Période 1865-1939 Les premières luttes pour les droits civils et la reconnaissance sociale

La lente progression des femmes vers l’égalité est en marche. Cette période se place sous le signe des premières grandes revendications : droit à l’éducation postsecondaire, droit de vote, droit à la reconnaissance sur le marché du travail et droits juridiques égaux ouvrent la voie aux grandes luttes qui se poursuivront tout au long du XXe siècle. La vie des femmes, surtout dans les centres urbains, est marquée par l’importance des changements économiques qui marquent la période et par l’émergence de nouveaux modèles féminins dans l’espace public après la première guerre mondiale.

Jan 01
Page couverture d'une édition de 1866 du Code civil du Bas-Canada. 1866
Wikimedia Commons

1866Code civil du Bas-Canada

Inspiré du Code civil français édicté par Napoléon en 1804, le Code civil du Bas-Canada confirme la déchéance légale des femmes mariées et entérine le principe de leur incapacité juridique. Celles-ci sont légalement assimilées aux enfants et aux aliénés. Le Code leur interdit d’être tutrice, de disposer de leur salaire, d’intenter une action et de se défendre en justice. Il abolit toutefois le droit de correction des hommes envers leur épouse.


Jan 01
W.C.T.U. Shelthering Home. Refuge pour les femmes sans abri.
BAnQ Insurance plan of city of Montreal, Chas. E. Goad, 1909-1916. https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2244088

1866Emma Barber (1827-après 1872)

Création du Sheltering Home à Montréal. Emma Barber accueille chez elles des femmes « déviantes », notamment des anciennes prisonnières, des femmes prostituées, des « filles-mères », des femmes alcooliques.  Selon le Centre d’histoire des régulations sociales, près de 10 000 femmes ont été hébergées au Sheltering Home.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Barber.pdf


Jan 01
Marie (ou Maggie) Sirois (1865-1920)
Wikimedia Commons. Date de création 1900.

1867Marie Louise Sirois-Cloutier (1867-1920)

Née à La Pocatière, Marie-Louise Sirois-Cloutier est considérée comme la femme la plus forte du monde, à une époque où la mode est aux hommes « forts » et à la célébration de leurs exploits, et où médecins et clergé condamnent la pratique de sports dits « virils » pour les femmes. Marie-Louise Sirois-Cloutier accumule de nombreux records au cours de sa carrière.


Jan 01
Mary Two-Axe Earley militante autochtone et féministe
https://d3d0lqu00lnqvz.cloudfront.net/media/Twitter_Cards/Mary%20two-axe%201.pngrel="noopener">Vidéo sur Youtube Mary-Two Axe Earley, militante autochtone pour les droits des femmes et des enfants.

1869Loi sur les Indiens

L’article 6 de l’Acte pourvoyant à l’émancipation graduelle des Sauvages, à la meilleure administration des affaires des Sauvages et à l’extension des dispositions de l’acte trente-et-un Victoria, chapitre quarante-deux voté au Parlement du Canada confirme la préséance paternelle dans la transmission du statut d’Indien. Non seulement les Indiennes qui épousent des non-Indiens se voient-elles privées de leur statut d’Indiennes et retirer leur droit de résider au sein de la réserve, mais le même sort est dorénavant réservé à leurs enfants.


Jan 01
La bataille de l’avortement: chronique québécoise Louise Desmarais
Couverture du livre de Louise Desmarais, La bataille de l’avortement: chronique québécoise

1869Loi sur les infractions contre la personne

Promulgation de la Loi sur les infractions contre la personne qui, en toutes circonstances, alourdit les sanctions contre l’avortement. Dans le cas d’un avortement avant le cinquième mois, la sentence est l’emprisonnement à perpétuité pour la femme et pour l’avorteuse. Une femme qui tente de s’avorter elle-même est passible de sept ans de prison.


Jan 01
Livernois, Jules-Ernest et Hemming, Edith: Madame Jules-Ernest Livernois. Coloriste: Edith Hemmings. MNBAQ
Livernois, Jules-Ernest et Hemming, Edith: Madame Jules-Ernest Livernois, vers 1885. https:// collections.mnbaq.org/fr/oeuvre/600013212

1870Edith Clara Sophia Hemming (1849-1931)

Arrivée à Québec en 1852 à l’âge de trois ans, Edith Clara Sophia Hemming exerce le métier de coloriste au studio Livernois de 1870 à 1895. Miniaturiste accomplie, elle poursuit par la suite une carrière de peintre et expose à l’Ontario Society of Artists, à l’Académie royale des arts du Canada et à l’Art Association of Montreal, avant de retourner en Écosse en 1904.


Jan 01
Protestant Infant's Home
BaNQ.. Album E. Z. Massicotte, 1910, Source : Centre d'histoire des régulations sociales, UQAM

1870Eliza Hervey (1807-vers 1893)

Fondation par Eliza Hervey de la Protestant Infants’ Home dédiée au soin des nouveau-nés.  Soutenue par la Ladies Benevolent Society,  selon le Centre d’histoire des régulations sociales, l’institution aurait accueilli, entre 1875 et 1905, « un total de 2 329 enfants et 747 mères allaitantes ».

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Hervey.pdf


Jan 01
Jan 01
Image pour chronique sans image
Illlustration : Annick Gaudreault produite pour le projet RéQEF : "Ces femmes qui méritent d'être mieux connues

1871Sages-femmes

Au recensement de 1871, une quarantaine de femmes sont inscrites à titre de sages-femmes. Toutefois, il est estimé qu’elles étaient beaucoup plus nombreuses à l’époque. À partir de 1891, elles ne sont plus mentionnées dans les recensements, ce qui présage le déclin du métier de sage-femme au bénéfice des médecins-accoucheurs.


Jan 01
High_School_of_Montreal_fire_on_November_28_1890.j
Domaine public Feu du High School of Montreal en 1890.

1874High School for Girls

Création d’une première école publique secondaire de langue anglaise pour jeunes filles à Montréal.  Les premières années, les classes pour les filles étaient accueillies dans des maisons privées.  En 1874, lors de l’inauguration d’un nouveau bâtiment du High School of Montreal, les filles y ont été admises dans une division séparée. La pratique des classes non mixtes a été abolie en 1965.


Jan 01

1874Mary Cowans McDougall (1836-1901)

La philanthrope, Mary McDougall participe à la fondation de la YWCA (Young Women’s Christian Association) de Montréal pour venir en aide aux femmes immigrantes ou provenant des régions rurales.  Elle assurera la présidence de l’Association pendant quatre des huit premières années de l’Association et sa vice-présidence pendant les dix-sept années suivantes. De nombreux services sont mis en place dans les années subséquentes : bibliothèque, résidence, offres de formation, maternelle gratuite, comité pour les aides domestiques, accueil des voyageuses, etc.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/YWCA.pdf


Jan 01
Jeune femme accueillie au YWCA, Québec
YWCA Québec

1875Mary Gibbens MacNab (1820-1909)

Mary Gibbens MacNab fonde, avec sept autres jeunes femmes anglo-protestantes de la ville de Québec, la Women’s Christian Association (WCA) de Québec pour accueillir les jeunes filles vulnérables nouvellement arrivées dans la ville.  Elle en est la première présidente. À ce jour, la YWCA de Québec poursuit cette mission d’accueil et d’accompagnement des jeunes femmes.


Jan 01
Jan 01
Jan 01
Emily De Witt
Source : https://reqef.uqam.ca/wp-content/uploads/Emily-F.-Dewitt.pdf

1879Emily F. De Witt (1842-1922)

L’histoire d’Emily F. De Witt est intimement liée à celle du Dispensaire diététique de Montréal (DDM), organisme qu’elle fonde en 1879 pour venir en aide aux personnes pauvres ou malades qui souffrent de carences alimentaires ou de malnutrition. Elle en demeure l’âme dirigeante pendant près de trente-cinq années, durant lesquelles le territoire desservi par le Dispensaire s’élargit et offre des services de plus en plus diversifiés.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/emily_f_dewitt.pdf


Jan 01
Jan 01
Laure Conan
Vers 1870
Source: Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Centre d’archives de Québec. P1000,S4,D83,PC103

1881Marie-Louise Félicité Angers, dite Laure Conan

Publication dans la Revue canadienne de Montréal du roman Angéline de Montbrun par Laure Conan, nom de plume de Marie-Louise Félicité Angers.  Romancière, biographe et journaliste, Laure Conan est considérée comme la première femme de lettres du Canada-français.


Jan 01
Jan 01

1882École ménagère de Roberval

La première école ménagère est fondée à Roberval par Mère Saint-Raphaël. Elle sera suivie de plusieurs autres, surtout à partir de 1904 avec la création de l’École ménagère provinciale par la section féminine de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. Elles prendront le nom d’instituts familiaux en 1951.


Jan 01
Allégorie de la Justice avec le bandeau, le glaive et la balance
Wikimedia Commons. CC BY-SA 3.0 File:Estatueta Justiça.JPG

1882La Loi des terres fédérales

La Loi des terres fédérales qui vise  à assurer la préservation de la propriété familiale est promulguée. Calquée sur la loi américaine sur le peuplement des terres (Homestead Acts), elle accorde certaines protections aux femmes dans les régions isolées. Cette loi empêche le mari d’aliéner, sans le consentement de sa femme, les biens faisant partie du patrimoine familial, généralement constitué de la maison et d’une partie de la terre. Cependant, la loi est modifiée en 1909 et fait perdre aux femmes cette protection.


Jan 01
Jan van Eyck, Le Portrait d'Arnolfini (1434). Huile sur panneau de chêne, 82,2 × 60 cm (32,4 × 23,6 po). Galerie nationale, Londres
Domaine public. Jan van Eyck, Les époux Arnolfini (1434). Galerie nationale, Londres

1882Loi sur le mariage

Promulgation de la loi permettant à un homme d’épouser la sœur de sa défunte épouse; les femmes demeurent privées d’un droit analogue. Les légistes de l’époque justifient ce double standard en affirmant que la sœur d’une femme décédée est souvent appelée à prendre soin des enfants de cette dernière. Il est donc considéré souhaitable que le beau-frère puisse épouser cette « seconde mère ».


Jan 01

1882Louise Armaindo (1857-1900)

Cycliste, pédestrienne (marcheuse athlétique d’endurance) et femme forte, Louise Armaindo, née Brisebois, s’illustre dans les années 1880 comme la cycliste dominant son époque. Nommée « Lady Bicyclist of the World », l’athlète originaire de Sainte-Anne-de-Bellevue devient l’une des toutes premières athlètes professionnelles du Canada.


Jan 01
Jan 01
Venez rester ». Une affiche imprimée en 1880
Domaine public. Come to Stay. Julien, Henri, Canadian Illustrated News, 1880. Bibliothèque et Archives Canada, Sujet: Immigrants Record: 110. réf. 110.

1882Women’s Protective Immigration Society

Fondation de la Women’s Protective Immigration Society à Montréal pour venir en aide aux jeunes migrantes « respectables », principalement de la Grande-Bretagne, dès leur arrivée au port de Montréal. Selon le Centre d’histoire des régulation sociales, durant l’année 1885, 280 jeunes filles auraient été accueillies par l’institution.

 


Jan 01
Jan 01
Les premières diplômées de McGill en 1888
Premières diplômées de l’Université McGill; 1988. Service des archives de l’Université McGill, PU014482

1884Femmes admises à McGill

Huit étudiantes sont admises à la Faculté des arts de l’Université McGill pour y poursuivre des études postsecondaires. Elles obtiennent toutes un baccalauréat ès arts en 1888. Ce ne sera qu’en 1932 que les femmes pourront se joindre au McGill’s Students’ Society, société créée en 1902.


