La Loi des terres fédérales qui vise à assurer la préservation de la propriété familiale est promulguée. Calquée sur la loi américaine sur le peuplement des terres (Homestead Acts), elle accorde certaines protections aux femmes dans les régions isolées. Cette loi empêche le mari d’aliéner, sans le consentement de sa femme, les biens faisant partie du patrimoine familial, généralement constitué de la maison et d’une partie de la terre. Cependant, la loi est modifiée en 1909 et fait perdre aux femmes cette protection.
Promulgation de la loi permettant à un homme d’épouser la sœur de sa défunte épouse; les femmes demeurent privées d’un droit analogue. Les légistes de l’époque justifient ce double standard en affirmant que la sœur d’une femme décédée est souvent appelée à prendre soin des enfants de cette dernière. Il est donc considéré souhaitable que le beau-frère puisse épouser cette « seconde mère ».
Cycliste, pédestrienne (marcheuse athlétique d’endurance) et femme forte, Louise Armaindo, née Brisebois, s’illustre dans les années 1880 comme la cycliste dominant son époque. Nommée « Lady Bicyclist of the World », l’athlète originaire de Sainte-Anne-de-Bellevue devient l’une des toutes premières athlètes professionnelles du Canada.
Fondation de la Montreal Society for the Protection of Women and Children (1820-1920) pour se porter à la défense des femmes et des enfants violentés et œuvrer au renforcement des lois contre l’exploitation des enfants et les contraintes du principe de « l’inviolabilité du privé ».
Fondation de la Women’s Protective Immigration Society à Montréal pour venir en aide aux jeunes migrantes « respectables », principalement de la Grande-Bretagne, dès leur arrivée au port de Montréal. Selon le Centre d’histoire des régulation sociales, durant l’année 1885, 280 jeunes filles auraient été accueillies par l’institution.
Charles Howard Millar, Drummondville, vers 1900
Source : Musée McCord, MP-1974.133.185
© Musée McCord, Montréal
La première école ménagère est fondée à Roberval par Mère Saint-Raphaël. Elle sera suivie de plusieurs autres, surtout à partir de 1904 avec la création de l’École ménagère provinciale par la section féminine de la Société Saint-Jean-Baptiste de Montréal. Elles prendront le nom d’instituts familiaux en 1951.