudence Allen R.S.M) donnent le premier cours en études sur les femmes à l’Université Sir George William à Montréal, devenue depuis .
Estelle Lacoursière est la première femme au Québec à obtenir une maîtrise en sciences forestières de l’Université Laval. La même année, elle se joint au corps professoral de l’Université du Québec à Trois-Rivières. Sœur ursuline et écologiste engagée, sa contribution à la vulgarisation scientifique est considérée comme l’une des plus importantes de l’histoire du Québec.
Création du réseau de l’Université du Québec (UQ). Par leur inscription dans les régions, les diverses constituantes offrent à un plus grand nombre de femmes l’accès à une formation universitaire.
Faisant suite aux recommandations du Rapport Parent, la création des cégeps permet aux jeunes femmes d’accéder aux mêmes opportunités éducatives que les garçons, ce qui leur ouvre la voie vers l’éducation post-secondaire et la diversification professionnelle.
Le rapport de la Commission royale d’enquête sur l’enseignement dans la province de Québec (mieux connu sous le nom de Rapport Parent) démocratise l’éducation, favorisant ainsi l’accès des filles aux études postsecondaires et aux professions. Il recommande les classes mixtes et la gratuité scolaire.