Période 1765-1864 L’édification des institutions sociales et culturelles

Au cours de cette période, l’activité productive de la plupart des femmes se limite à la sphère familiale au sein d’une société dont l’économie repose encore largement sur l’agriculture. Cependant, ouvrières, travailleuses domestiques, commerçantes et institutrices sont progressivement appelées à s’adapter au contexte industriel et urbain naissant ainsi qu’à la transformation ethnolinguistique de leur société. C’est essentiellement pour leur contribution philanthropique et caritative à la mise en place d’un réseau d’assistance sociale que l’apport des femmes, tant protestantes que catholiques, sera retenu par l’histoire.

Jan 01
Aide domestique servant le thé vers 1888
Service du thé, copié en 1888. Musée McCord, II-88120.0.

1825Participation des femmes au marché du travail

Le recensement de la ville de Montréal, effectué par Jacques Viger, permet de constater qu’au moins une Montréalaise sur cinq exerce une occupation outre ses activités ménagères. Parmi elles, près de 56 % sont des domestiques et plus de 26 %, des journalières. On estime alors que les femmes constituent plus de 25 % de la population active de la ville.