Fille de rabbin, née en Grande-Bretagne, Katherine Samuel de Sola arrive à Montréal en 1887 à la suite de son mariage avec David Meldola de Sola, rabbin à la synagogue Shearith Israël (Spanish and Portuguese Synagogue of Montreal). Pendant son séjour à Montréal, où elle demeurera jusqu’à la mort de son mari en 1918, elle participe à la fondation du Montreal Local Council of Women en 1893, qui rassemble des femmes de différentes confessions religieuses, et à celle du National Council of Jewish Women of Canada (NCJWC) en 1897, dont la mission première est l’aide aux immigrant·e·s juif·ve·s. Accueillie au sein de l’élite montréalaise, elle est, jusqu’à son retour à Londres, très active dans plusieurs autres organisations sociales et philanthropiques, particulièrement au sein de la communauté juive montréalaise.
Le Women’s Christian Temperance Union de la Province de Québec tient sa première rencontre annuelle. L’Union chrétienne des femmes pour la tempérance est l’organisation féminine non confessionnelle la plus importante du XIXe siècle au Canada. L’Union jouera un rôle important dans la lutte pour le droit de vote des femmes au Canada.
Fondation de la Women’s Protective Immigration Society à Montréal pour venir en aide aux jeunes migrantes « respectables », principalement de la Grande-Bretagne, dès leur arrivée au port de Montréal. Selon le Centre d’histoire des régulation sociales, durant l’année 1885, 280 jeunes filles auraient été accueillies par l’institution.
L’histoire d’Emily F. De Witt est intimement liée à celle du Dispensaire diététique de Montréal (DDM), organisme qu’elle fonde en 1879 pour venir en aide aux personnes pauvres ou malades qui souffrent de carences alimentaires ou de malnutrition. Elle en demeure l’âme dirigeante pendant près de trente-cinq années, durant lesquelles le territoire desservi par le Dispensaire s’élargit et offre des services de plus en plus diversifiés.
Création de la Montreal Hebrew Ladies’ Benevolent Society.
Mary Gibbens MacNab fonde, avec sept autres jeunes femmes anglo-protestantes de la ville de Québec, la Women’s Christian Association (WCA) de Québec pour accueillir les jeunes filles vulnérables nouvellement arrivées dans la ville. Elle en est la première présidente. À ce jour, la YWCA de Québec poursuit cette mission d’accueil et d’accompagnement des jeunes femmes.

Wm. Notman & Son, Montréal, 1898
Source : Musée McCord, VIEW-3165.1
© Musée McCord, Montréal
La philanthrope, Mary McDougall participe à la fondation de la YWCA (Young Women’s Christian Association) de Montréal pour venir en aide aux femmes immigrantes ou provenant des régions rurales. Elle assurera la présidence de l’Association pendant quatre des huit premières années de l’Association et sa vice-présidence pendant les dix-sept années suivantes. De nombreux services sont mis en place dans les années subséquentes : bibliothèque, résidence, offres de formation, maternelle gratuite, comité pour les aides domestiques, accueil des voyageuses, etc.
En février 1798, Charlotte Trim prend la fuite du domicile de sa maîtresse, Jane Cook, après une vingtaine d’années d’esclavage passées d’abord dans les Caraïbes, puis à Montréal. Rattrapée quelque temps après sa fuite et refusant de retourner chez sa maîtresse, elle comparait devant le juge James Monk, juge en chef de la nouvelle cour du banc du roi du district de Montréal. Alléguant un manque de clarté des lois, celui-ci décide de l’affranchir et annonce qu’il appliquera cette décision pour tout esclave fugitif comparaissant devant lui. Ce jugement renverse le rapport de forces entre propriétaires et esclaves et amène ces derniers, les uns après les autres, à quitter leurs maîtres. Le refus des tribunaux québécois de reconnaître qu’une personne puisse en posséder une autre contribue, en quelques années, à l’abolition de la pratique de l’esclavage sur l’île de Montréal, tant pour les personnes noires comme Charlotte Trim que pour les esclaves autochtones, surnommés communément les «Panis ».
Originaire de la nation des Panis, Marguerite (Marie-Marguerite) Duplessis est vendue comme esclave à l’âge de huit ans. Enfermée dans la prison de Québec en 1740 pour libertinage et vol, selon les accusations de son propriétaire Marc-Antoine Huart Dormicourt qui voulait se débarrasser d’elle, Marguerite Duplessis est la première esclave à recourir à l’appareil judiciaire pour contester sa déportation vers les Antilles et réclamer son émancipation. Son appel fut rejeté et sa condamnation maintenue. Elle aurait quitté la Nouvelle-France à la fin de l’automne 1740 à destination des Antilles. Sa trace est perdue par la suite.

Née au sein de la nation Panis du Wisconsin, Marie Madeleine Renarde (1698–1777) – plus connue sous son nom de baptême, Madeleine Chauvet – est une esclave autochtone de Madeleine de Verchères et de son mari Pierre-Thomas Tarieu de La Pérade. En 1726, elle déserte la seigneurie de ses maîtres et s’enfuit avec l’aide d’un voisin, Pierre Chauvet dit Lagerne. Malgré une ordonnance demandant son retour, l’esclave obtient son affranchissement à l’occasion de son mariage avec Pierre Chauvet, à Beauport, le 7 novembre de la même année. Ils forment l’une des toutes premières familles métisses de la Nouvelle-France. De leur union naîtront deux enfants, Ursule et Pierre Chauvet.

Femme d’un officier de carrière, Madeleine Bouchette est la première sage-femme entretenue par le roi en Nouvelle-France. Dès son arrivée, ses connaissances acquises à la maternité de l’hôtel-Dieu de Paris la positionnent en tête des sages-femmes de la colonie.