Jan 01
Logo de la Women's Christian Temperance Union
Domain public. Logo créé en 1920

1884Women’s Christian Temperance Union

Le  Women’s Christian Temperance Union de la Province de Québec tient sa première rencontre annuelle.  L’Union chrétienne des femmes pour la tempérance est l’organisation féminine non confessionnelle la plus importante du XIXe siècle au Canada.  L’Union jouera un rôle important dans la lutte pour le droit de vote des femmes au Canada.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Barber.pdf


Jan 01
Jan 01
Amidonneuse de linge 1901
Musée McCord 85031181

1885Acte des manufactures

Première intervention de l’État en matière de travail : adoption de l’Acte des manufactures ou Acte pour protéger la vie et la santé des personnes employées dans les manufactures. La loi interdit l’embauche de filles de moins de 14 ans et de garçons de moins de 12 ans. Elle fixe également le nombre maximum d’heures de travail par semaine à 60 pour les femmes et les enfants et à 72,5 pour les hommes.


Jan 01
Image pour chronique sans image
Illlustration : Annick Gaudreault produite pour le projet RéQEF : "Ces femmes qui méritent d'être mieux connues

1887Katherine Samuel de Sola (1858-1930)

Fille de rabbin, née en Grande-Bretagne, Katherine Samuel de Sola arrive à Montréal en 1887 à la suite de son mariage avec David Meldola de Sola, rabbin à la synagogue Shearith Israël (Spanish and Portuguese Synagogue of Montreal). Pendant son séjour à Montréal, où elle demeurera jusqu’à la mort de son mari en 1918, elle participe à la fondation du Montreal Local Council of Women en 1893, qui rassemble des femmes de différentes confessions religieuses, et à celle du National Council of Jewish Women of Canada (NCJWC) en 1897, dont la mission première est l’aide aux immigrant·e·s juif·ve·s. Accueillie au sein de l’élite montréalaise, elle est, jusqu’à son retour à Londres, très active dans plusieurs autres organisations sociales et philanthropiques, particulièrement au sein de la communauté juive montréalaise.

Katherine de Sola.pdf


Jan 01
Jan 01
Première page d'une lettre de Marie Lacoste-Gérin-Lajoie au premier ministre Louis-Alexandre Taschereau concernant l’obtention du droit de vote des femmes (1921) Fonds Assemblée nationale du Québec.
https://www.bibliotheque.assnat.qc.ca/guides/fr/les-femmes-en-politique-au-quebec/14928-1849-1940-le-long-chemin-vers-le-droit-de-vote-et-d-eligibilite?ref=1825

1888Droit de vote aux élections municipales

Une modification du Code municipal par le Gouvernement du Québec accorde le droit de vote aux femmes propriétaires et célibataires.  En 1892, cette éligibilité est également accordée aux veuves et aux femmes célibataires locataires. Les femmes mariées demeurent toutefois exclues de cette première réforme.


Jan 01
Les premières diplômées de McGill en 1888
Premières diplômées de l’Université, 1888. Service des archives de l’Université McGill, PU014482

1888Premières diplômées de l’Université McGill

L’Université McGill décerne les premiers diplômes de baccalauréat ès arts à des femmes. Eliza Cross, Martha Murphy, Blanche Evans, Grace Ritchie, Jane Palmer, Alice Murray, Georgina Hunter et Donalda McFee en sont les premières récipiendaires. L’École normale et la Faculté des arts sont cependant les seules à admettre des femmes, les autres facultés de l’institution leur étant toujours interdites. Dans le milieu francophone, l’Université Laval refuse carrément les femmes. Elles ne sont autorisées qu’à venir écouter des conférences.


Jan 01
Madame Lora Livingston, fondatrice de l’École des sciences infirmières, à son bureau à l’Hôpital général de Montréal, 1895
1895. Service des archives de l’Université McGill, PU027043

1890Gertrude Elizabeth (Nora) Livingston (1848-1927)

Ouverture d’une première école d’infirmières par Gertrude Elizabeth (Nora) Livingston, garde-malade diplômée de la Training School for Nurses du New York Hospital et administratrice de l’hôpital Montreal General Hospital.  En insistant pour distinguer le travail infirmier des tâches domestiques et en réorganisant progressivement le travail des infirmières, Gertrude Elizabeth Livingston a joué un rôle déterminant dans la professionnalisation du métier d’infirmière.


Jan 01
Bischop College Medical School
Bishop's College medical school_BAnQ.jpg

1890L’École de médecine du Collège Bishop de Montréal

L’École de médecine du Collège Bishop de Montréal ouvre ses portes aux étudiantes. Dix femmes y termineront leurs études avant la fusion de cette école avec celle de McGill en 1905. Cette fusion éliminera la possibilité pour les femmes de faire des études de médecine au Québec jusqu’en 1918.


Jan 01
Octabia Grace Ritchie
https://fr.wikipedia.org/wiki/Octavia_Grace_Ritchie

1891Octavia Grace Ritchie (1868-1948)

Octavia Grace Ritchie est la première femme à recevoir un diplôme de l’École de médecine du Collège Bishop de Lennoxville. Avec Maude Abbott, également étudiante à l’École de médecine de Bishop, elle crée l’Association for the Professional Education of Women, pour militer en faveur de l’accès des femmes aux études universitaires.

 


Jan 01
Wikimedia Commons

1891Robertine Barry (1863-1910)

Sous le nom de plume de Françoise, Robertine Barry est la première femme journaliste du Canada français à vivre de sa plume, En 1891, elle signe ses premiers articles dans le journal La Patrie de Montréal avec lequel elle collabore activement jusqu’en 1900. Figure importante du mouvement féministe de l’époque, elle fonde et dirige de 1902 à 1909 la revue bimensuelle, le Journal de Françoise dans laquelle elle défend la justice sociale et les droits des femmes, Parmi les collaboratrices de la revue, se retrouvent notamment Laure Conan, Joséphine Marchand et Marie Lacoste Gérin-Lajoie.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Barry.pdf


Jan 01
Première page du Code criminel de 1892
Wikipédia

1892Criminalisation de la contraception au Québec

La distribution d’information sur la régulation des naissances et la vente de produits contraceptifs ou abortifs deviennent illégales et passibles de deux ans d’emprisonnement, jusqu’à la réforme du Code criminel de 1969. « Est coupable d’un acte criminel et passible de deux ans d’emprisonnement celui qui (…) offre en vente, annonce pour les vendre ou en disposer, quelque médecine, drogue ou article destiné ou représenté comme servant à prévenir la conception ou à causer l’avortement ou une fausse couche, ou publie une annonce de cette médecine drogue ou article. » [63-64 V. c 46 art. 3].


Jan 01
Jan 01
Ladies Morning Musical Club
Wikipedia. Sigle du Ladies Morning Musical Club

1892Ladies’ Morning Musical Club

Fondation du Ladies’ Morning Musical Club par de jeunes musiciennes dilettantes. Elles se réunissent une fois par semaine pour déchiffrer des œuvres et les jouer. Leur premier concert a lieu le 17 novembre 1892 dans une grande salle du YMCA. Doyen des sociétés culturelles du Québec et du Canada, l’organisme à but non lucratif présente encore annuellement une série de concerts.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Musicalclub.pdf


Jan 01
Avr 03

1893Grace Julia Parker Drummond (1860-1942)

Profondément investie dans le service communautaire et l’engagement des femmes dans la vie publique, Lady Grace Julia Parker Drummond est la première présidente de la branche montréalaise du Conseil national des femmes du Canada, organisme voué à la promotion des droits des femmes et à la reconnaissance de leur citoyenneté.


Jan 01
Joséphine Marchand
J.E. Livernois Photo, Québec, vers 1880
Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Centre d’archives de Québec, Fonds J.E. Livernois Ltée, P560,S2,D1,P216

1893Joséphine Marchand-Dandurand (1861-1925)

Joséphine Marchand-Dandurand fonde une première revue exclusivement dédiée aux femmes, Le coin du feu. Tout en se défendant d’être un « organe revendicateur, protestataire ou agressif », la revue offre aux femmes un espace à elles : « Comme monsieur son mari, qui a son club, sa pipe, ses gazettes, madame aura aussi, et ce ne sera que justice, son journal à elle ». Publiée mensuellement de janvier 1893 à décembre 1896, elle vise à « élever le niveau intellectuel des femmes » et à améliorer leur rôle de femme au foyer.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Marchand.pdf


Jan 01
Wikimedia Commons

1893Marguerite LaMothe-Thibaudeau (1853-1939)

Vice-présidente du Montreal Council of Women dès sa fondation, Marguerite LaMothe-Thibaudeau se distingue par ses nombreuses implications au sein d’associations locales et internationales vouées à l’amélioration des conditions de vie des femmes et des enfants. Elle participe notamment à la mise sur pied en 1880 du premier hôpital francophone laïc en Amérique du Nord, l’Hôpital Notre-Dame, et, avec Joséphine Marchand-Dandurand, Caroline Dessaulles-Béïque et Marie Lacoste-Gérin-Lajoie, elle compte parmi les fondatrices de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste en 1907.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/LaMothe-Thibaudeau.pdf


Jan 01
Montreal Council of Local Women, Ottawa, Octobre 1898
http://central.bac-lac.gc.ca/.redirect?app=fonandcol&id=5028341&lang=eng

1893Montreal Council of Local Women

Fondation du Montreal Local Council of Women, sous la présidence de Lady Julia Parker Drummond (1860-1942). Il s’agit de la première organisation féministe fondée au Québec qui se donne pour objectif la conquête des droits civils et politiques des femmes. Elle regroupe une majorité de femmes protestantes, mais Marie Lacoste-Gérin Lajoie, Joséphine Marchand-Dandurand, Caroline Béïque et Marie Thibaudeau en feront partie, à titre individuel, pendant un certain temps.

 


Jan 01
Victoria Cartier
Wikimedia

1893Victoria Cartier (1867-1955)

Figure importante du monde musical canadien, Victoria Cartier donne, à l’âge de 16 ans, un premier récital de piano dans sa ville natale, Sorel. En 1898, de retour d’un séjour d’études de deux ans à Paris, elle fonde l’École de piano Paris-Montréal. Tout au long de sa carrière, elle bénéficie d’une forte réputation comme concertiste et pédagogue. Parallèlement, elle occupe successivement le poste d’organiste aux églises Saint-Louis-de-France, Saint-Viateur (Outremont) dont elle inaugure les orgues Casavant en 1913, et l’Immaculée-Conception.


Jan 01
Mar 22
Le bâtiment, construit en 1899, devient le magasin de Mme Tremblay en 1913 au coin de la rue King et de la Troisième Avenue à Dawson City.
Creative Commons CC BY-SA 3.0. 1913. Magasin de Mme Tremblay à Dawson City.

1894Émilie Fortin Tremblay (1872-1949)

Native de Saint-Joseph d’Alma, surnommée la Dame du Nord doré, Émilie Fortin Tremblay est la première femme non-autochtone à traverser, en 1894,  le col de Chilkoot,  en route vers Miller Creek dans le nord du Yukon où son mari, Pierre-Nolasque Tremblay, chercheur d’or, possède une cabane. Pour son rôle de pionnière et son implication dans le développement de la communauté de Dawson pendant plus de quarante ans, l’école de langue française de Whitehorse porte le nom d’École Émilie-Tremblay.

