Fondation du Conseil national des femmes du Canada, première association féministe pan-canadienne. Elmire Jane Pangman Casault (1840-1911), en sera la première présidente au Québec.

Wm. Notman & Son, Montréal, 1894
Source : Musée McCord, II-105875
© Musée McCord, Montréal
Profondément investie dans le service communautaire et l’engagement des femmes dans la vie publique, Lady Grace Julia Parker Drummond est la première présidente de la branche montréalaise du Conseil national des femmes du Canada, organisme voué à la promotion des droits des femmes et à la reconnaissance de leur citoyenneté.
Joséphine Marchand-Dandurand fonde une première revue exclusivement dédiée aux femmes, Le coin du feu. Tout en se défendant d’être un « organe revendicateur, protestataire ou agressif », la revue offre aux femmes un espace à elles : « Comme monsieur son mari, qui a son club, sa pipe, ses gazettes, madame aura aussi, et ce ne sera que justice, son journal à elle ». Publiée mensuellement de janvier 1893 à décembre 1896, elle vise à « élever le niveau intellectuel des femmes » et à améliorer leur rôle de femme au foyer.
Vice-présidente du Montreal Council of Women dès sa fondation, Marguerite LaMothe-Thibaudeau se distingue par ses nombreuses implications au sein d’associations locales et internationales vouées à l’amélioration des conditions de vie des femmes et des enfants. Elle participe notamment à la mise sur pied en 1880 du premier hôpital francophone laïc en Amérique du Nord, l’Hôpital Notre-Dame, et, avec Joséphine Marchand-Dandurand, Caroline Dessaulles-Béïque et Marie Lacoste-Gérin-Lajoie, elle compte parmi les fondatrices de la Fédération nationale Saint-Jean-Baptiste en 1907.
Fondation du Montreal Local Council of Women, sous la présidence de Lady Julia Parker Drummond (1860-1942). Il s’agit de la première organisation féministe fondée au Québec qui se donne pour objectif la conquête des droits civils et politiques des femmes. Elle regroupe une majorité de femmes protestantes, mais Marie Lacoste-Gérin Lajoie, Joséphine Marchand-Dandurand, Caroline Béïque et Marie Thibaudeau en feront partie, à titre individuel, pendant un certain temps.
Figure importante du monde musical canadien, Victoria Cartier donne, à l’âge de 16 ans, un premier récital de piano dans sa ville natale, Sorel. En 1898, de retour d’un séjour d’études de deux ans à Paris, elle fonde l’École de piano Paris-Montréal. Tout au long de sa carrière, elle bénéficie d’une forte réputation comme concertiste et pédagogue. Parallèlement, elle occupe successivement le poste d’organiste aux églises Saint-Louis-de-France, Saint-Viateur (Outremont) dont elle inaugure les orgues Casavant en 1913, et l’Immaculée-Conception.