ChroniquesPionnières et fondatrices

Jan 01
Asile Bethleem, Le Diocèse de Montréal à la fin du dix-neuvième siècle, Gaspard Dauth et al., 1900, BAnQ
BaNQ. Asile Bethleem, (1868) à la fin du dix-neuvième siècle, Gaspard Dauth et al., 1900, BAnQ

1858Julie-Marguerite Gaudry (1831-1910)

À l’initiative de Sœur Gaudry (Julie-Marguerite Gaudry), une première salle d’asile pouvant accueillir une trentaine d’enfants est ouverte attenante à l’Hospice Saint-Joseph dans le quartier Saint-Antoine. En 1900, on compte 5 salles d’asile dans la Métropole où près de 2 000 enfants sont accueillis sur une base quotidienne.

 


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Maison Bonsecours. Institut des sourdes muettes de Montréal. rue Saint-Denis, Montréal.
Domaine public. Archives de la Providence. Photo de l'Institut 1872.

1851Albine Gadbois (1830-1874)

Après s’être familiarisée avec le langage signé, Albine Gadbois, sœur Marie de Bonsecours fonde l’Institut des sourdes-muettes de Montréal.  Initialement à Longue-Pointe, l’Institution s’installe en 1864 dans des locaux plus adéquats, rue Saint-Denis. La responsabilité de l’Institut sera assumée, après le décès de la fondatrice, de manière intermittente, par trois de ses quatre soeurs, Azilda, Malvina et Philomèneet, jusqu’en 1905.

 


Jan 01
hoto : Archives des Sœurs de Sainte-Anne) Mère Marie-Anne Blondin, portrait par Sœur M.-Hélène-de-la-Croix, 1953.
Archives des Sœurs de Sainte-Anne Mère Marie-Anne Blondin, portrait par Sœur M.-Hélène-de-la-Croix, 1953.

1850Esther Blondin (1809-1890)

Esther Blondin, mieux connue sous le nom de Mère Marie-Anne, fonde la Congrégation des Sœurs de Sainte-Anne à Vaudreuil. Elle-même analphabète jusqu’à l’âge de 20 ans, elle fonde sa communauté pour remédier à la situation déplorable des écoles rurales avec vocation de s’occuper de l’éducation des enfants pauvres et d’ouvrir des écoles mixtes, projet jugé subversif pour l’époque. Après l’installation de la communauté à Lachine en 1864, celle-ci prend une expansion rapide et ouvre plusieurs écoles et pensionnats dans les campagnes environnantes et dans la région montréalaise.


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1845Rosalie Cadron-Jetté (1794-1864)

Avec une largeur de vue peu commune pour l’époque, Rosalie  Cadron-Jetté ouvre l’hospice Sainte-Pélagie à Montréal pour accueillir les célibataires enceintes sans ressources. En 1848, elle fonde la communauté des Sœurs de Miséricorde qui continue son œuvre sous le nom de l’Institut des sœurs de Miséricorde. Pour venir en aide, en toute discrétion, à celles que l’on appelait « filles mères », Rosalie Cadron-Jetté et sept religieuses de sa jeune Communauté obtiennent leur certificat de compétence pour pratiquer comme sage-femme en 1849.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Cadron.pdf


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Émilie Gamelin à l'âge de 22 ans
BaNQ. https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/1957777

1836Émilie Tavernier Gamelin (1800-1851)

Émilie Tavernier Gamelin fonde la Maison de la Providence à Montréal où elle accueille des dames âgées. Elle les accueillait déjà dans sa résidence depuis 1828. La maison recevra son incorporation civile sous le nom de Corporation de l’Asile des femmes âgées et infirmes de Montréal quatre ans plus tard. Dans la foulée de la rébellion des patriotes de 1837-1838, elle obtient l’autorisation de visiter les patriotes à la prison Au Pied du Courant.   En 1843, à la demande de Mgr Ignace Bourget, elle fonde les Filles de la Charité, plus tard connue sous le nom de Sœurs de la Providence, la première congrégation religieuse canadienne-française du Canada-Uni.  En 2001, Émilie Tavernier  Gamelin est proclamée Bienheureuse par le Pape Jean-Paul II, dernière étape avant la canonisation.


Jan 01
Page couverture du journal Le Musée de Montréal
Wikimedia Commons CC BY-SA 4.0 File:69429 c0542j886g4n IMage.jpg

1832The Montreal Museum ou Journal of Litterature and Arts

Mary Graddon Gosselin est la première femme à fonder un journal bilingue au Bas-Canada destiné aux femmes, le Musée de Montréal ou Journal de littérature et des arts. Pendant ses trois ans d’existence, plusieurs textes de femmes du Bas et du Haut-Canada y sont publiés.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Graddon.pdf