 


Jan 01
Musée McCord

1894Maude Abbott (1868-1940)

Pionnière de la chirurgie cardiaque moderne, Maude Abbott obtient son diplôme de médecine de l’Université Bishop en 1894.  Elle est l’une des premières femmes diplômées en médecine au Québec.  Après un séjour de perfectionnement en Europe, elle occupe à partir de l’été 1898 le poste de curatrice adjointe du musée de médecine de McGill, avant d’en devenir la curatrice en 1901. À ce titre, elle innove en faisant appel au musée pour l’enseignement de la pathologie. En reconnaissance des travaux exceptionnels et internationalement connus qu’elle mène au sein du musée, l’Université McGill lui décerne en 1910 un doctorat honoris causa en médecine et lui octroie un poste de maître de conférences en pathologie, alors que la faculté de médecine n’accepte pas encore les femmes, Ce n’est qu’en 1925 qu’elle sera promue professeure adjointe. Elle est la première femme à enseigner la médecine à Montréal et sera l’auteure de plusieurs articles sur la pathologie ainsi que sur l’histoire de la médecine.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Abbott.pdf


Jan 01
Jan 01
Mrs Edward Ashford Whitehead née Ella May Sicotte « First Lady of Curling » : Founder of Montreal
Photo courtesy of Royal Montreal Curling Club and Curling Canada Curling Canada Hall of Fame Mrs Edward Ashford Whitehead née Ella May Sicotte « First Lady of Curling » : Founder of Montreal Ladies Curling Club December 4, 1894 First President of LMCC from 1894-1906 First President of Ladies Curling Association 1903-04

1894Premier club de curling féminin

Création du premier club de curling féminin au monde, The Ladies’ Auxiliary Club of the Royal Montreal.


Mar 01
Avr 01
Robertine Barry, 1903
Wikimedia Commons. Query Freres, Montréal, QC Date : [c. 1903]

1895Robertine Barry (1863-1910)

Robertine Barry (La Patrie) réclame dans une de ses Chroniques du lundi l’accès des femmes aux études universitaires : « Patience, pourtant cela viendra. Je rêve mieux encore, je rêve, tout bas, que les générations futures voient un jour, dans ce XXe siècle qu’on a déjà nommé le siècle de la femme, qu’elles voient, dis-je, des chaires universitaires occupées par des femmes ».

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Barry.pdf


Jan 01
Mlle Carrie M. Derrick Wm. Notman & Son, Montréal, 1890
Wm. Notman & Son, Montréal, 1890 Archives de l’Université McGill, MUA PR014514

1896Carrie Derick (1862-1941)

Après avoir été parmi la cohorte des huit premières étudiantes admises à l’Université McGill en 1884, Carrie Derick est la première femme à y obtenir un diplôme en botanique. Elle sera également la première femme à enseigner dans cette université en 1912. À la présidence du Montreal Local Council of Women de 1907 à 1911, puis comme première présidente de la Montreal Suffrage Association, créée en 1912, Carrie Derick milite activement pour le droit de vote des femmes au fédéral.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Derick.pdf


Jan 01
Jan 01

1897Élodie Mailloux (1865-1937)

Une première école d’infirmière francophone laïque est fondée par Élodie Mailloux des Sœurs de la Charité (Sœurs grises) à l’Hôpital Notre Dame de Montréal. Grâce à cette école, qui accueille ses premières étudiantes l’année suivante, les Sœurs Grises amorcent la professionnalisation des soins infirmiers.


Jan 01
Jan 01
Jan 01
Jan 01
Écrivaine et journaliste canadienne-française ( photographie depuis Le Monde Illustré, vol 18 no 903).
BaNQ A.J. Rice, Laprés & Lavergne. Photographie depuis Le Monde Illustré vol 18, no 902. 1901

1898Gaëtane de Montreuil, née Géorgina Bélanger (1867-1951)

Pionnière des lettres canadiennes-françaises, Gaëtane de Montreuil, pseudonyme de Géorgina Bélanger, devient la première journaliste responsable de la page féminine dans La Presse. Elle fonde en 1913 la revue Pour vous Mesdames qui sera publiée jusqu’en 1915.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Belanger.pdf


Jan 01
Jan 01
Unknown author, Public domain, via Wikimedia Commons

1899Juliette Béliveau (1889–1975)

Considérée comme l’une des grandes artistes du vaudeville québécois, Juliette Béliveau est présente sur la scène artistique québécoise pendant près de soixante-quinze ans. Elle fait ses débuts en 1899, à l’âge de dix ans, au Monument-National. À partir de 1930, Juliette Béliveau est de la distribution de nombreux feuilletons radiophoniques et, à partir de 1953, de celle de plusieurs téléromans. Elle participe également à presque toutes les premières productions du cinéma québécois. Pionnière de l’humour au féminin, ses blagues sur la vie quotidienne des femmes ouvrent la voie à l’avènement d’un humour féministe.


Jan 01
École de rang. Photo Herménégilde Lavoie
Wipikpedia. Photo Herménégilde Lavoie. https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Fichier:Ecole_de_rang_et_eleves_a_Saint-Fidele,_comte_de_Charlevoix_-_interieur.jpg

1899Loi de l’instruction publique

Amendement de la Loi de l’instruction publique pour interdire aux femmes de voter aux élections scolaires et de se présenter à un poste de commissaire. Cette loi est votée en réaction à la tentative d’un groupe de féministes de faire élire une femme au Protestant Board of School Commissioners. Les femmes devront attendre jusqu’en 1942 pour retrouver leurs droits.


Jan 01
Jan 01
Dorimèene Desjardins, 1915
BaNQ. circa 1915

1900Dorimène Desjardins (1858-1932)

À titre de femme collaboratrice de son mari, Dorimène Desjardins est associée à la fondation de la première Caisse Populaire Desjardins à Lévis le 6 décembre 1900. Elle y travaille, tient la comptabilité et assure l’accueil à la clientèle. Entre 1903 et 1906, Dorimène Desjardins en assume de façon officieuse la gérance. Après la mort d’Alphonse Desjardins en 1920, elle continue d’exercer son influence pour que le développement des Caisses populaires se fasse selon les principes mis de l’avant par son mari.


Jan 01
Jan 01
Jan 01
Harriet Brooks (1876-1933), personne reconnue comme étant la première femme physicienne nucléaire canadienne, en mars 1898.
Domaine public. File:Harriet Brooks. McCord Museum (II-123880).jpeg. 11 mars 1898

1901Harriet Brooks (1876-1933)

Harriet Brooks devient la première femme à obtenir un diplôme d’études supérieures d’une université canadienne (Université McGill) en électromagnétisme. Première physicienne nucléaire du Canada, elle travaille dans le laboratoire d’Ernest Rutherford à l’Université McGill à partir de 1903. Sa contribution est jugée essentielle à l’élaboration de la théorie de la radioactivité pour laquelle Rutherford recevra le prix Nobel. Dans son hommage posthume, Rutherford qualifie Harriet Brooks de « femme physicienne la plus éminente du département de radioactivité », aux côtés de Marie Curie.


Jan 01
Domain public. Coloured Women’s Club, via Some Missing Pages: The Black Community in the History of Quebec and Canada, unit 6.

1902Coloured Women’s Club

Le Club des femmes de couleur de Montréal, le Coloured Women’s Club, est fondé dans le quartier Saint-Antoine (la Petite-Bourgogne d’aujourd’hui) à l’initiative de sept Noires américaines dont les maris cheminots travaillent comme porteurs de bagages ou préposés aux voitures-lits. Le club est l’une des premières organisations de femmes au Québec. Il est fondé pour aider les femmes noires, qui travaillent comme domestiques ou ouvrières, à se regrouper et à faire face à la pauvreté et à l’exclusion sociale qui sont leur lot quotidien. Sous la gouverne de leur toute première présidente, Anne Greenup, le club est rapidement passé du statut de club social à celui d’organisation d’entraide dans un milieu hostile aux personnes d’ascendance africaine et où les défis de la survie quotidienne sont omniprésents et les perspectives pour un avenir meilleur pratiquement nulles.


Jan 01
Les dames patronesses de l'Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal », photographie dans L'Album universel, vol. 19, no 8, 21 juin 1902, p. 172.
BaNQ. Les dames patronesses de l'Association Saint-Jean-Baptiste de Montréal », photographie dans L'Album universel, vol. 19, no 8, 21 juin 1902, p. 172.

1902Comité des dames patronnesses de la Société Saint-Jean-Baptiste

Création du Comité des dames patronnesses de la Société Saint-Jean-Baptiste, premier lieu francophone où seront formulées des revendications collectives pour l’amélioration de la situation des femmes québécoises, par Joséphine Marchand-Dandurand, Caroline Dessaulles-Béique, Marie Lacoste-Gérin-Lajoie, et Marguerite Thibaudeau.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Marchand.pdf

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Beique.pdf

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Lajoie.pdf

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Thibaudeau.pdf


Jan 01
Jan 01
Marie Lacoste Gérin-Lajoie
BAnQ Vieux-Montréal Fonds Famille Landry 06M,P155,S1,SS2,D34 A1 - Photographe https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3076334

1902Marie Lacoste Gérin-Lajoie (1867-1945)

Publication par Marie Lacoste Gérin-Lajoie d’un ouvrage de vulgarisation du droit civil et constitutionnel, Traité de Droit usuel, pour aider les femmes à comprendre leurs droits et obligations. Elle publiera également La communauté légale (1927) et La femme et le Code civil (1929).  Juriste autodidacte et réformiste sociale, Marie Lacoste Gérin-Lajoie est la première femme à obtenir une charge d’enseignement à la faculté de droit de l’Université Laval à Montréal.  Ardente militante pour l’obtention du suffrage des femmes au Québec, elle cofonde, en 1907,  la Fédération nationale Saint-Jean Baptiste et participe à la création du Comité provincial pour le suffrage féminin en 1922. En 1998, Marie Lacoste Gérin-Lajoie a été désignée comme « personnage historique d’importance nationale » par le ministère du Patrimoine canadien.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Lajoie.pdf


Jan 01
Photographie Serge Giguère, collection de la Cinémathèque québécoise » numéro d’accession : 1995.2162.PH.29 Référence : Photos LE PAYS DE LA TERRE SANS ARBRE ou LE MOUCHOUÂNIPI / pour le projet « La Ligne du temps ». Recherche et numérisation - 1995.2162.PH.29

1903Adeline Ashini (1903-1993)

Adeline Ashini est issue du village de Moisie à Sept-Îles. Sage-femme innue reconnue par les familles uashaunnuats de la Côte-Nord, elle a œuvré à la transmission des us et coutumes de sa nation, notamment au sein de la réserve Uashat (Grande Baie) mak (et) Mani-Utenam.


Jan 01

1903Béatrice La Palme (1878-1921)

Après Emma Albani, Béatrice La Palme  est la seconde soprano québécoise à faire ses débuts au Covent Garden de Londres. Rapidement reconnue sur les scènes lyriques européennes et américaines pour la qualité et l’étendue de sa voix, Béatrice La Palme débute à l’Opéra-Comique de Paris en 1905, où elle tient de nombreux rôles pendant quatre ans. De retour à Montréal en 1914, en raison de l’incertitude créée par la Première Guerre mondiale, elle se consacre à l’enseignement au studio qu’elle et son mari, le ténor français Salvator Issaurel, ont ouvert dans la métropole en 1911


Jan 01
va Corc-Côté
Wikipédia

1903Éva Circé-Côté (1871-1949)

Eva Circé-Côté est chargée d’établir la Bibliothèque technique de Montréal qui deviendra, en 1917, la Bibliothèque municipale dont elle sera la bibliothécaire adjointe jusqu’à sa mise à la retraite forcée en 1932. Elle fonde, en 1908, un lycée laïc pour jeunes filles qui devra fermer deux ans plus tard en raison de l’opposition du clergé. Sous divers pseudonymes, dont ceux de Colombine, Arthur Maheu, Fantasio ou encore Julien Saint-Michel, elle publie de 1916 à 1938 de très nombreuses chroniques dans une dizaine de journaux dans lesquelles, libre-penseure, progressiste et laïque, elle revendique le droit de vote pour les femmes, l’éducation obligatoire et l’amélioration des conditions de vie des travailleuses.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Circe.pdf


Jan 01
Irma Levasseur. Vers 1900. BaNQ Fonds Famille Justine Lacoste-Beaubien, P655,S2,SS6,D8,P1

1903Irma Levasseur (1877-1964)

Diplômée de l’Université Saint-Paul au Minnesota, Irma Levasseur obtient, grâce à un projet de loi privé, son admission au Collège des médecins et chirurgiens du Québec. Première femme à pratiquer la médecine au Québec, après des études de perfectionnement à Paris, elle se consacre à la pédiatrie qui n’est pas alors une spécialisation reconnue au Québec. Elle est à l’origine de la fondation de l’Hôpital Sainte-Justine de Montréal en 1908 et de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus de Québec en 1923.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Levasseur.pdf


Jan 01
Jan 01
Jan 01
Jan 01
Jan 01
Pauline Donalda, portrait debout, en Terlina
Wikimedia commons. Pauline Donalda, portrait debout, en Terlina. 1906

1904Pauline Donalda (1882-1970)

 

Après deux années d’études à Paris, à l’âge de vingt-deux ans, la soprano montréalaise Pauline Donalda, née Pauline Lightsone,  fait ses débuts à l’opéra dans le rôle-titre de Manon de Jules Massenet, au Casino municipal de Nice, en présence dudit compositeur. Au cours de sa carrière, Donalda tiendra plusieurs rôles dans de grandes maisons d’opéra européennes et américaines. À sa retraite de la scène en 1922, elle ouvre un studio d’enseignement d’art vocal à Paris, puis à Montréal où elle s’établit en 1937 pour fuir l’avancée nazie. En 1941, elle fonde l’Opéra Guild de Montréal, organisme voué à la promotion de l’opéra, qu’elle dirige jusqu’en 1969.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Donalda.pdf


Jan 01
Extrait du journal La Patrie
« Sauver l'enfant, c'est sauver la nation », La Patrie, 10 mai 1913, p. 1., BAnQ.

