Le 16 octobre, une vague de dénonciation des violences sexuelles vécues par les femmes déferle sur les réseaux sociaux et dans les médias via le mot-dièse #moi aussi. Lancée par l’actrice américaine Alyssa Milano le jour précédent dans sa version anglaise #metoo, l’initiative vise à inciter les femmes victimes de violence sexuelle à dénoncer leur agresseur. Le phénomène prend rapidement de l’ampleur au Québec, mais aussi en France avec #balancetonporc et en Italie avec #quellavoltache, et provoque un éveil collectif en attirant l’attention du public sur les gestes de violence sexuelle à l’égard des femmes et en ébranlant l’impunité des agresseurs.
Dix-huit bars, dont sept à Montréal (près de l’Université de Montréal et de l’Université du Québec à Montréal, s’engagent dans le programme Commande un Angelot pour lutter contre les violences sexuelles faites aux femmes. Ce programme est l’initiative de l’Alliance pour la santé étudiante au Québec (ASEQ). Il est soutenu par les organismes Sans oui, c’est non et Ni viande ni objet, et par le gouvernement du Québec. Il s’agit d’un code à l’intention du personnel des bars que toute personne menacée ou craignant d’avoir été droguée peut utiliser.
Première Québécoise à être intronisée au Temple de la renommée du hockey, Danielle Goyette avait également été la première Québécoise à accéder, en 2013, au Temple de la renommée de l’IIHF (Fédération internationale de hockey sur glace). Danielle Goyette a gagné trois médailles olympiques au cours de sa carrière, l’argent à Nagano (1998) et l’or à Salt Lake City (2002) et à Turin (2006). Attaquante d’élite, elle a aussi remporté 8 championnats du monde, disputant 171 matchs internationaux au cours desquels elle a marqué 113 buts et récolté 218 points.
Originaire de Saint-Nazaire-d’Acton, la hockeyeuse Danielle Goyette devient la première Québécoise à être intronisée au Temple de la renommée du hockey, « un rêve d’une petite fille qui se réalise ». Trois médailles olympiques au cou, dont deux en or, et sept titres de championnat du monde, Danielle Goyette prend sa retraite en janvier 2008 et se joint au Dinos de l’Université de Calgary à titre d’entraîneure-chef du programme de hockey féminin. Embauchée par les Growlers de Terre-Neuve, filiale des Mapel Leafs de Toronto, en février 2022, elle devient la première femme à entraîner une équipe de l’ECHL (East Coast Hockey League).
Danielle Goyette devient la première Québécoise à faire son entrée au Temple de la renommée du hockey. Membre de l’équipe nationale féminine de 1991 à 2009, elle détient quatre médailles d’or et quatre médailles d’argent olympiques et a remporté huit championnats mondiaux.
Publication par le Réseau québécois en études féministes (RéQEF), en collaboration avec le CDÉACF, du répertoire EXPERT@. Inauguré sous l’appellation Répertoire des ressources professorales et en recherche en 2013, Expert@ a fait l’objet d’une importante édition augmentée et recense dorénavant plus de 700 expertEs universitaires et des milieux de pratiques en études féministes de genre et sur les femmes.
Face à la surreprésentation des artistes masculins dans différents festivals au Québec, une lettre ouverte intitulée «Femmes en musique» et signée par cent trente-huit musiciennes et chanteuses, est publiée le 1er juin dans le journal Le Devoir. Les signataires y dénoncent le sexisme qu’elles vivent au quotidien dans l’industrie de la musique et notamment la sous-représentation des femmes dans les programmations musicales, les inégalités salariales, les préjugés sexistes et l’impact négatif de la maternité pour les femmes du milieu musical. À la suite de la publication de cette lettre, le collectif Femmes en musique (FEM) a été créé afin de faire des propositions concrètes aux programmateur·rice·s.