Jan 01

1832Montreal Ladies’ Benevolent Society

Fondation de la Montreal Ladies’ Benevolent Society. Cette période voit la création de plusieurs œuvres de bienfaisance pour venir en aide aux orphelins et aux veuves, ainsi qu’aux jeunes femmes nécessiteuses et aux « femmes de mauvaise vie ». En général, chez les protestants, ces œuvres sont mises sur pied par des femmes de la bourgeoisie, alors que du côté catholique, bien qu’elles soient également souvent fondées par des femmes laïques, elles sont rapidement confiées à des communautés religieuses par la suite. Ce sont les initiatives de ces femmes qui sont à l’origine de la mise sur pied de l’entraide sociale au Québec.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Benevolent.pdf


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Maria Monk, affidavit of Madame D.C. McDonnell [sic], matron of the Montreal Magdalen Asylum, Ste. Genevieve Street.
Source Canadiana.Maria Monk, affidavit of Madame D.C. McDonnell [sic], matron of the Montreal Magdalen Asylum, Ste. Genevieve Street. https://www.canadiana.ca/view/oocihm.50665/2

1829Agatha Henrietta Huguet-Latour-McDonnell

Création d’un asile pour les « madeleines » qui veulent changer de profession par Agatha Henrietta Huguet-Latour-McDonnell.  Incorporé en 1833 sous le nom de l’Institut des filles repenties de Montréal (The Montreal Magdalen Asylum), l’Institut accueille plus de 300 femmes avant de disparaître, faute de financement, en 1837.  En sept ans, rapporte l’historien Edouard-Zotique Massicotte, plus de 300 « filles » avaient été admises dans l’institution.


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Montreal Protestant Orphan Asylum
Protestant Orphan Asylum, Albums Massicotte, 1875, BaNQ.

1822Protestant Orphan Asylum

Des femmes anglaises de la bourgeoisie montréalaise fondent le premier orphelinat au Québec, le Protestant Orphan Asylum, dont la vocation première est d’accueillir des orphelins âgés de deux à douze ans sans soutien familial pouvant en assumer la charge.  Entre 1822 et 1900, un total de 939 enfants ont fréquenté l’orphelinat.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Benevolent.pdf


Jan 01
General Hospital Montrelal vers 1900 -Carte postale
BaNQ. Fonds Laurette Cotnoir-Capponi. P186.S9.P94

1815Female Benevolent Society

Fondation de la Female Benevolent Society, la première organisastion caritative protestante privée de Montréal, qui ouvrira la House of Recovery, une maison de transition pour les immigrants, les immigrantes et les pauvres. La House of Recovery sera remplacée par le Montreal General Hospital fondé en 1819. Première organisation laïque de bienfaisance, la Female Benevolent Society sera démantelée en 1822.

 


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Portrait de Marie-Marguerite d'Youville de F.Barrette
BAnQ. Portrait de Marie-Marguerite d'Youville peint par F. Barrette Fonds Armour Landry BaNQ

1737Marguerite d’Youville (1701-1771)

Marguerite d’Youville (Marie-Marguerite Dufrost de Lajemmerais) fonde la Congrégation des Sœurs de la Charité de Montréal. Il s’agit de la première communauté religieuse fondée par une Canadienne. Connues sous le nom des Sœurs Grises, les religieuses prennent en charge l’administration de l’Hôpital Général de Montréal et s’occupent des personnes âgées, pauvres, malades, infirmes, orphelines, mères célibataires et « aliénées ». Les Sœurs de la Charité s’établiront à Québec en 1849. En 1990, Marie-Marguerite d’Youville est canonisée par le pape Jean-Paul II.  Elle est la première personne catholique, née au Canada, à devenir sainte.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Youville.pdf


Jan 01
Le procès de Maire-Josèphe-Angélique

1733Thérèse de Couagne (1697-1764)

Voulant faire fructifier le patrimoine de son défunt mari, non seulement Thérèse de Couagne poursuit-elle les activités commerciales entreprises par celui-ci, mais elle forme une nouvelle compagnie avec ses anciens associés afin de continuer d’exploiter les Forges de St-Maurice. L’histoire se souviendra davantage d’elle comme propriétaire de l’esclave Marie-Joseph-Angélique accusée d’avoir provoqué l’incendie de 1734 à Montréal.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Couagne.pdf


Jan 01
COURTING: Man on Red Horse Courts a Woman in First-phase Chief’s Blanket, Wild Hog Ledger,

1726Marie Madeleine Renarde (1698–1777)

Née au sein de la nation Panis du Wisconsin, Marie Madeleine Renarde (1698–1777) – plus connue sous son nom de baptême, Madeleine Chauvet – est une esclave autochtone de Madeleine de Verchères et de son mari Pierre-Thomas Tarieu de La Pérade. En 1726, elle déserte la seigneurie de ses maîtres et s’enfuit avec l’aide d’un voisin, Pierre Chauvet dit Lagerne. Malgré une ordonnance demandant son retour, l’esclave obtient son affranchissement à l’occasion de son mariage avec Pierre Chauvet, à Beauport, le 7 novembre de la même année. Ils forment l’une des toutes premières familles métisses de la Nouvelle-France. De leur union naîtront deux enfants, Ursule et Pierre Chauvet.