1905Gouttes de lait

Une première Gouttes de lait est fondée à Québec à l’initiative des Sœurs du Bon-Pasteur et du Dr René Fortier, premier professeur de pédiatrie à la Faculté de médecine de l’Université Laval. L’organisme distribue du lait de vache salubre et prodigue des conseils aux nouvelles mères concernant l’allaitement maternel et l’allaitement artificiel pour prévenir les maladies et la mortalité infantiles.


Jan 01
Jan 01
services à leurs membres et aux employeurs. Intérieur du magasin Benoit et Daignealt, 195 Notre-Dame Est, Montréal
https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/4187432?docsearchtext=5585243

1907Association professionnelle des demoiselles de magasin

L’Association professionnelle des demoiselles de magasin, s’affilie à la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste, tout comme l’Association professionnelle des employées de bureau, l’Association professionnelle des employées de manufactures, l’Association des femmes d’affaires et l’Association des aides-maternelles. Ces nouvelles associations réunissent les employées des divers secteurs économiques qui emploient des femmes dans l’intention d’améliorer leurs conditions de travail et de défendre leurs intérêts. Elles bénéficient au sein de la Fédération d’un bureau de placement qui offre gratuitement ses services à leurs membres et aux employeurs.


Jan 01
Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste, Montréal, 1907. De droite à gauche à partir du haut Caroline Dessaulles-Béique, Lady Jetté, Marie Lacoste Gérin-Lajoie ; Milieu : Marie-Louise Globensky (Lady Lacoste), Marguerite Thibaudeau, "Mme Arthur Gagnon", "Mme Henry Hamilton" ; Bas : Madeleine Huguenin, "Mme Leman", Victoria Cartier, Robertine Barry.
Premier conseil général de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste. Le Passe-Temps, vol. 13, no 319, 15 juin 1907. https://commons.wikimedia.org/wiki/file:Federation_nationale_Saint-Jean-aptiste_1907.jpg

1907Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste

À l’initiative de Marie Lacoste-Gérin-Lajoie et de Caroline Béique, le Comité des dames patronnesses de la Société Saint-Jean-Baptiste devient la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste, reconnue comme la première organisation féministe catholique du Québec. Selon ses statuts, la Fédération a pour objectif de regrouper les Canadiennes françaises catholiques afin de consolider leurs actions auprès des familles et dans la société.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Lajoie.pdf

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Beique.pdf


Jan 01
Justine Lacoste-Beaubien
Vers 1905
Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Centre d’archives de Montréal, Fonds Famille Landry, P155,S1,SS2,D38,P2

1907Justine Lacoste-Beaubien (1877-1967)

Pour contrer la mortalité infantile qui représente un véritable fléau à l’époque, Justine Lacoste-Beaubien, inspirée et appuyée par Irma Levasseur, fonde l’Hôpital Sainte-Justine dont elle sera la présidente du conseil d’administration pendant près de 60 ans. Les premiers locaux de l’hôpital seront installés dans une maison privée de la rue Saint-Denis. Incorporé en 1908, l’hôpital occupe son site actuel depuis 1957. Pour être en mesure de gérer efficacement l’hôpital, elle doit demander à l’Assemblée nationale que les femmes mariées, membres du comité de l’hôpital, soient relevées de leur incapacité juridique.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Beaubien.pdf

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Levasseur.pdf


Jan 01
Jan 01
Association canadienne nationale des infirmières diplômées. Logo
Logo de l'Association pour célébrer son histoire

1908Association canadienne nationale des infirmières diplômées

L’Association canadienne nationale des infirmières diplômée, la Canadian National Association of Trained Nurses est créée, sous l’égide de Mary Agnes Snively, infirmière en chef du Toronto General Hospital, par les représentantes de 16 associations d’infirmières avec l’intention d’obtenir un statut professionnel et d’améliorer les programmes de formation.


Jan 01
Jan 01
Jan 01

1908Ida Maze (1893-1962)

Native de la Biélorussie, la poète Ida Maze arrive à Montréal avec sa famille à l’âge de seize ans. Très active au sein de la communauté yiddish de Montréal, on la surnomme la « mère des écrivains yiddish montréalais » en raison du soutien appuyé qu’elle leur fournit en les aidant, les jeunes poètes en particulier, à publier leurs œuvres ou à trouver un emploi. Sa maison est un lieu de rencontre important pour les poètes et les peintres juifs impécunieux, de même que pour les réfugiés démunis, qui y trouvent réconfort intellectuel et matériel. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, elle se chargera d’obtenir des visas d’entrée pour les écrivains et les dirigeants culturels juifs qu’elle aidera à s’installer à Montréal.


Jan 01
Mère Sainte-Anne-Marie
Source : Service des archives – Congrégation de Notre-Dame

1908Mère Sainte-Anne-Marie, née Aveline Bengle (1861-1937)

Mère Sainte-Anne-Marie, née Marie-Aveline Bengle, obtient finalement l’accord des autorités religieuses pour ouvrir un premier collège classique féminin, l’École d’enseignement supérieur pour jeunes filles. La première diplômée sera la fille de Marie Lacoste-Gérin-Lajoie, Marie Gérin-Lajoie en 1911. Il faudra attendre 1952 pour que le Collège reçoive une première subvention publique. À partir de 1926, l’École est connue sous le nom de Collège Marguerite-Bourgeoys.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/SainteAnneMarie.pdf


Jan 01

1908Société des aides ménagères

Fondation de la Société des aides ménagères qui réunit patronnes et employées dans l’intention d’améliorer les conditions de travail du service domestique et d’établir des relations de travail véritablement « chrétiennes ».

Plus que parfaites. Les aides familiales. PDF


Jan 01
Jan 01
https://perspective.usherbrooke.ca/bilan/quebec/photos/1900-1909 No du document : 2747041

1909Gardes de la Métropolitaine

Pendant près de quarante ans, plus d’une centaine d’infirmières spécialisées en hygiène publique, mieux connues sous le nom de gardes de la Métropolitaine (1909-1953), du nom de la compagnie d’assurance vie qui les embauchait pour réduire le taux de mortalité chez ses assuré·e·s, sillonnent le Québec, plus particulièrement les rues de Montréal, et dispensent gratuitement des soins à domicile à la clientèle ouvrière de la Compagnie.


Jan 01
Jan 01
Jan 01
Jan 01
« Léonise Valois ou Attala » par Quéry frères, In Le Monde illustré Vol. 18, no 906 (14 septembre 1901), p. 305. Cote : PER M-176 (RS 2889)

1910Léonise Valois (1868-1936)

La journaliste et écrivaine Léonise Valois, qui signait sous le pseudonyme Atala, publie Fleurs sauvages. C’est le premier recueil québécois entièrement consacré à la poésie et écrit par une femme. Pionnière du journalisme féminin,  elle écrit au cours de sa vie plus de 200 chroniques dans différents journaux, dont le Monde illustré, la Presse, le Journal de Françoise et La patrie, dans lesquelles elle aborde des sujets comme le célibat, le féminisme, la nécessité de l’instruction pour les femmes, l’égalité à l’intérieur du mariage, l’accès à l’autonomie et la situation des enseignantes.


Jan 01
Jan 01
Jan 01
Jan 01
Clotilde Coulombe (1892-1985)
Alchetron.com ~ Encyclopédie sociale gratuite pour le monde

1911Clotilde Coulombe (1892-1985)

Pianiste de concert et professeure, Clotilde Coulombe (1892-1985), est la première récipiendaire du Prix d’Europe de l’Académie de musique du Québec, prestigieux concours de musique classique voué à soutenir le perfectionnement des jeunes musiciennes et musiciens québécois en les encourageant à poursuivre des études à l’extérieur du Québec. Pendant son séjour en France, Clotilde Coulombe étudiera le piano avec Alfred Cortot et Alfred Casella.


Jan 01
Jan 01
Studio William Notman Montréal. BAnQ Vieux-Montréal (P7,S13,D3,P30). Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec

1911Henriettte Dessaulles (1860-1946)

Originaire de Saint-Hyacinthe, Henriettte Dessaulles est la journaliste la plus connue de son époque. Pendant plusieurs années, à la suite de la mort de son époux en 1897, elle publie sous différents pseudonymes de nombreux papiers dans les journaux de l’époque, notamment Le Journal de Françoise, Le Canada, La Patrie, Le Nationaliste. Au moment de la fondation du journal Le Devoir en 1910, avec le soutien de son cousin Henri Bourassa, elle inaugure, sous le pseudonyme de Fadette, héroïne du roman La petite Fadette de George Sand, une chronique hebdomadaire intitulée « Lettre à Fadette », qu’elle tient jusqu’à sa mort en 1946 et qui lui procure une grande notoriété. Dans les quelque mille sept cents textes qu’elle y écrit, sans s’identifier aux suffragettes, elle souhaite donner aux femmes des outils pour mieux s’adapter aux difficultés auxquelles elles sont confrontées dans leur rôle traditionnel et les invite à penser par elles-mêmes.


Jan 01
Wikipédia

1911Marie Gérin-Lajoie (1890-1971)

 

Fille de la pionnière féministe Marie Lacoste-Gérin-Lajoie, Marie Gérin-Lajoie est la première diplômée de l’École d’enseignement supérieur pour jeunes filles de l’Université Laval à Montréal. Inaugurant une situation qui se répétera souvent par la suite, elle obtient la première place aux examens du baccalauréat. Son succès n’est cependant pas rendu public, car il aurait été embarrassant de reconnaitre qu’une jeune femme puisse surclasser les jeunes hommes. Après un séjour d’études à l’Université Columbia de New York en service social, elle fonde, en 1923, l’Institut Notre-Dame-du-Bon-Conseil afin de combattre les  inégalités sociales et économiques et de contribuer à l’amélioration des conditions de vie des femmes et des enfants des milieux défavorisés de Montréal. Forte de ses expériences, elle participe, en 1939, à la fondation de l’École de service social de l’Université de Montréal où elle dispensera des cours pendant plusieurs années.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/SoeurLajoie.pdf


Jan 01
Domestiques immigrantes

1911Travailleuses domestiques immigrantes

Une centaine de Guadeloupéennes et de Martiniquaises arrivent à Montréal pour travailler comme domestiques. Leur salaire est inférieur de moitié à celui des domestiques blanches. À partir de la fin du XIXe siècle, le recrutement d’aides-domestiques en maisons privées devient plus difficile en raison notamment des nouvelles opportunités d’emploi qui s’ouvrent aux Québécoises dans les manufactures, mais aussi dans les magasins et les bureaux. S’instaure alors progressivement une pratique d’embauche d’immigrantes provenant dans un premier temps de Grande-Bretagne, puis, au fil des décennies, d’Europe centrale, des Philippines et des Antilles.


