Inspiré du Code civil français édicté par Napoléon en 1804, le Code civil du Bas-Canada confirme la déchéance légale des femmes mariées et entérine le principe de leur incapacité juridique. Celles-ci sont légalement assimilées aux enfants et aux aliénés. Le Code leur interdit d’être tutrice, de disposer de leur salaire, d’intenter une action et de se défendre en justice. Il abolit toutefois le droit de correction des hommes envers leur épouse.
La lente progression des femmes vers l’égalité est en marche. Cette période se place sous le signe des premières grandes revendications : droit à l’éducation postsecondaire, droit de vote, droit à la reconnaissance sur le marché du travail et droits juridiques égaux ouvrent la voie aux grandes luttes qui se poursuivront tout au long du XXe siècle. La vie des femmes, surtout dans les centres urbains, est marquée par l’importance des changements économiques qui marquent la période et par l’émergence de nouveaux modèles féminins dans l’espace public après la première guerre mondiale.