Les infirmières de l’Alliance de Montréal sont les premières à obtenir un congé de maternité (non rémunéré).
Gloria Baylis, originaire de la Barbade, est arrivée à Montréal en 1952, où elle exercera son métier d’infirmière diplômée jusqu’en 1970. Gloria Baylis passe à l’histoire pour avoir gagné la première affaire judiciaire pour discrimination raciale dans le domaine de l’emploi au Canada. S’appuyant sur La loi sur la discrimination en matière d’emploi, votée à Québec la même année, elle dépose en 1964 une plainte contre l’hôtel Le Reine Élizabeth pour discrimination à l’embauche, Sa Majesté c. Hilton. À l’issue du procès, le juge estimera que l’hôtel Le Reine Elizabeth a enfreint la Loi et effectivement fait preuve de discrimination à l’égard de la plaignante en raison de la couleur de sa peau. Ce jugement représente une étape importante dans la lutte contre le racisme au Québec et au Canada. Au cours des onze années suivantes, Hilton Canada fera appel, faisant valoir que la loi était inconstitutionnelle. La Cour d’appel du Québec confirme en 1977 la décision initiale, ce qui constitue une victoire emblématique dans la lutte contre la discrimination raciale en emploi au Canada.
Adoption au Québec d’une Loi contre la discrimination en emploi, L’application de cette loi était laissée aux tribunaux et aucun recours pour les victimes n’y était prévu, se limitant à prévoir des amendes pour les contrevenants.
Le Québec adopte la Loi sur la capacité juridique de la femme mariée. À l’instigation de Claire Kirkland-Casgrain, la promulgation de la Loi 16, qui modifie les droits civils des femmes, met fin à l’incapacité juridique des femmes mariées et atténue la puissance maritale et l’autorité paternelle. La nouvelle loi donne aux femmes mariées la possibilité « d’agir sans l’autorisation de leur mari », alors que les époux sont dorénavant considérés comme des partenaires dans la direction morale et matérielle de la famille.
Le rapport de la Commission royale d’enquête sur l’enseignement dans la province de Québec (mieux connu sous le nom de Rapport Parent) démocratise l’éducation, favorisant ainsi l’accès des filles aux études postsecondaires et aux professions. Il recommande les classes mixtes et la gratuité scolaire.