Jan 01
Congrès du Women's Institute au Château Frontenac
BaNQ Fonds Ministère de la Culture et des Communications. Neuville Bazin.1951. Congrès au Château Frontenac.

1911Women’s Institute

Elizabeth Ann Beach fonde à Dunham (Montérégie) le premier Women’s Institute au Québec. Organisation féminine affiliée à la Federated Women’s Institutes of Canada dont les activités se déroulent principalement en milieu rural.  Il s’agit du pendant anglophone des Cercles des fermières.


Jan 01
Jan 01

1912Carrie Derick (1862-1941)

Carrie Derick (1862-1941), pionnière en génétique végétale à l’Université McGill, devient la première professeure titulaire d’une université canadienne en 1912. La même année, elle fonde la Montreal Suffrage Association avec l’objectif d’organiser la lutte pour l’obtention du droit de vote des femmes au fédéral. Carrie Derick est reconnue pour sa contribution au développement des études en génétique à l’Université McGill et comme militante féministe.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Derick.pdf


Jan 01
Lanctot (Clara). Dans "Visions d'aveugle", 1911. Photographe inconnu

1912Clara Lanctôt (1886-1958)

Sous le pseudonyme de Fleur d’ombre, Clara Lanctôt publie en 1912 un premier recueil de poésie, Visions d’aveugle, puis un second en 1930, Visions encloses. Clara Lanctôt devient aveugle à la suite d’une rougeole qu’elle contracte à l’âge de huit ans. Sa poésie approche le monde extérieur à travers les odeurs et les sons. En 1927, elle reçoit le prix de composition en poésie de la Société littéraire du Québec.

 

 


Jan 01
La Bonne Parole, organe de diffusion des idées du féminisme social catholique au Québec.
Groupe de 11 membres de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste
Vers 1925
Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Centre d’archives du Vieux-Montréal, Fonds Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste, P120,S15,P20

1913La bonne parole

À l’initiative de Marie Lacoste-Gérin-Lajoie et de Caroline Béïque, la Fédération nationale Saint-Jean Baptiste entreprend la publication de La bonne parole afin de stimuler l’esprit patriotique des femmes canadiennes-françaises et de diffuser les idées du féminisme social catholique. Le tirage mensuel atteindra deux mille exemplaires et la revue est éditée jusqu’en 1958.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Lajoie.pdf

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Beique.pdf


Jan 01
Annie MacDonald Langstaff , première femme diplômée en droit de l'Université McGill et l'une des premières femmes pilotes au Canada
Wikimedia Commons. Photo: Pringle, Gertrude E.S, l juillet 1922.

1914Annie MacDonald Langstaff (1887-1975)

Annie MacDonald Langstaff devient la première diplômée de la Faculté de droit de l’Université McGill et la pionnière d’une longue lutte pour que les femmes obtiennent le droit d’exercer à titre d’avocate. Lutte qui ne se terminera qu’en 1942. Malgré le succès de son combat, Annie Langstaff ne sera jamais admise au Barreau, mais restera néanmoins active dans le domaine juridique tout au long de sa vie.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Langstaff.pdf


Jan 01
Jan 01
Jan 01

1915Cercle des fermières

Le premier Cercle des Fermières est créé dans la région de Chicoutimi par le ministère de l’Agriculture. Chez les anglophones, les Homemakers Clubs ont vu le jour en 1909. Les cercles des fermières seront florissants, malgré l’opposition des autorités religieuses qui auraient voulu que les cercles intègrent les organisations paroissiales et diocésaines.


Jan 01
Deux étoiles féminines du hockey
Agnès Vautier et Albertine Lapensée. BaNQ. La Presse de, Montreal, Jeudi 21 février 1917, page 6.

1915Ligue des dames de l’Est

Fondation de la Ligue des dames de l’Est qui regroupe les meilleures patineuses de Montréal. La Ligue connaît un succès commercial sans précédent, largement dû aux difficultés que rencontrent les clubs de hockey masculins durement touchés par l’absence de plusieurs de leurs joueurs et partisans en raison de la Grande Guerre. La Québécoise Agnès Vautier (1896-1976) s’illustre tout particulièrement au sein du Western de Montréal. Cette équipe demeure invaincue au cours de la saison 1917, mais disparaît comme la plupart des équipes féminines avec la fin de la guerre et la dissolution de la Ligue en 1920.


Jan 01
Code Civil du Québec
Page titre du Code Civil du Québec, 1904 © Bibliothèque nationale du Québec / Louis Rioux

1915Modification au Code civil concernant les successions

Modification du Code civil concernant la succession du mari : la femme devient héritière régulière pouvant partager la succession avec la famille du défunt. Loi amendant le Code civil relativement aux successions Statuts de la province de Québec, 1915, chapitre 74.


Jan 01
Classe de finissantes du Couvent de Drummondville, vers 1940
BaNQ. https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3220920?docsearchtext=Femmes%20en%20classe

1916Cours lettres-sciences pour jeunes filles

Les jeunes filles qui terminent leur cours lettres-sciences, au terme de quatre années d’études de niveau secondaire, se voient dorénavant décerner un certificat officiel de fin d’études de la part de l’Université Laval à Montréal. Dispensé dans les pensionnats pour jeunes filles jusque dans les années 1960, le cours lettres-sciences représente, pour la plupart d’entre elles, le niveau d’études le plus élevé qui leur est accessible.

 


Jan 01
Jan 01
Couverture du livre publié aux éditions du remue-ménage

1916Éva Circé-Côté (1871-1949(

Journaliste à l’hebdomadaire des syndicats internationaux, Le monde ouvrier, dès sa fondation, Eva Circé-Côté (1871-1949) dénonce dans ses chroniques, sous le pseudonyme de Julien Saint-Michel, l’administration municipale, les injustices économiques et sociales, fait la promotion de la formation professionnelle pour les filles et les garçons, réclame le suffrage féminin, l’amélioration de la condition des femmes et fustige le racisme. Dans sa chronique du 25 août 1917, elle est la première au Québec à revendiquer un salaire égal pour un travail égal.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Circe.pdf


Jan 01
Jan 01
Infirmières militaires exerçant leur droit de vote
Bibliothèque et archives nationales. PA-002279 Infirmières militaires exerçant leur droit de vote

1917Droit de vote au Canada

Les Canadiennes ayant un lien de parenté avec une personne servant ou ayant servi dans la marine ou les Forces armées canadiennes (épouse, veuve, mère, sœur ou fille) obtiennent le droit de vote aux élections fédérales. La même année, l’Ontario et la Colombie-Britannique accordent aux femmes le droit de voter aux élections provinciales.


Jan 01
Jan 01
Germaine Malépart
https://canardscanins.ca/roots/portal.php?action=show&id=643. L'original de cette photo est la propriété d'Odile Malépart, nièce de Germaine Malépart.

1917Germaine Malépart (1898-1963)

Germaine Malépart reçoit le, Prix d’Europe. Elle sera la première récipiendaire de ce prix à poursuivre une carrière musicale qui durera toute sa vie. Après une carrière de concertiste qui la mène tant en France que dans plusieurs grandes villes canadiennes et américaines, elle se tourne, au début des années 1940, vers l’enseignement et devient professeure de piano à l’École Vincent-d’Indy et au Conservatoire de la Province de Québec.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Malepart.pdf


Jan 01
Intérieur du premier magasin Steinberg
Wikimedia Commons. Intérieur du premier magasin Steinberg. Archives de la Bibliothèque publique juive. pr007500.

1917Ida Roth Steinberg (1885-1942)

Arrivée de sa Hongrie natale en 1911, Ida Roth Steinberg ouvre une première épicerie à Montréal sur la rue Saint-Laurent pour pourvoir aux besoins de ses six enfants qu’elle élève seule. Douée d’un sens aigu des affaires et soutenue par ses enfants, elle conduit son entreprise vers le succès. À sa mort en 1942, elle lègue à ceux-ci une entreprise florissante et en pleine expansion qui dominera le marché de l’alimentation au Québec jusqu’en 1992.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Steinberg.pdf


Jan 01
Portrait de Marie-CLaire Daveluy
Unknown author, Public domain, via Wikimedia Commons

1917Marie-Claire Daveluy (1880-1968)

Première femme membre de la Société historique de Montréal en 1917, Marie Claire Daveluy (1880-1968) est reconnue comme la première écrivaine québécoise de littérature jeunesse. À titre d’historienne, elle se distingue par sa volonté à mettre en lumière le rôle historique des femmes. Pionnière de la bibliothéconomie au Québec, elle cofonde en 1937 l’École de bibliothécaires de l’Université de Montréal dont elle assume la direction générale de 1942 à 1952. Elle s’implique également dans la création de l’Association canadienne des bibliothécaires de langue française en 1942.


Jan 01
Affiche réalisée par Parcs Canada en 2003 pour commémorer l'événement historique national qui a eu lieu le 28 janvier 1914 au Théâtre Walker.
Parc Canada. Affiche réalisée par Parcs Canada en 2003

1918Droit de vote au Canada

Toutes les Canadiennes âgées de 21 ans et plus « qui possèdent les qualités qui donneraient à une personne du sexe masculin le droit de voter » obtiennent le droit de vote au fédéral, en reconnaissance de leur participation à l’effort de guerre, en vertu de la Loi ayant pour objet de conférer le droit de suffrage aux femmes, S.C., 1918, ch. 20. Après 1925, seules les Québécoises seront privées du droit de vote au provincial.


Jan 01
Membres de l’exécutif national de la Fédération des femmes canadiennes-françaises (FFCF), en compagnie de l’aumônier René Martin, Almanda Walker-Marchand, présidente-fondatrice, Wilhelmine Desrosiers. Debout : Rose Laplante, Mme Hector Saint-Jacques, Agnès Gauthier.
Lucien Racine, Ottawa, 1945
Source : Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Fédération nationale des femmes canadiennes-françaises (C53)

1918Fédération des femmes canadiennes-françaises

Fondation de la Fédération des femmes canadiennes-françaises (FFCF) en Outaouais par l’Anglo-canadienne Almanda Walker-Marchand.


Jan 01
Jan 01
Jessie Boyd Scriver, v. Années 1980 (Photo : CUSM)
Jessie Boyd Scriver, v. Années 1980 (Photo : CUSM)

1918Jessie Boyd Scriver (1894-2000)

La Faculté de médecine de l’Université McGill ouvre ses portes aux femmes. Une des cinq premières diplômées de la Faculté, Jessie Boyd Scriver, termine deuxième au classement général de la promotion de 1922 et remporte la médaille d’or Wood pour l’excellence en médecine clinique. Première femme pédiatre à Montréal, elle est aussi la première femme à accéder à la présidence de la Société canadienne de pédiatrie en 1952.


Jan 01
Jan 01
La Revue Moderne, samedi 15 novembre 1919
BaNQ numérique. La Revue Moderne. samedi 15 novembre 1919

1919Anne-Marie Gleason-Huguenin (1875-1943)

Anne-Marie Gleason-Huguenin (1875-1943), l’une des premières femmes journalistes au Québec, fonde La Revue moderne. En juin 1904, elle fait partie du groupe de seize femmes journalistes canadiennes sélectionnées pour couvrir l’Exposition universelle de Saint-Louis au Missouri. À la suite de cette expérience, elle participe à la création du Canadian Women’s Press Club.