Élection le 1er novembre de Gabrielle Bouchard à la présidence de la Fédération des femmes du Québec (FFQ). Elle est la première personne trans à occuper cette fonction. Militante féministe de longue date, son élection suscite de nombreuses réactions au sein du mouvement des femmes et dans les médias québécois sur la possibilité pour une femme trans de représenter les intérêts des femmes du Québec. En juin 2020, elle décide de mettre un terme à son mandat comme présidente.
Garihanna Jean-Louis devient la première femme noire diplômée de l’École nationale de l’humour. Elle est la Découverte de l’année en 2017 et en 2018 au Festival Internationale du Rire.
Geneviève Bernatchez est la première femme à accéder au poste de juge-avocat général des Forces armées canadiennes. Originaire de Gaspé, la commodore Bernatchez a rejoint la Réserve navale canadienne à une période où la Marine royale canadienne commençait à initier les femmes aux armes de combat.
La femme d’affaires Isabelle Hudon est nommée ambassadrice du Canada en France et à Monaco. Elle est la première femme à occuper ce poste.
Pour la première fois de son histoire, le groupe financier Industrielle Alliance nomme une femme, Jocelyne Bourgon, à la présidence de son conseil d’administration. Originaire de Papineauville, elle est, en 1994, la première femme à occuper le poste du premier haut fonctionnaire du gouvernement canadien. Haute fonctionnaire de carrière, l’expertise de Jocelyne Bourgon en matière de gouvernance et de réforme du secteur public est reconnue internationalement. Elle est l’auteure de deux ouvrages pionniers sur l’administration publique.
L’avocate Julie Bédard est nommée présidente et cheffe de la direction de la Chambre de commerce et d’industrie de Québec en décembre 2017. Elle devient la première femme à occuper ce poste en plus de deux cents ans d’histoire.
Julie Lemieux est élue mairesse du village de Très-Saint-Rédempteur en Montérégie lors des élections municipales du 5 novembre 2017. Ébéniste de formation, elle est la première personne ouvertement trans à être élue à la mairie d’une municipalité au Québec comme au Canada et la première mairesse du village.
Originaire de la communauté innue de Mashteuiatsh, Laurie Rousseau-Nepton est la première femme autochtone canadienne à obtenir un doctorat en astrophysique. Après avoir terminé son doctorat en 2017 à l’Université Laval et une résidence à l’Observatoire Canada-France-Hawaï (OCFH) de 2017 à 2023, elle devient professeure à l’Université de Toronto et à l’Institut Dunlap d’astronomie et d’astrophysique.
Pour la première fois de leur histoire, qui débute en 1998 avec la création du Wingstar de Montréal, les Canadiennes de Montréal obtiennent un salaire de la part du Club de hockey les Canadiens de Montréal. Si les 10 00$ à 20 000$ qu’elles reçoivent ne sont pas comparables à ce que gagne leurs homologues masculins, il s’agit toutefois d’un premier pas important.
Création de l’association Les femmes Chefs de Montréal afin de créer un lieu de partage et d’entraide, et de soutenir les jeunes femmes chefs qui sont en début de carrière.
La loi 151 visant à prévenir et à combattre les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur entre en vigueur le 8 décembre. Présentée par la ministre Hélène David (1953-….), la loi prévoit que les établissements d’enseignement supérieur devront développer et adopter une politique institutionnelle pour prévenir et combattre les violences à caractère sexuel, et ce, avant le 1er septembre 2019.
Icône de la danse contemporaine, Louise Lecavalier reçoit un doctorat honoris causa de l’Université du Québec à Montréal le 15 décembre 2017. Danseuse et chorégraphe, elle est une figure incontournable du milieu de la danse québécoise. Formée à la danse classique et moderne au groupe Nouvelle Aire et à New York, elle s’est démarquée sur les scènes nationales et internationales par l’originalité, la fulgurance et la rigueur technique de ses mouvements. Elle est la première Canadienne à recevoir, à New York en 1988, le Bessie Award et la première lauréate du nouveau Prix de la danse de Montréal en 2011.