Jan 01
Plaque commémorative en mémoire d'Agathe de Saint-Père de Repentigny, à l'intersection des rues Saint-François-Xavier et Saint-Paul, Montréal, Québec, Canada. Source : Commission des lieux et monuments historiques du Canada
Creative Commons. Commission des lieux et monuments historiques du Canada.

1705Agathe de Saint-Père-Le Gardeur de Repentigny (1657-1748)

La première manufacture d’étoffes est ouverte en Nouvelle-France par Agathe de Saint-Père-Le Gardeur de Repentigny. Dynamique et industrieuse, elle est aussi  la première à s’initier à la fabrication du sucre d’érable auprès des Amérindiens et à en commercialiser la production.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/SaintPere.pdf


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Glyceria canadensis/Glycérie canadienne. Spécimen d'herbier
Wikepedia Commons. Bibliothèque de l'université Laval. 15-p.bot-glyce.cana-13

1685Catherine Jérémie-Aubuchon (1664-1744)

Catherine Jérémie-Aubuchon, une des premières sages-femmes à exercer le métier à Montréal, est aussi connue comme herborisatrice. Par ses récoltes de plantes expédiées en France avec annotations, elle contribue à faire connaître la flore du Québec auprès des naturalistes français qui en cherchent les propriétés médicinales et utilitaires.


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Plaque commémorative du départ des Filles du Roy entre 1663 et 1673, depuis le port de Dieppe (Seine-Maritime, France).
ttps:// commons.wikimedia.org/wiki/File:Dieppe_-_Plaque_d%C3%A9part_filles_du_Roy_1663-1673_(juil_2022).jpg

1663Filles du Roy (1663 à 1673)

Près de 800 Filles du Roy seront amenées en Nouvelle-France entre 1663 et 1673 afin de favoriser le peuplement de la colonie. Le terme «Filles du Roy » fut utilisé pour la première fois en 1698 dans un écrit de Marguerite Bourgeois pour désigner ces jeunes femmes, généralement d’origine modeste, envoyées en Nouvelle-France pour se trouver un mari et contribuer au peuplement de la colonie.


Jan 01
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Marguerite Bourgeois

1658Marguerite Bourgeois (1620-1700)

Marguerite Bourgeoys ouvre au printemps une première école à Ville-Marie dans une étable abandonnée. Pour assurer la permanence de son œuvre, elle fonde la première communauté de religieuses non cloîtrées, les Sœurs de la Congrégation Notre-Dame de Montréal.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Bourgeoys.pdf


Jan 01
Scène d’accouchement tirée de l’ouvrage Der Swangern Frawen und he bammen roszgarten, par Eucharius Rösslin, 1513.
Wikipedia Commons. Service des livres ares et collections spéciales. Université de Montréal

1655Hélène Desportes (vers 1620-1675)

Nièce de Marguerite Langlois et héritière de son savoir, Hélène Desportes, réputée être la première fille née en Nouvelle-France autour de 1620, est inscrite aux registres de Notre-Dame de Québec au titre de sage-femme. Mère de 15 enfants, elle initiera à son tour deux de ses filles, Françoise Hébert et Louise Morin, à la sage-femmerie.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/SagesFemmes.pdf


Jan 01
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Illustration de Monographie. Vie de Mademoiselle Mance et commencements de la colonie de Montréal par Adrien Leblond
https://collections.banq.qc.ca/ark:/52327/1958473

1642Jeanne Mance (1606-1673)

Jeanne Mance, arrivée à Québec le 8 août 1641, joue un rôle essentiel dans l’établissement de Ville-Marie. À son arrivée à Montréal, le 17 mai 1642, elle est accompagnée par Madame de La Peltrie et sa suivante, Charlotte Barré. Fondatrice de l’Hôtel-Dieu de Montréal, Jeanne-Mance est reconnue en 2012 comme cofondatrice de Montréal à l’égal de Maisonneuve.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/Mance.pdf


Jan 01
Marie de l'Incarnation
Domaine public. Portrait de Marie de l'Incarnation attribué au peintre Hugues Pommier. Archives des Ursulines de Québec.

1639Les Ursulines de Québec

À l’instigation de Marie-Madeleine Chauvigny de la Peltrie, les Ursulines, dont Marie de l’Incarnation (Marie Guyart) fondent le premier couvent pour jeunes filles et ouvrent les premières classes pour filles françaises et amérindiennes en Amérique du Nord.

https://histoiredesfemmes.quebec/pdf/LaPeltrie.pdf

 


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Monument représentant Marie Rollet assise au milieu de ses trois enfants
Monument représentant Marie Rollet assise au milieu de ses trois enfants crédits : Jeangagnon, CC BY-SA 3.0 via Wikimedia Commons

1617Marie Rollet (1580-1649)

Arrivée de Marie Rollet, de Louis Hébert et de leurs trois enfants. La famille est la première à s’établir en Nouvelle-France et à y cultiver la terre. Marie Rollet et sa famille font partie de la petite vingtaine de Français qui décideront de demeurer dans la Colonie pendant le siège de Québec par les frères Kirke de 1629 à 1632.