 


Jan 01
Un cercle des fermières lors d’une exposition d’artisanat. Assis : l’abbé Arsène Hébert, aumônier et Jeanne Meloche ; debout : Myrtle Gauthier, Clarisse Landriault, Eva Meloche, Estelle Cyr et Alberte Rochon.
Alfred, Ontario, septembre 1952
Source : Université d’Ottawa, CRCCF, Fonds Union culturelle des Franco-ontariennes (C67)

1919Cercles de Fermières du Québec

Les Cercles de Fermières du Québec organisent leur premier Congrès provincial et créent la revue trimestrielle La bonne fermière.


Jan 01
Adelcie Kiouac , Mère Marie-des-Anges
capture d'écran de la page couverture. Le Trésor des Kirouac. printemps 2019, hors série 7. https://irp.cdn-website.com/7bb0d2a7/files/uploaded/Hors%20serie%207%20Mere%20Marie-des-Anges.pdf

1919Léa Drolet (1889-1986) et Adelcie Kirouac (1883-1967)

Léa Drolet (Mère Ste-Agnès-1889-1986) et Adelcie Kirouac (Mère Marie-des-Anges-1883-1967) sont les premières femmes à obtenir un baccalauréat ès arts à l’Université Laval de Québec. Religieuses de Jésus-Marie, elles sont cofondatrices, en 1925, du premier collège classique pour filles dans la région de Québec, le Collège Jésus-Marie de Sillery.


Jan 01
Les Allumettières 1919
Hull, 1924 / Archives de la Confédération des syndicats nationaux (CSN)

1919Les Allumettières de Hull

L’Association syndicale féminine catholique des allumettières de Hull (ouvrières de l’usine d’allumettes) déclenche le premier conflit ouvrier québécois mettant en scène un premier syndicat de femmes. En dépit d’un lock-out imposé par la compagnie, les allumettières obtiennent gain de cause et se voient accorder des augmentations de salaire et de meilleures conditions de travail.


Jan 01
Jan 01
Jan 01
Jan 01
Couverture du livre : Not by Gods but by people : the story of Bella Hall Gauld.
Couverture du livre consacré à Bella Hall Gauld

1920Bella Hall Gauld (1878-1961)

Syndicaliste, activiste politique et pianiste, Bella Hall Gauld fonde le Montreal Labor College, un centre communautaire d’éducation ouvrière. Pendant la crise économique, elle se joint à un groupe de femmes pour ouvrir une soupe populaire sur la rue Saint-Dominique. Membre du Parti communiste du Canada à partir de 1922, elle s’engage au sein de la Ligue pour la défense des libertés civiles lorsque le gouvernement conservateur de Richard Bennett décide en 1930 d’appliquer l’article 98 du Code criminel interdisant les associations séditieuses et de s’attaquer aux leaders du Parti communiste.


Jan 01
Jan 01
Soeur Marie-Stéphane
BaNQ. 06M_P833S2D3635_0003_1.jpg

1920Sœur Marie-Stéphane (1888-1985)

Sœur Marie-Stéphane ouvre un département d’études musicales au pensionnat d’Hochelaga. Déménagé sur un flanc du Mont-Royal en 1925, il devient l’École supérieure de musique d’Outremont en 1933. Cette dernière est affiliée à l’Université de Montréal en 1951 et devient l’École Vincent-d’Indy.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/MarieStephane.pdf


Jan 01
Jan 01
Jan 01
Août 23
Jan 01
Jan 01
Oct 23
Heather Price. Canada. Société canadienne des postes. Bibliothèque et Archives Canada, e000612041

1921Thérèse Casgrain (1896-1981)

Femme politique et militante féministe, Thérèse Casgrain est membre fondatrice avec Marie Lacoste Gérin-Lajoie et Idola Saint-Jean, du Comité provincial pour le suffrage féminin au sein duquel elle joue un rôle de premier plan. Au cours des années 1930, Thérèse Casgrain anime la populaire émission Fémina à Radio-Canada qu’elle utilise comme tribune pour faire avancer la cause des femmes et lutter contre les injustices sociales et économiques. Véritable pionnière du mouvement des femmes québécois, sa lutte pour l’obtention des droits juridiques et sociaux des femmes l’amènera à s’investir  sans relâche dans le combat pour le droit de vote des femmes et la réforme du Code civil tout au cours de sa carrière militante et politique.


Jan 01
Déjeuner à l'Hôtel Windsor
BAnQ Vieux-Montréal Fonds La Presse 06M,P833,S3,D580 https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/4220821

1922Comité Provincial pour le Suffrage Féminin

Création du Comité Provincial pour le Suffrage Féminin (CPSF) conjointement présidé par Marie Lacoste-Gérin-Lajoie, et Anna Marks Lyman, présidente de la section montréalaise du National Council of Women of Canada. Sont présentes à l’assemblée de fondation Idola Saint-Jean, Lady Drummond, Carrie Matilda Derick et Thérèse Forget Casgrain en sont également membres de même que le Montreal Women’s Club et le Club libéral des femmes de Montréal. Le 2 février de la même année, 400 femmes se rendent à Québec pour réclamer le suffrage féminin. Le premier projet de loi sur le suffrage féminin est déposé, le 8 mars, à l’Assemblée législative du Québec par Henry Miles, député libéral, déclenchant des protestations virulentes de la part des représentants du clergé et un refus catégorique du premier ministre Louis-Alexandre Taschereau.


Jan 01
Tiré de Biographies canadiennes-françaises, 7e année, 1927, p. 205. Publié par Raphael Ouimet. Photographe inconnu.

1922Emma Gendron (1904-1952)

Journaliste, écrivaine et scénariste, Emma Gendron (1904-1952) signe les scénarios de deux des trois premiers films de fiction produits au Québec : Madeleine de Verchères (1922) et La drogue fatale (1924). Elle s’impose comme l’une des principales figures du cinéma muet québécois et en est la première femme scénariste.


Jan 01
Classe de dentisterie 1926
https://200.mcgill.ca/fr/faculties/faculte-de-medecine-dentaire/premiere-femme-admise-a-la-faculte-de-medecine-dentaire/

1922Florence Johnston (vers 1902-?)

La Faculté de médecine dentaire de l’Université McGill ouvre ses portes aux femmes.  Florence Johnston est la première étudiante admise.  Elle obtient son diplôme en 1926.  Après avoir exercé la médecine dentaire générale pendant plusieurs années, elle se spécialisera en médecine dentaire pédiatrique.


Jan 01
Lise. 1944 Agnès Lefort, Collections MNBAQ - Exposition Femina
BaNQ. 35351.jpg. Lise 1944

1923Agnès Lefort (1891-1973)

À partir de 1923, la peintre et galeriste Agnès Lefort participe à de nombreuses expositions à Montréal, puis expose en solo pour la première fois aux galeries d’art Eaton en 1935. Peu à peu, elle délaisse la peinture pour se consacrer à l’enseignement et ouvre, en 1950, sa propre galerie d’art, la Galerie Agnès Lefort pour promouvoir l’art contemporain montréalais et les œuvres de femmes.


Jan 01
Jan 01
Jan 01
Couverture du livre Les aventure de Perrine et de Charlot
Text: Marie-Claire Daveluy (1880-1968) Drawings: James McIsaac (1889-1970), Public domain, via Wikimedia Commons

1923Marie-Claire Daveluy (1880-1968)

Publication par Marie-Claire Daveluy (1880-1968) du premier roman québécois écrit spécifiquement à l’intention des enfants, Les aventures de Perrine et de Charlot dont la publication en six tomes s’échelonne jusqu’en 1940. Soucieuse de combler le vide historiographique, elle publie en 1934 un ouvrage majeur, de plus de 400 pages, Jeanne Mance, (1606-1673) pour mettre en lumière le rôle majeur joué par Jeanne-Mance dans la fondation de  Montréal et revendiquer sa reconnaissance à titre de cofondatrice.  Cet ouvrage lui méritera le prix David et la Médaille de L’Académie française.


Jan 01
Open book edition. https://reqef.uqam.ca/wp-content/uploads/Soeur-Fafard.pdf

1923Mathilde Toupin-Fafard (1875-1925)

Pionnière de la formation universitaire en nursing et sœur de la Charité de l’Hôpital Général de Montréal, Mathilde Toupin-Fafard devient la directrice des premiers cours d’enseignement supérieur en français pour garde-malades inaugurés à l’Université de Montréal. Ces cours sont à l’origine de la fondation en 1934 de l’Institut Marguerite d’Youville, première école francophone à offrir un programme d’études supérieures en sciences infirmières.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/soeur_fafard.pdf


Jan 01
Piquet de grève à la fabrique d’allumettes E. B. Eddy, en 1924.
Wikimedia Commons. Archives Confédération des syndicats nationaux. 1924

1924Donalda Charron (1886-1967)

Donalda Charron est présidente de l’Union ouvrière féminine de Hull à la manufacture d’allumettes E.F.Eddy lorsque cette dernière annonce sans préavis des baisses de salaire et un allongement des heures de travail. Elle est à la tête du mouvement de grève que les ouvrières déclenchent sur-le-champ, sans même consulter la direction de leur syndicat, en quittant leur poste pour protester contre cette injustice. Si après trois mois de lock-out, la lutte des ouvrières leur permet de maintenir le salaire et les horaires pour lesquels elles s’étaient battues en 1919, elle n’entraîne toutefois aucune amélioration dans leurs conditions de travail. Pour faire exemple, l’entreprise refuse à Donalda Charron de réintégrer son emploi.


Jan 01
Jan 01
Jan 01
Plaque apposée à la maison Thomas-Norris, 48-50, côte du Palais, Québec Texte de la plaque
Wikimedia Commons

1925Henriette Barrot-Chênevert (1902-1997)

Pionnière de l’admission des femmes dans la profession, Henriette Barrot-Chênevert est la première femme à pratiquer l’architecture à Québec au sein du bureau de son mari. Après le décès de celui-ci, sur la base de l’expérience acquise, l’Association des architectes de la province de Québec l’accepte comme membre en 1952, ce qui lui permet de former, en association avec son fils, son propre bureau d’architecte. Première femme admise par l’Association, elle participera, en 1963, à la création de l’Union internationale des femmes architectes.


Jan 01
Jan 01
Prix Marthe-Pelland- Facebook
Source. Facebook de la Fédération des médecins spécialistes du Québec. https://www.facebook.com/watch/?v=864528600851864

1925Marthe Pelland (1905-1996)

Admission d’une première femme, Marthe Pelland, à la Faculté de médecine de l’Université de Montréal. Elle recevra son diplôme en 1930 et termine en tête de sa promotion avec la mention Très grande distinction, seule mention Summa cum laude accordée aux diplômés de sa promotion.  Spécialisée en neurologie, elle est l’une des premières Québécoises francophones à opter pour un autre domaine que la pédiatrie.