Professeure au Département de psychologie de l’Université de Montréal, la neuropsychologue Miriam Beauchamp reçoit le Prix du Québec Hubert Reeves-relève scientifique pour sa contribution à l’avancement des connaissances et des interventions dans le domaine de la neuropsychologie pédiatrique. Ce prix est attribué à une personne de 40 ans ou moins qui se distingue par l’excellence de ses travaux de recherche et ses aptitudes à établir et à maintenir des liens constructifs et durables avec les milieux de la recherche. Les recherches de Miriam Beauchamp apportent un éclairage essentiel sur le développement socio-cognitif des enfants et des adolescents, ainsi que sur les impacts des lésions cérébrales précoces.
Neda Topaloski, activiste et porte-parole du groupe féministe Femen à Montréal, est acquittée des trois chefs d’accusation qui pesaient contre elle, dont un pour tapage et deux pour vandalisme, à la suite d’une action menée en 2015 lors du Grand Prix de Formule 1 de Montréal où elle y dénonçait l’exploitation sexuelle des femmes.
Nicole Bouchard est la première femmes à être nommée rectrice de l’Université du Québec à Chicoutimi (UQAC). Détentrice d’une maîtrise et d’un doctorat en théologie, la nouvelle rectrice est professeure au département des sciences humaines depuis 1990.
Originaire de Kuujjuaq, un village nordique du Nunavik, une première policière inuite, Pamela Stevenson, est embauchée par le Corps de police régional Kativik dans le nord du Québec.
L’avortement médical pratiqué à l’aide de la pilule abortive (Mifegymiso) devient disponible gratuitement au Québec pour mettre fin à une grossesse allant jusqu’à neuf semaines. Approuvée par Santé Canada en 2015, la pilule abortive est considérée sur le plan international comme le standard en matière d’avortement médical dans les premiers mois de grossesse. Couverte par le programme de la Régie de l’assurance maladie du Québec (RAMQ), la pilule est offerte sans frais.
En partenariat avec le groupe Femmes autochtones du Québec, le Service aux collectivités (SAC) et la Faculté de science politique et droit (FSPD de l’Université du Québec à Montréal inaugure en août la première école d’été pour les femmes autochtones leaders et élues dans leur communauté sur le thème « La gouvernance autochtone au féminin ». Animé par l’ethnologue Isabelle Picard de la nation huronne-wendate, le projet pilote est réservé exclusivement aux femmes autochtones.
Le 6 octobre 2017, le gouvernement du Québec adopte le projet de loi 113 qui reconnaît l’adoption coutumière autochtone, ne kupaniem en Innu. Cette loi constitue une étape importante dans la reconnaissance des traditions juridiques autochtones et des effets de l’adoption coutumière autochtone.
Simonetta Barth brise une barrière symbolique et devient numéro 2 du Service de police de la Ville de Montréal, poste le plus élevé atteint par une policière au sein de cette ville.

Professeure au Département de génie mécanique depuis 1995, l’ingénieure Sophie d’Amours devient la première rectrice de l’histoire de l’Université Laval. Elle est la vingt-sixième personne à occuper cette fonction depuis 1852.
Élection de Valérie Plante à la mairie de Montréal. En cent quatre-vingt-cinq ans d’histoire, elle est la première femme mairesse de Montréal. Détentrice d’une maîtrise en muséologie, Valérie Plante est élue conseillère de la ville en 2013, prend la tête du parti Projet Montréal en 2016, puis remporte la victoire sur le maire sortant Denis Coderre le 5 novembre sous le thème « Montréal jusqu’au bout! ».
En août, le gouvernement du Québec lance sa Stratégie d’intervention pour prévenir et contrer les violences à caractère sexuel en enseignement supérieur. En novembre, la ministre de l’enseignement supérieur, Hélène David, dépose son projet de loi « visant à prévenir et contrer les violences à caractère sexuel dans les établissements d’enseignement supérieur.
L’Université de Montréal inaugure à la session d’automne un programme non contingenté de Mineure en études féministes, des genres et des sexualités.