Création de l’Association des femmes autochtones du Canada.
Fondation à Ottawa du Comité canadien d’action sur le statut de la femme (NAC), organisme pancanadien réunissant au départ 30 groupes de femmes, afin de militer en faveur de l’implantation des recommandations de la Commission Bird. La syndicaliste Madeleine Parent en est membre fondatrice et y représentera le Québec jusqu’en 1983.
Publication des études effectuées par des chercheures québécoises pour le compte de la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme en 1970. Ces études constituent les premiers jalons d’une riche tradition de recherche qui se développera au fil des ans dans plusieurs universités québécoises. À l’instigation de Monique Bégin, secrétaire générale de la Commission, Marie-Andrée Bertrand, Colette Carisse, Francine Dépatie, Bérengère Gaudet, Alice Parizeau, Micheline Dumont-Johnson, Renée-Geoffroy et Paul Sainte-Marie y présentent, chacune du point de vue de leur discipline respective, des études qui offrent une première documentation sur les conditions de vie des femmes québécoises.
Le 1er mars, sept femmes, membres du Front de libération des femmes du Québec (FLF), mènent une action choc au Palais de justice pour obtenir le droit d’occuper la fonction de jurée. Elles sont condamnées sur le champ à un ou deux mois de prison pour outrage au tribunal, mais la Loi des jurés sera modifiée le 18 juin de la même année.
Robert Knight Andras, ministre sans portefeuille, est nommé responsable de la situation de la femme au Canada. Il faudra attendre 1986 pour qu’une femme, Jean Barbara McDougall, occupe cette fonction à titre de ministre déléguée.
Publication du Manifeste des femmes québécoises dans lequel le Front de libération des femmes du Québec (FLF) associe la lutte pour la libération des femmes à la question nationale.
Le nombre de femmes sur le marché du travail croît significativement : 33,9 % des femmes participent à la main-d’œuvre active comparativement à 70,4 % des hommes.
Instauration d’un programme de prestations de maternité au sein du régime fédéral d’assurance-chômage. La travailleuse n’est cependant pas assurée de retrouver son emploi. La durée du congé est de 17 semaines, dont 15 sont rémunérées dans une proportion de 60 % du salaire.
Sociologue et juriste, Yolène Jumelle est une figure marquante de la communauté haïtienne montréalaise. Arrivée au Québec en 1971 après avoir fui le régime des Duvalier, elle s’implique rapidement au sein de sa communauté. La Maison d’Haïti, le Centre de Recherche-action sur les relations raciales et la Maison des jeunes l’Ouverture (1981-1993), alors seule maison à caractère ethnique au Québec, sont parmi les nombreux organismes qu’elle participe à fonder et auxquels elle contribue afin d’améliorer le sort des Haïtien·ne·s et de contrer le racisme. Entre 1988 et 1989, elle assume la présidence du Congrès des femmes noires du Canada.