Jan 01
Bal des petits souliers organisé par la Ligue de la Jeunesse féminine
BaNQ. 06M_P833S3D0579_0005_1.jpg

1926Ligue de la jeunesse féminine

Thérèse Casgrain fonde la Ligue de la jeunesse féminine avec l’ambition de favoriser l’implication de jeunes filles de la « bonne société » dans des activités productives. Elle refuse d’y associer un aumônier catholique comme le prescrit l’usage des organisations de bienfaisance. La Ligue est surtout connue pour l’organisation du Bal des Petits souliers, événement mondain caritatif au cours duquel, jusqu’aux débuts des années 1960, les jeunes filles de familles aisées faisaient leur « entrée » dans le monde.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Casgrain.pdf

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Souliers.pdf


Jan 01
Jan 01
Yvonne Hubert, vers 1926
Wikimedia Commons. Fonds Yvonne et Marcel Hubert - P0387

1926Yvonne Hubert (1895-1988)

Premier prix de piano du Conservatoire de Lille en 1906 et de celui du Conservatoire de Paris en 1911, Yvonne Hubert s’établit à Montréal en 1926, après une brillante carrière européenne de concertiste. Elle y fonde en 1929 l’École de piano Alfred-Cortot (1929) et fait partie du premier corps enseignant du Conservatoire de musique du Québec. À partir de 1952, Yvonne Hubert enseigne aussi à l’École Vincent-d’Indy. Son apport à la formation de plusieurs générations de pianistes est considérable.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Hubert.pdf


Jan 01
Jan 01
Gabrielle BERNIER, MONTRÉAL, 1926, WM. NOTMAN & SON,1926, 20E SIÈCLEII-275536, MUSÉE MCCORD
MONTRÉAL, 1926, WM. NOTMAN & SON,1926, 20E SIÈCLEII-275536, MUSÉE MCCORD

1927Gabrielle Bernier (1901-1976)

Couturière de métier, Gabrielle Bernier ouvre son propre salon de couture au 1327 rue Sherbrooke ouest vers lequel converge les femmes de la bourgeoisie québécoise. Surnommée la Coco Chanel du Québec, elle sera l’auteure de plusieurs innovations dans le milieu de la mode montréalaise, notamment en popularisant le port du pantalon au Québec. En hommage à cette pionnière de la mode québécoise, le cégep Marie-Victorin inaugure en mars 2003 le pavillon Gaby Bernier, qui accueille les programmes d’enseignement en mode de cette institution.


Jan 01
Idola Saint-Jean
Garcia Studio, Montréal, vers 1940
Source : Bibliothèque et Archives du Canada. Fonds Catherine Lyle Cleverdon, numéro d’acquisition 1974-106, C-009482

1927Idola Saint-Jean (1880-1945)

Idola Saint-Jean quitte le Comité provincial pour le suffrage féminin et fonde l’Alliance canadienne pour le vote des femmes du Québec pour mieux rejoindre les femmes de la classe ouvrière.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Saintjean.pdf


Jan 01
Jan 01
Jan 01
L'équipe canadienne de relais féminin participe aux VIIIes Jeux olympiques d'été
(De gauche à droite) Jane Bell, Myrtle Cook, Ethel Smith et Bobbie Rosenfeld Bibliothèque et Archives Canada. 3210011 - 1986-032 PNJ

1928Les femmes sont admises aux Jeux Olympiques

Pour la première fois, les femmes sont admises aux Jeux olympiques d’été. Des athlètes canadiennes participent aux épreuves d’athlétisme.  Les sept Canadiennes de la délégation, six sprinteuses et une nageuse, récoltent 4 médailles dont 2 d’or, une d’argent et une autre de bronze.


Jan 01
Jan 01
Source: « La Poune » Rose Ouellette -- Montréal : Québécor, 1983. -- 220 p. : portr. ; 23 cm. -- ISBN 2890892204 - P. 35 © Domaine public nlc-2797

1928Rose Ouellette, dite La Poune (1903-1996

Pionnière du théâtre burlesque et de la comédie au Québec, Rose Ouellette (1903-1996), mieux connue sous le nom de « la Poune », est la première femme en Amérique du Nord à avoir dirigé deux théâtres, le Cartier (1928-1938) et le National (1936-1957). À la direction du Cartier, elle forme une troupe de burlesque qui compte dans ses rangs Juliette Petrie, qui sera sa partenaire durant plusieurs décennies. À la direction du Théâtre national de Montréal, elle accomplit un exploit jamais répété depuis : faire salle comble sept jours par semaine, en matinée et en soirée, avec changement de programme tous les lundis, et ce, pendant dix-sept années.


Jan 01
Commission des Droits civils de la Femme. Premier rapport des commissaires
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Commission_des_droits_civils_de_la_femme_-_Premier_Rapport_des_Commissaires_(1930-1931).pdf?uselang=fr

1929Commission Dorion

Tenue de la Commission d’enquête sur les droits civiques de la femme, aussi appelée Commission Dorion. Au nom de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste, Marie Gérin-Lajoie, en compagnie de Thérèse Casgrain et d’Idola Saint-Jean, y présente des recommandations pour la refonte du Code civil. Avec l’appui de Thaïs Lacoste-Frémont, sœur de Marie Gérin-Lajoie, l’Association des femmes propriétaires réclame l’abolition de la contrainte que constitue la sujétion à l’autorisation maritale.


Jan 01
Jan 01
Monument Les femmes sont des personnes situé sur la colline parlementaire à Ottawa. On y voit les « Célèbres cinq » (Emily Murphy, Louise McKinney, Nellie McClung, Henrietta Muir Edwards et Irene Parlby),
Monument Les femmes sont des personnes ! Commission de la capitale nationale. Source: https://www.paricilademocratie.com/m/survoler/264-l-affaire-personne-

1929L’affaire « personne »

Le Conseil privé à Londres annule une décision de la Cour suprême du Canada et met un terme à un long débat juridique en reconnaissant que les femmes sont des « personnes » au sens de la loi et doivent jouir au même titre que les hommes de pleins droits civils. Cette décision vient clore une polémique datant de 1918 lorsqu’un avocat qui comparaissait en Alberta devant la cour de la juge Emily Murphy avait considéré ses jugements illégaux, car elle n’était pas une « personne » au sens du droit coutumier britannique. En leur reconnaissant le statut de personne, le Conseil privé ouvrait également la porte du Sénat aux femmes.


Jan 01
Jan 01
La sculpteure Sylvia Daous
BAnQ Vieux-Montréal Fonds Gabriel Desmarais 06M,P795,S1,D12084 Photo Gaby - https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/2856115?docref=5rsytdiTzjL5VLWDj41DOg

1929Sylvia Daoust (1902-2004)

Pour sa sculpture « Mon grand–père », Sylvia Daoust obtient un premier prix pancanadien à la Willingdon Arts Competition. Elle obtient également la même année une bourse du gouvernement du Québec pour poursuivre des études en France. À son retour en 1930, elle devient professeure de dessin, d’anatomie et de modélisation à l’École des Beaux-Arts de Québec puis, à partir de 1942 à 1968, elle enseigne la sculpture sur bois et pierre à l’École des Beaux-Arts de Montréal. Les sculptures et les monuments de Sylvia Daoust se retrouvent dans plusieurs villes du Québec et dans des lieux publics importants, alors que plusieurs de ses réalisations constituent un patrimoine artistique dans différentes églises et institutions religieuses.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Daoust.pdf


Jan 01
Opposition au travail des femmes
Source: Musée virtel d'histoire politique du Québec. Permission de l'auteur.

1930Association des comptables licenciés

L’Association des comptables licenciés est la première association professionnelle à voter une résolution admettant les femmes dans ses rangs, malgré les inquiétudes soulevées, notamment par le premier ministre Taschereau, au sujet des conséquences d’une telle décision pour l’avenir et le prestige de l’Association.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Comptables.pdf


Jan 01
Jan 01
Jan 01
Jan 01
Archives de la Baie D'Hudson. https://www.patrimoinehbc.ca/fr/gens/femmes/james-et-maud-watt

1930Maude Watt (1894-1987)

Surnommée l’ange de la baie d’Hudson, Maude Watt , née Maloney, s’établit avec son mari, James Watt, à Rupert House – aujourd’hui Waskaganish –, après avoir exploré le Grand Nord québécois. Pour contrer l’extinction du castor, principale ressource des Cris, le couple revendique l’instauration de territoires protégés. À la création de la Réserve du Castor, Maude Watt devient la première femme garde-chasse du Grand Nord québécois.


Jan 01

1930Rapport Dorion (Commission des droits civils de la femme)

Dépôt du rapport de la Commission des droits civils de la femme. Le Rapport Dorion maintient une vision traditionnelle de la place des femmes dans la société en affirmant que « plus que l’égalité, c’est le respect de la tradition qui compte ». Il propose 16 modifications au Code civil concernant le statut juridique des femmes; seules quelques modifications seront adoptées.


Jan 01
Monument en hommage aux femmes en politique
Commission de la capitale nationale. https://www.capitale.gouv.qc.ca/histoire-et-patrimoine/commemorations/monument-en-hommage-aux-femmes-en-politique/

1931Incapacité juridique de la femme mariée

À la suite du dépôt du rapport de la Commission d’enquête sur les droits civiques des femmes au Québec, dénommée Commission Dorion, mise sur pied en 1929, quelques modifications au Code civil sont apportées. Dorénavant, une femme mariée sous le régime de la communauté de biens peut disposer de son salaire et des biens acquis avec celui-ci. L’incapacité juridique de la femme mariée est cependant maintenue.


Jan 01
Dépliant pour le droit de vote des femmes, années 1930.
Dépliant pour le droit de vote des femmes, années 1930, BM14-4_2-01. Source: https://archivesdemontreal.com/2015/03/09/chronique-montrealite-no-30-les-femmes-et-la-politique-municipale/

1932Droit de vote aux élections municipales

L’adoption de l’article 6 du « bill de Montréal » par le Conseil législatif permet aux femmes mariées sous le régime de la séparation de biens et répondant aux critères d’éligibilité, soit être propriétaires, de voter aux élections municipales.


Sep 05
Panthéon des sports canadiens, https://ville.montreal.qc.ca/memoiresdesmontrealais/hilda-strike-medaillee-dargent-ou-medaillee-dor

1932Hilda Strike (1910-1989)

La Montréalaise Hilda Strike prend part aux Xe Jeux Olympiques d’été à Los Angeles en athlétisme. Sa participation à ces jeux, où elle remporte deux médailles d’argent aux épreuves de course du 100 mètres et du 4 x 100 mètres, ouvre la voie à la participation des Québécoises aux Olympiques. Le même année ses performances lui méritent le titre de meilleure athlète féminine de l’année au Canada et celui d’athlète la plus populaire à Montréal. En 1964, elle sera nommée au Temple de la renommée olympique du Canada et, en 1972, au Panthéon des sports canadiens.


Jan 01
Jan 01
Femmes au travail
Black & Bennet, Femmes au travail, International Manufacturing Co., Montréal, QC (entre 1914 et 1918), Musée McCord, MP-0000.2082.6. Licence : Creative Commons (BY-NC-ND).

1932L’Association Solidarité féminine

L’Association Solidarité féminine est fondée par des femmes communistes afin de défendre les droits des travailleuses et des familles ouvrières.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Solidarite.pdf


Jan 01
Thèse de doctorat de Marie Thérèse Archambault
https://ruor.uottawa.ca/items/a6ec819e-e327-4734-a89b-840321f93ee8

1932Marie-Thérèse Archambault (1904-1960)

Marie-Thérèse Archambault est la première laïque en Amérique du Nord à obtenir un doctorat en philosophie scolastique de l’université d’Ottawa, La composition substantielle des corps naturels d’après Aristote et Saint Tomas d’Aquin. Elle est l’auteure de plusieurs brochures sur le rôle social de la femme. Alors qu’elle avait tout juste treize ans, Marie-Thérèse Archambault avait déjà acquis une certaine notoriété au Québec en exigeant d’être servie en français par la compagnie de tramways d’Ottawa.


Jan 01
Wikipédia

1932Thaïs Lacoste-Frémont (1866-1963)

Thaïs Lacoste-Frémont fait de la promotion des droits des femmes la cause de sa vie. Avec sa sœur, Marie-Gérin Lacoste-Lajoie, elle est une des figures de proue de la lutte des femmes pour l’obtention du droit de vote au Québec. En 1932, elle est la première déléguée féminine du gouvernement canadien à la 13e assemblée de la Société des Nations qui se tient à Genève. En 1947, elle dirige une commission d’étude sur le statut légal de la femme mariée dans la vie civile et politique à la suite de laquelle elle donnera une série de cours sur le sujet, à la demande du Barreau québécois et, une autre, au Cercle de l’Amicale de Jésus-Marie, à Sillery (Québec).


