La campagne #AgressionNonDenoncee lancée sur Twitter par la Fédération des femmes du Québec en collaboration avec le collectif Je suis indestructible entraîne en quelques jours la publication de milliers de dénonciations. Cette campagne, qui vise à créer un espace pour briser le silence et déconstruire la culture du viol, s’inscrit dans la foulée de l’initiative #BeenRapedNeverReported lancée le 30 octobre par les journalistes Sue Montgomery du Montreal Gazette et Antonia Zerbisias du Toronto Star à la suite du congédiement de Jian Ghomeshi, alors animateur vedette de la CBC et visé par plusieurs allégations d’agressions à caractère sexuel.
Caroline Ouellette et Hockey Québec lancent la première édition de la Célébration du hockey féminin Caroline Ouellette, un festival de hockey pour les filles de sept à treize ans. Caroline Ouellette est l’une des plus grandes hockeyeuses professionnelles canadiennes. Elle a remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques d’hiver à quatre reprises : en 2002 à Salt Lake City, en 2006 à Turin, en 2010 à Vancouver et, en tant que capitaine de l’équipe, en 2014 à Sotchi.
Montréal se prépare à accueillir le 7e Congrès international des recherches féministes dans la francophonie organisé par le Réseau québécois en études féministes et l’Institut de recherches et d’études féministes. Plus de 1 200 féministes du monde entier sont attendues à l’UQAM pour l’occasion en août 2015.
Pour la première fois de son histoire, une femme, la gynécologue Diane Francœur, est élue à la présidence de la Fédération des médecins spécialistes du Québec (FMSQ). Docteure Francœur avait déjà été présidente de l’Association des obstétriciens et gynécologues du Québec de 2006 à 2008.
Eugénie Bouchard est la première Québécoise à atteindre une finale d’un Grand Chelem à Wimbledon. Elle est également la première joueuse de tennis professionnel à atteindre les demi-finales des trois premiers Grands Chelems au cours d’une même année depuis Dinara Safina en 2009. Choisie joueuse de l’année 2014 par Tennis Canada, elle finit l’année au 5e rang du classement WTA, ce qui fait d’elle la joueuse de simple la mieux classée de l’histoire du tennis canadien.
Le 4 octobre, des vigiles ont lieu partout au Canada pour honorer la mémoire des femmes autochtones disparues ou assassinées et dénoncer l’inertie du gouvernement dans le dossier. Selon la Gendarmerie Royale du Canada, 1181 femmes autochtones ont été assassinées (N=1 017) ou sont disparues (N=164) entre 1984 et 2014. Ce nombre dépasse largement les estimations avancées jusqu’alors et révèle que les femmes autochtones sont largement plus à risque de disparaître ou d’être assassinées que les autres Canadiennes. Bien que, depuis plusieurs années, de nombreux groupes autochtones et des associations de femmes dénoncent la situation et demandent une commission d’enquête nationale sur le problème de la violence envers les femmes autochtones, le gouvernement de Stephen Harper conteste toujours le caractère sociologique du phénomène.
Deux sœurs, Justine et Chloé Dufour-Lapointe montent sur un même podium olympique dans la catégorie ski acrobatique, catégorie Bosses, aux Jeux olympiques d’hiver de Sotchi. En 2016, avec leur sœur Maxime, elles écriront une page d’histoire dans leur sport en monopolisant les trois places sur le podium lors de la super finale féminine des bosses de la Coupe du monde de ski acrobatique de Val Saint-Côme,
Pour souligner le 25e anniversaire de la commémoration de la tuerie du 6 décembre 1989, qui coûta la vie à 14 jeunes femmes et en blessa plusieurs autres, l’École Polytechnique Montréal crée la bourse pancanadienne de l’Ordre de la rose blanche qui sera remise annuellement à une étudiante en génie qui souhaite poursuivre des études en génie aux cycles supérieurs.
Le dépôt par le gouvernement Marois du projet de loi 60, affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l’État, provoque de nombreux débats au sein du mouvement féministe, ouvertement divisé sur la nature des solutions qui y sont proposées. Si certaines voient dans le projet un passage obligé pour garantir les droits des femmes à l’égalité et la neutralité religieuse de l’État, d’autres le considèrent comme une attaque à la liberté de religion et s’opposent à l’interdiction, telle que formulée, du port de signes religieux ostentatoires par les membres du personnel de la fonction publique, y percevant un risque additionnel de clivage et de stigmatisation, en particulier pour les femmes musulmanes. Le projet de loi est tombé au feuilleton après la défaite du Parti Québécois, mais le débat demeure ouvert.
Le projet de loi C-36 encadrant la prostitution, intitulé Loi sur la protection des collectivités et des personnes exploitées, est adopté au Parlement fédéral. L’élément central est la criminalisation du client, alors que la vente de services sexuels par les prostituées ne sera pas jugée comme un acte criminel, sauf dans le cas où la sollicitation se fait en présence d’enfants.
Près de 80 femmes parlementaires, membres des réseaux de la Francophonie, des Amériques et du Commonwealth, adoptent, lors d’une réunion à Québec en janvier, une déclaration les engageant à poursuivre leur travail en faveur des droits des femmes au sein de leur parlement respectif. Constatant le recul des droits des femmes dans plusieurs pays, elles entendent faire entendre leurs voix pour influer sur les grandes orientations internationales qui seront débattues en 2015 à l’occasion du 20e anniversaire de l’adoption de la Déclaration et du Programme d’action de Beijing, en 2015.