Publication de l’Analyse socio-économique de la ménagère québécoise par le Centre de recherche sur la femme.
Présidente de l’association Femmes autochtones du Québec (AFAQ) de 1977 à 1983, Evelyn O’Bomsawin est née sur la réserve abénaquise d’Odanak en 1920. En raison de son mariage avec Henri-Paul Joseph Lamirande en 1944, elle perd son statut d’Indienne et ses sept enfants se voient également priver du droit d’inscription au Registre des « Indiens ». Personnellement confrontée aux iniquités de la Loi sur les Indiens, et tout particulièrement de l’article 12 (1)b, elle s’engage en 1972 auprès de l’Alliance laurentienne des Indiens et Inuits sans statut (aujourd’hui l’Alliance autochtone du Québec), dont elle assume la présidence pendant six ans. Jusqu’à sa mort en 2008, elle poursuivra sa lutte contre les dispositions discriminatoires de la Loi sur les Indiens et contre le processus d’assimilation culturelle des autochtones.
La Fédération du Québec pour le planning des naissances organise un congrès à Québec en septembre afin de rassembler les groupes qui travaillent dans le domaine et de mieux identifier leurs besoins.
Création de la Fédération québécoise du planning des naissances (FQPN).
Députée de la circonscription d’Ahuntsic à Montréal, Jeanne Sauvé est la première femme venant du Québec à occuper un poste ministériel au Canada.
Après avoir perdu son statut d’indienne en raison de son mariage avec un non-Indien et subi un revers en cours de première instance, Jeannette Corbiere Lavell porte sa cause devant la Cour d’appel fédérale. Elle obtient gain de cause, le tribunal jugeant que la Loi sur les Indiens est discriminatoire puisque seules les femmes sont visées et affirme que Jeannette Corbiere Lavelll peut conserver son statut d’Indienne. Cependant, la cause sera portée en appel devant la Cour suprême du Canada qui annulera, en 1973, la décision prise en faveur de la plaignante, évoquant que la Déclaration canadienne des droits de 1960, qui garantit l’égalité devant la loi, ne s’applique pas à l’article 12 de la Loi sur les Indiens de 1869. Par conséquent, les femmes autochtones qui ont marié des non autochtones ne peuvent retrouver leur statut d’Indienne. C’est la première fois que les tribunaux jugent un cas de discrimination fondée sur le sexe. En 2918, l’Ordre du Canada lui est décerné en reconnaissance d’une vie consacrée à l’avancement de la situation des femmes autochtones.
La Maison d’Haïti est un organisme communautaire et culturel dédié aux services d’accueil et d’accompagnement des Québécois·e·s d’origine haïtienne. Depuis sa création, elle s’intéresse aux dossiers des femmes immigrantes et des sans-papiers, ainsi qu’au racisme et au sexisme combinés que subissent les femmes haïtiennes.
La Loi sur l’indemnisation des victimes d’actes criminels reconnait aux victimes le droit d’être indemnisées.
Adoption de la Politique québécoise en matière de planification des naissances.
Malgré un droit d’éligibilité datant de 1920, Monique Bégin (1936-2023), Albanie Morin (1921-1976) et Jeanne Sauvé (1922-1993) sont les premières Québécoises élues à la Chambre des communes.
Diplômée de l’Université McGill, Rosemary Wedderburn Brown est la première femme noire élue à une assemblée provinciale législative au Canada en Colombie-Britannique. Elle est aussi la première femme à se présenter à la course à la chefferie d’un parti politique fédéral en 1975.
Fondation de l’organisme Service aux familles, un groupe populaire qui vient en aide aux familles défavorisées du quartier Centre-sud de Montréal. L’organisme est rebaptisé Centre d’éducation et d’action des femmes (CEAF) en 1982.
Premier cours sur les femmes donné dans une université francophone au Québec. Ce cours dispensé à l’UQAM est issu d’une démarche collective et militante. Il regroupe une vingtaine de professeures et de chargées de cours et est suivi par plus de 200 étudiantes et étudiants.