Jan 01
Jan 01
Jan 01
La NOuvelle Encyclopédie de la cuisine. Madame Jehane Benoît
Couverture de La Nouvelle Encyuclopédie de la cuisine. Madame Jehane Benoît

1933Jehane Benoît (1904-1987)

Diplômée en chimie de l’alimentaiton de la Sorbonne,  Jehane Benoît, surnommée la « grande dame de la cuisine québécoise » fonde à Montréal la première école culinaire laïque au Québec, Au fumet de la Vieille-France et en 1935, le Salad Bar, un des premiers restaurants à offrir un menu végétarien au Canada. Au cours de sa carrière, elle publie près d’une trentaine de livres de recettes, dont la renommée la Nouvelle Encyclopédie de la Cuisine, publiée en 1963 et vendue à ce jour à plus de deux millions d’exemplaires. Grâce à sa participation à plusieurs émissions de radio et de télévision, elle favorise l’éducation culinaire de générations de Québécoises.


Jan 01
Cette photo de Laure Cabana provient de l'article de Roger Parent , "Ceux qui font du théâtre : le décorateur et le costumier",Photo-journal, 25 octobre 1945, à la p. 12, d
BaNQ Photo accompagnant l'article de Roger Parent , "Ceux qui font du théâtre : le décorateur et le costumier", Photo-journal, 25 octobre 1945, à la p. 12. https://numerique.banq.qc.ca/patrimoine/details/52327/3542022

1933Laure Cabana (1910-1998)

Laure Cabana Pelletier (1910-1998) est à l’origine d’un nouveau métier au croisement du théâtre et de la mode, celui de costumier·ère, ou plus précisément celui de concepteur·rice de costumes pour les arts de la scène et le cinéma.


Jan 01
Société d’étude et de conférences, Rapport annuel 1941-1942, Montréal, 1942. BAnQ, Centre d’archives de Montréal, fonds Société d’étude et de conférences – Section de Montréal (P805).
BaNQ, Centre d’archives de Montréal, fonds Société d’étude et de conférences – Section de Montréal (P805). Source: https://www.erudit.org/fr/revues/rbanq/2012-n4-rbanq0257/1012098ar/

1933Société d’étude et de conférences

Odette Lebrun fonde la Société d’étude et de conférences (SEC) avec le soutien de la Faculté de philosophie de l’Université de Montréal. Encore aujourd’hui, dans trois régions du Québec (Montréal, Centre du Québec-Mauricie et Ottawa-Hull), la SEC permet à des femmes, regroupées en cercles d’études d’accéder à diverses activités culturelles : conférences, concerts, thé-causerie, concours littéraires, voyages, etc.

Pour en savoir plus : Société d’étude et de conférences

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/SEC.pdf


Jan 01
https://www.truteau.org/blog/2015/03/04/chapeau--yvette-brillon--_ws170288

1933Yvette Brillon (1907-1996)

Grande chapelière de l’histoire de la mode à Montréal, Yvette Brillon (1907-1996) ouvre, à l’âge de vingt-huit ans, une boutique de chapeaux sur la rue Saint-Denis, qui deviendra quelques années plus tard un salon de mode très populaire. Elle est la première femme d’affaires à présenter des défilés dans les hôtels de Montréal et se distingue comme femme entrepreneure, son atelier embauchant plus de soixante-cinq employé·e·s à certains moments.


Jan 01
Radio Petit-monde
Radio Petit-Monde. Photo Conrad Poirier. Wikimedia Commons. https://fr.wikipedia.org/wiki/Yvonne_Duckett

1933Yvonne Duckett (1889-1970)

Connue dans le milieu théâtral québécois sous le nom de Madame Jean-Louis Audet, Yvonne Duckett est une pionnière et figure de proue de l’enseignement de la phonétique et de l’art dramatique au Québec. Elle ouvre dans le sous-sol de sa maison, rue Saint-Hubert, l’École supérieure de phonétique et de diction où elle initie, pendant près de trente ans, les jeunes Québécois·e·s au « bon parler français ». Plusieurs des enfants qui ont fréquenté son école deviendront des artistes renommés de la scène et du cinéma et auront une influence déterminante sur l’évolution du milieu culturel québécois. Parmi ces artistes, se retrouvent plusieurs comédiennes bien connues du grand public dont Yvette Brind’AmourGisèle Schmidt, Marjolaine HébertBéatrice Picard, Monique Miller, Dominique Michel, Geneviève BujoldLise Lasalle, Andrée Champagne, Louise RémyAndrée Boucher et Marie Josée Longchamps.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/yvonne_duckett.pdf


Jan 01
Jan 01
Jan 01
Jan 01
Groupe d’invités réunis autour d’une même table dans le cadre de l’émission « Femina reçoit » dans les studios de C.B.C. (Radio-Canada)Conrad Poirier, Montréal, 12 février 1941Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Centre d’archives du Vieux-Montréal, Fonds Conrad Poirier, P48,S1,P22991
Groupe d’invités réunis autour d’une même table dans le cadre de l’émission « Femina reçoit » dans les studios de C.B.C. (Radio-Canada)
Conrad Poirier, Montréal, 12 février 1941
Source : Bibliothèque et Archives nationales du Québec. Centre d’archives du Vieux-Montréal, Fonds Conrad Poirier, P48,S1,P22991

1935Femina

Mise en ondes de l’émission Femina qui sera animée à ses débuts par Thérèse Forget-Casgrain. L’émission proposera aux femmes des chroniques sur leurs droits et des informations sociales et culturelles.


Jan 01
Jan 01
Jan 01
Quéry & Frères .- [1895?-vers 1915] Cote : P155,S1,SS2,D43. Fonds Famille Landry - BAnQ Vieux-Montréal. Bibliothèque et Archives nationales du Québec

1936Berthe Lacoste-Dansereau (1889-1966)

Cadette de la famille dont sont issues les féministes Marie Lacoste-Gérin-Lajoie, Justine Lacoste-Beaubien et Thaïs Lacoste-Frémont, Berthe-Lacoste-Dansereau devient la première femme à offrir un service de traiteur au Québec. L’enseigne «Dansereau traiteur»,  est aujourd’hui la plus ancienne entreprise de traiteur en activité.


Jan 01
Jan 01
Livret sur la contraception, 1930.
Livret sur la contraception, 1930. Museum of Health Care at Kingston. No. d'accès 009032001

1936Dorothea Palmer (1908 – 1992)

Dorothea Palmer est arrêtée et accusée en vertu du Code criminel qui interdit toute promotion et vente de matériel contraceptif. À Eastview (aujourd’hui Vanier), banlieue canadienne-française de la région d’Ottawa, l’infirmière offrait l’accès à du matériel contraceptif et une brochure d’information sur les méthodes contraceptives.


Jan 01
Jan 01
Jan 01
Jan 01
Agathe Lacourcière

1937Agathe Lacoursière-Lacerte (1902-1993)

Agathe Lacourcière-Lacerte devient la première femme admise dans un corps professoral universitaire francophone, celui de l’Université Laval. Détentrice de plusieurs diplômes, dont un doctorat en lettres de l’Université de Madrid, elle est embauchée en 1937 dans la nouvelle Faculté des lettres de l’Université Laval, mais n’accédera au poste de professeure titulaire qu’en 1948.


Jan 01
Courtoisie des Archives de la Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec, Les Midinettes de Montréal, 1937. Federal Photos.
Wikimedia Commons. Courtoisie des Archives de la Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec, Les Midinettes de Montréal, 1937. Federal Photos.

1937Grève des midinettes

Première organisation syndicale dans l’industrie du vêtement à l’instigation de l’Américaine Rose Pesotta qui avait été dépêchée par l’Union internationale des ouvriers du vêtement pour dames pour organiser les midinettes. En avril, la grève, dont Léa Roback et Yvette Charpentier seront des figures de proue, implique plus de 5 000 ouvrières et dure vingt-cinq jours. La reconnaissance du syndicat est finalement obtenue et un premier contrat de travail est signé, octroyant aux ouvrières une semaine de 44 heures et un salaire moyen de 16,00 $.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Pesotta.pdf

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Roback.pdf

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Charpentier.pdf


Jan 01
Jan 01
Loi d'assistance aux mères nécessiteuses
Bibliothèque de l'Assemblée nationale

1938Assistance aux mères nécessiteuses

Promulgation de la Loi instituant l’assistance aux mères nécessiteuses. Pour en bénéficier, les femmes doivent se plier à des démarches souvent humiliantes en fournissant notamment des garanties morales quant à leur habileté à donner à leurs enfants les soins d’une bonne mère et être mariées. Si plusieurs mères se voient ainsi exclues, cette loi représente néanmoins une avancée car elle introduit une prise en charge par l’État de responsabilités qui étaient traditionnellement assumées par des institutions religieuses (orphelinats, œuvres de bienfaisance, etc.).

Pensions aux mères et politiques familiales.pdf


Jan 01
Les dames ne seront pas électrices. Le Devoir, 6 novembre 1936
Journal Le Devoir. 6 novembre 1936. Avec la permission : https://www.politiquequebec.com/femmes. Collection Dave Turcotte.

1938Droit de vote au Québec

À l’instigation de la Ligue des droits de la femme, les femmes participent pour la première fois au congrès d’un parti politique au Québec, le Parti libéral. À ce congrès, Thérèse Forget Casgrain, alors vice-présidente du Club des femmes libérales fait inscrire à l’ordre du jour du programme électoral le droit de vote féminin qui est adopté en assemblée générale et devient une promesse électorale. En retour, elles s’engagent à œuvrer pour faire élire le parti aux élections de 1939.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Casgrain.pdf


Jan 01
Jan 01
Marcelle Barthe, Judith Jasmin et Berthe Lavoie, trois réalisatrices de C.B.F. (Radio-Canada) à Montréal, consultant des documents en studio.
Wikimedia Commons. Photo Conrad Poirier. Marcelle Barthe, Judith Jasmin et Berthe Lavoie, trois réalisatrices de C.B.F. (Radio-Canada) à Montréal, consultant des documents en studio.

1938Marcelle Barthe (1904-1964)

Marcelle Barthe (1904-1964) est considérée comme la première femme annonceure et journaliste radiophonique au Québec. Sous le pseudonyme de Françoise, elle fait ses débuts en 1933 à la station CKCH de Hull comme animatrice d’une émission féminine quotidienne, Pour nous Mesdames.  En 1938, elle devient la première femme annonceure engagée par la radio d’État (Radio-Canada), où elle participera à une grande variété d’émissions dont Lettre à une Canadienne qui tiendra l’antenne de 1945 à 1964


Jan 01
Jan 01
https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Prudence_Heward.jpg

1939Efa Prudence Heward (1896-1947)

Peintre moderne prolifique Efa Prudence Heward (1896-1947) est une figure de proue de l’avant-garde artistique montréalaise. Ses portraits de femmes, aux couleurs vives et provocantes, se démarquent des représentations convenues de femmes passives. Engagée dans le milieu artistique, elle est cofondatrice et vice-présidente du Canadian Group of Painters (1933-1939) et membre fondatrice de la Société d’art contemporain (1939).


Jan 01
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jovette_Bernier#/media/Fichier:Jovette-Alice_Bernier.jpg

1939Jovette-Alice Bernier (1900-1981)

Journaliste, romancière, animatrice radiophonique et poétesse québécoise, Jovette-Alice Bernier est l’auteure de l’émission Quelles nouvelles (1930-1958), feuilleton radiophonique qui connaîtra une longévité et une popularité exceptionnelles. Quelles nouvelles peut être considérée comme la première série féministe de la radio québécoise. L’auteure, par le biais de sketches humoristiques, y défend la cause des femmes et aborde plusieurs sujets jugés tabous à l’époque.